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Rechercher : yi king

  • Question de sens - 62 -

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    Si vous ne connaissez pas le Yi-king, lisez cette note : ICI

    Interprétation : 2 traits rigides entourés par 4 souples font penser au trigramme de l'eau où la lumière est enfermée par l'obscurité extérieure et dominante. Cet hexagramme, agrandissement du trigramme de l'eau nous incite à la prudence, celle de l'eau, symbole des plus grandes peurs et des plus grands dangers mais aussi source de vie. Les deux traits lumineux sont minoritaires et intérieurs, ils sont comme prisonniers et toute tentative de mouvement entrainerait rapidement leur perte, leur destruction. Il s'agit donc d'adopter une attitude humble en attendant que la situation évolue. Cet hexagramme représente en quelque sorte la résignation de la faiblesse devant le plus nombreux, le plus puissant, l'incapacité d'atteindre rapidement quelque levier de changement positif mais aussi une grande volonté à demeurer dans l'action,  qui par sa constance va ammener inéluctablement à ce que la situation évolue. Le Tonnerre, au dessus de la Montagne se fait entendre, il se fait voir, le tremblement de terre fait vibrer la Montagne, mais celle-ci reste immuable à notre échelle et il serait vain de croire que la force du Tonnerre et de la germination puisse avoir une quelconque influence sur la montagne. Mieux vaut poursuivre l'action modérée sans attendre une modification profonde et immédiate de la situation.  L'hexagramme 62 représente à mes yeux l'image du travail de l'ombre, de toutes ces forces qui agissent positivement et de façon souteraine en attendant que les circonstances soient plus favorables pour atteindre leur maturité et apparaître au grand jour.

    Commentaire:

    La première idée qui m'est venue lorsque j'ai réfléchi à cet hexagramme est celle du catalyseur, cette substance rajoutée en quantité limitée qui permet à une réaction d'avoir lieu tout en n'étant pas consommée par celle-ci. Ce catalyseur peut même servir à la cicatrisation des ailes d'avions ou des pales d'éoliennes, mais si celui-ci est trop onéreux, son usage est abandonné, le "faible" ne doit pas trop en demander. Le matériau devient ainsi comme vascularisé. L'éclairage se fait à l'intérieur de la matière, matière auparavant obscure qui est maîtrisée de l'intérieur. Les recherches sur les nanotubes sont à l'origine de ces progrès. Les mathématiques, toujours discrètes ( sans jeu de mot ! ) ne sont pas étrangères à cette meilleure compréhension, elles interviennent, via l'informatique, dans la modélisation des matériaux nano-structurés. Comme toute technologie, celle du petit, celle de l'intérieur,  doit faire preuve de modération. Elle fait peur, plus elle fait subir à l'extérieur de fortes pressions, plus celui-ci réagit. On le voit lorsqu'il s'agit d'organismes génétiquement modifiés qui véhiculent de nombreuses peurs alors que des technologies locales autour d'une tumeur cancéreuse seraient plus aptes à susciter l'adhésion collective.

    Dans mon introduction, j'ai cité Leibniz dont je ne sais pas si il a vraiment été émerveillé par le Yi-King ou simplement été un peu « harcelé » par ce Père Bouvet pour confirmer, à ses yeux, le génie de ce texte millénaire par des calculs savants.

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    De Leibniz au calcul différentiel, il n'y a qu'un pas à franchir et il suffit de le faire avec Newton. Le calcul différentiel s'appuie justement sur une idée géniale  et lumineuse qui sait se faire oublier , attendant juste le temps qu'il faut avant de disparaître. Sa puissance est à la hauteur de sa petitesse et plus "prétencieux" serait cet infiniment petit  qu'il ne serait d'aucun usage. A cette « quantité évanescente » de supporter le calcul presque jusqu'à son terme, pour ensuite disparaître au profit de la puissance du résultat qu'il produit. C'est dans la métaphore géométrique donnée par Leibniz lui-même que peut s'entrevoir l'image de cette «quantité évanescente» : le dx est au x, ce que le point est à la droite . Cette notion d'infiniment petit, ou de très petit d'ordre supérieur me paraît tout à fait en accord avec le sujet de l'hexagramme. S'évanouir devant plus grand que soit, mais produire un résultat puissant. La rigueur de ce sacrifice n'est pas encore totale et il faudra encore des années de travail mathématique pour mettre tout cela dans une théorie solide. Cela me paraît être une bonne illustration de l'hexagramme 62.

    Par analogie, l'histoire du zéro semble se rapprocher de cette interprétation. Pendant très longtemps, on indiquait une absence par un simple espace approximatif entre deux chiffres. Le zéro est apparu sous un sens nouveau en ôtant l'identique d'une quantité à elle même, il a aussi été perçu comme signe d'anéantissement total, comme signe intéressant pouvant favoriser les calculs algébriques, comme premier entier... Le zéro s'est tapis pendant des siècles dans les interstices d'une humanité à la recherche de progrès calculatoires et pouvant refuser en même temps l'idée du vide qu'il véhiculait. Zéro, quel drôle de nombre qui éclaire de sa propre nullité tous les autres plein de dangers lorsque sa puissance n'est pas maîtrisée, lorsque son sens n'est pas clairement défini comme dans le cas où l'on voudrait calculer 0 puissance 0 ou simplement diviser par 0.

    Les anciens voyaient en cet hexagramme un oiseau avec les ailes ouvertes, dont le corps serait formé des deux traits pleins. Il descend nécessairement pour apporter son message car s'il monte il risquerait de se brûler les ailes. Le vol de cet oiseau me fait penser à la conjecture de Syracuse où les nombres "oiseaux" ( ou feuilles ) montent jusqu'à l'altitude la plus élevée pour descendre à la fin de leur vol en piqué jusqu'au 1 tant attendu et délivrer leur message de victoire.

    On peut, j'imagine trouver encore de nombreux exemples illustrant cet hexagramme, de la lumière qui ne peut rapidement sortir de l'ombre. Je ne sais pas si j'ai respecté à la lettre ( ou au nombre ), la pensée des anciens, mais à quoi bon?... Il me semble que la philosophie du Yi-king peut et doit être un support pour l'interprétation. J'espère que cette promenade sino-scientifico-mathématique vous a plus. Vous êtes maintenant arrivé à destination. Le prochain voyage se fera à bord de l'hexagramme 30: "le Feu".fa98d7aa42cd55fe9767ae4c754e1360.jpg

     

  • La chine et les mathématiques

    Fohy.jpgAlors que s'ouvrent les Jeux Olympiques de Chine, il est intéressant de faire un billet sur les mathématiques et la Chine.

     

    L'histoire mathématique ( visible ) de la Chine commence environ un siècle avant ou après notre ère avec la rédaction des Neufs Chapitres. Une chronologie est en cours de construction sur le site Culturemath.

    Les Neufs Chapitres sont basés sur la résolution de problèmes concrets issus du commerce, de la finance ou de l'astronomie. Karine Chemla spécialiste du sujet indique:

    Il s’est avéré que les textes de cet ouvrage comprenaient déjà des descriptions de procédures mathématiques comparables aux mises en forme d’algorithmes actuellement utilisées en informatique. On y trouve également des nombres irrationnels du type des racines de nombres entiers alors que l’on pensait que seuls les mathématiciens grecs de l’Antiquité avaient affronté ce type d’objets. De plus, les commentaires chinois des « Neuf chapitres », dont le plus ancien remonte au 3e siècle, contiennent des démonstrations : cette découverte contredit l’idée répandue selon laquelle la source historique de la démonstration mathématique se trouverait uniquement dans les textes grecs antiques. Autant de faits qui invitent à reconsidérer, et de manière plus internationale, la façon dont nous concevons l’émergence de nos connaissances et de nos pratiques mathématiques.

    Des vidéos de présentation des Neufs Chapitres sont consultables ICI

    On trouvera un petit topo PDF sur les Mathématiques de la Chine ancienne ICI

    Nous ferons un bon en avant dans le temps avec avec cette synthèse PDF de 10 pages de Catherine Jamy intitulée : Traductions et synthèses, les mathématiques occidentales en Chine, 1607-1782 ou dans cet article PDF de 41 pages d'Isabelle Landry Deron intitulé Les mathématiciens envoyés en Chine par Louis XIV en 1685.

    Après trois années de pérégrinations, un groupe de cinq jésuites français qu’a la suite de Chateaubriand on a pris l’habitude de désigner sous l’appellation de “Mathématiciens du Roi” arriva à Pékin le 7 février 1688. Ce groupe était composé du Supérieur du groupe, Jean de Fontaney (1643–1710) et, par ordre alphabétique, Joachim Bouvet (1656–1730), Jean-François Gerbillon (1654–1707), Louis Le Comte (1655–1728) et Claude de Visdelou (1656–1737)...

    Nous retrouverons d'ailleurs mention du père Bouvet dans cette explication sur les mathématiques binaires par Leibnitz qui fait allusion aux hexagrammes du Yi-king.

    Dans cette histoire des mathématiques chinoises, nous trouverons aussi le récit d'un mathématicien autodidacte assez surprenant du XIX ème, Li Shanlan aussi connu sous le nom de Li Renshu. J'ai écrit son histoire un peu romancée : Partie I, Partie II, Partie III.

  • Question de sens - 30 - le feu

     

    c3bc10a850b9ca7aef86ebf08b6331fb.jpgQuestion de sens est une petite production personnelle centrée sur les mathématiques, au sens large, qui comptera 65 notes s'appuyant sur les hexagrammes du Yi-king pour constituer le coeur du sujet. Si vous ne connaissez pas le Yi-King, la note ICI peut vous aider mais c'est nullement utile pour lire le commentaire. Une brève interprétation de l'hexagramme précédera ce commentaire...  Comme vous vous en doutez certainement compte tenu de l'environnement de cette note, l'hexagramme 30 correspond au feu, c'est donc de lui dont il sera question dans toute cette note.

     

     

    Interprétation

    Les deux places maîtresses de cet hexagramme sont occupées par la souplesse, elles mêmes entourées de deux rigidités. Le feu est doublement présent dans cet hexagramme. La clarté intérieure ( trigramme inférieur ) est aussi présente à l'extérieur ( trigramme supérieur ). C'est sur le combustible que le feu s'attache nécessairement, ainsi les vertus élevées ne peuvent être vécues de façon solitaire. La dépendance et l'inter-dépendance sont les  conditions nécessaires de la vie et de  l'idéal lumineux que l'on se fixe.

     

     

    Commentaire:


    L'histoire de l'homme et l'histoire du feu suivent ensemble le même chemin. On pensait que leur union commençait il y a  500 000 ans, mais la copie doit visiblement être revue car les premières fiançailles entre l'homme et le feu sembleraient avoir été fêtées il y a quelques 790 000 ans... Du feu de l'homme préhistorique à la maîtrise du feu dans un moteur de voiture, un réacteur d'avion, de fusée ou de navette, c'est bien  la capacité de domestication de cette étrange compagne qu'est la flamme qui marque les progrès technologiques effectués par l'homme. De façon métaphorique, on peut étendre cette notion de puissance, au monde quantique ( fusion et fission nucléaires )  et numérique lorsqu'on l'associe aux capacités de calcul des super-calculateurs. On oublie d'ailleurs trop souvent que l'ordinateur est une formidable source de chaleur dissipée par effet joule, ce qui en fait un très mauvais élève à l'école des économies d'énergie, puisque cette énergie pourrait-être mieux récupérée comme ICI. D'ailleurs lorsque l'énergie manque pour alimenter ces monstres, on embauche des cyclistes comme ICI.

     

     

    Après avoir été apprivoisé très tôt par l'homme, le feu a bien longtemps résisté à la modélisation. Comment modéliser une flamme, la propagation d'un feu? Voilà des phénomènes qui ont donné bien du mal à tous les mathématiciens, ingénieurs et calculateurs de tous pays. La modélisation du feu est maintenant mieux maîtrisée.


     

    La simulation de la flamme de la bougie devient réaliste :

     



    La reconstitution numérique du 11 septembre est capable de reconstituer le "trajet du feu "

     


    Lors de la construction d'un tunnel autoroutier, il est possible de prendre en compte des paramètres tels que l'éventualité d'un feu se propageant  au mauvais endroit et au mauvais moment, par exemple à l'entrée du tunnel avec un fort trafic. Le modèle suivant qui concerne le tunnel de l'A86 en est un exemple ( MPEG) : ICI

     

    Les feux de végétation sont maintenant modélisés, ce qui permet de mieux les comprendre en retour. Les discontinuités de propagation causées par le rayonnement et la saute des brandons font l'objet de simulations numériques comme le montre l'exemple suivant : ICI . Désiré, c'est le nom choisi par l'INRA pour le dispositif mis en place afin de mieux comprendre le comportement du feu.

     

    Mais le feu ce peut être aussi celui des armes, comme le coup feu qui a mortellement blessé Galois lors d'un duel. Le duel eut lieu le 30 au matin, de très bonne heure, près de l'étang de la Glacière, sur le territoire de Gentilly. La balle qui atteignit Galois avait, d'après l'autopsie, été tirée à vingt-cinq pas : elle entra dans le ventre par le côté droit et traversa à plusieurs reprises l'intestin, pour venir se loger sous la fesse gauche. Le paysan qui releva le blessé l'amena à neuf heures et demie du matin à l'hôpital Cochin.

     

    J'imagine que la question du feu, des mathématiques et de la modélisation est loin d'être close mais je vais m'arréter ici... Et puisque nous sommes le 22 décembre, il est difficile de ne pas relier le feu et Noël, la bûche, les illuminations et le sapin. Mais quel est donc ce lien si proche entre les deux, pour que maintenant les guirlandes soient passées de l'intérieur des maisons sur le sapin à l'extérieur de ces dernières?

    En France, l'arbre de Noël fut introduit à Versailles par Marie Leszcynska, femme de Louis XV en 1738 et En 1837 Hélène de Mecklembourg, duchesse d'Orléans et d'origine allemande fait décorer un sapin aux Tuileries. Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés. Comme la cire était couteuse, on plaçait des coquilles de noix remplies d'huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l'on nouait autour des branches.


    Nous nous retrouverons dans quelques temps pour poursuivre ces ballades, autour de l'hexagramme numéro 2 : La terre, et en attendant je vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël.

  • Le retour de la démonstration

    Il était une fois...

    Au XVIIIème siècle, un homme fut le maître de la mise en scène de la "démonstration", il s'appelait l'Abbé Nollet, il rendit la physique visuelle en construisant des instruments permettant sa "démonstration", en fournissant des livres d'expérience et en publiant des cours très clairement rédigés. Le commerce des instruments et des expériences de Nollet se généralisa dans toute l'Europe et les labos de physique-chimie de nos lycées témoignent encore de cette tradition scolaire de la physique expérimentale, bien marquée malgré sa mathématisation qui n'a cessé de croître.

     

     

    Au XXIème siècle...

    Il est encore un peu tôt pour le dire, mais je pense que le XXIème siècle aura son Nollet à lui. Certes il ne s'agit plus de physique mais de mathématiques, d'instruments mais d'ordinateurs, la diffusion ne se fait plus au travers des livres mais  les moteurs de recherches, le buzz, les codes préétablis.

    Ce qui est étonnant c'est qu'il s'agit d'un simple retour de balancier. Alors qu'au XVIIIème la physique devenait de plus en plus mathématisée, elle fût rendue visible, afin que rien qui ne soit supposé comme vrai ne put être "montré". Presque comme par écho, au XXème siècle, les mathématiques n'eurent de cesse de devenir de plus en plus abstraites, enterrées, invisibles et de plus en plus lointaines de toute réalité concrète, l'ordinateur vit le jour et leur permit de se faire voir. L'homme qui, de mon point de vue, incarne le mieux la "démonstration" mathématique au sens de Nollet est Stephen Wolfram. Les plus réticents pourront certes crier à l'exploitation commerciale et à la démagogie de vouloir faire toucher du bout des doigts l'idée des hautes mathématiques par le peuple, mais une philosophie sous-jacente me parait présente, celle de ce que j'appelle "l'écologie de la transmission", mettant un écart de plus en plus faible entre les objets de savoirs parfois difficilement accessibles et les consommateurs-acteurs.

    Alors Wolfram met les mathématiques en scène, créé un moteur de recherche où elles sont au coeur du système et les résultats visibles des recherches, il met en ligne 5000 animations couvrant un très vaste domaine, comme nous le verrons plus loin:

     

    La scénarisation et la communication ne sont pas laissées au hasard, le blog permet de rendre les évolutions visibles, de faire de la pédagogie. Le monde de l'éducation ne peut rester de marbre devant une telle puissance "démonstrative" et la possibilité d'utiliser le logiciel dans sa classe pour 49 $, après avoir regardé cette vidéo.

    La diffusion n'est plus dirigée vers la noblesse comme c'était le cas au XVIIIème mais vers ceux dont le niveau socio-culturel est suffisant pour d'une part posséder un ordinateur et d'autre part l'utiliser dans ce domaine pointu.


    Demonstrations and counting

    Ce qui est intéressant dans le Demonstrations Project de Wolfram, c'est l'éclectisme des sujets abordés ( je ne sais pas d'ailleurs si le mot éclectisme est suffisamment représentatif).  Rien ne résiste. Tout est loin d'être du même niveau et du même intérêt, mais on sent fortement l'idée que rien dans ce monde ne peut échapper aux griffes des mathématiques, ou plutôt à la modélisation mathématique. Les mathématiques sont universelles, elles n'ont pas de pays, ni d'âge. Le modèle côtoie le concept, le ludique est à coté du professionnel, le simple est au même niveau que le complexe, le scolaire et l'historique sont ensemble. Le continu, le discret, l'aléatoire et l'itératif se tiennent la main. Les exemples suivants sont juste là pour traduire l'idée que tout est mathématisable, montrable au travers des mathématiques, les mathématiques s'externalisent comme elles sont capables de digérer à l'aide du code ce qui pouvait leur sembler externe .

    Les "démonstrations" suivantes sont animées et interactives. Elles peuvent donc se vivre comme expérience, ou comme spectacle. Les plus forts, les passionnés, ceux qui en feront leur métier pourront se lancer dans la compréhension des concepts si ceux-ci leur échappent ou/et dans la construction de codes de calcul.

    4985 Mickael Jackson... il fallait le trouver, mais c'est populaire !

    348 Les hexagrammes du Yi-king en 3D, ça aussi il fallait y penser !

    293 Le Yin et le Yang

    297 Section dorée ( bonjour la Grèce )

    305 Le théorème de Thalès ( C'est pas le même que chez nous !)

    312 La (laborieuse) numération grecque

    330 La belle construction d'une enveloppe parabolique à l'aide de triangles isocèles

    355 Les formes impossibles

    368 L'illusion de Delboeuf

    367 Opérations sur les fonctions ( tiens on revient un peu dans le monde de l'éducation)

    378 Les sommes de Riemann

    333 Multiplier en additionnant les logarithmes

    4973 La géométrie des multiplicateurs de Lagrange - ben oui dans "mathématiques", le mot "mathématiques" occupe quand même une place non négligeable, car pour ceux qui ne sont pas dans la confidence, ce que le matheux appelle des  "vraies mathématiques", c'est la partie des mathématiques qui lui résite un peu ou beaucoup et dans le cas présent, je suis certain que le sujet des multiplicateurs de Lagrange doit faire pas mal l'unanimité!

     

    Pour conclure

    Je dirai que j'ai bien du mal à comprendre pourquoi la France qui s'est autrefois émue et a plébiscité l'élan de la physique démonstrative de l'abbé Nollet et de ses instruments, est aujourd'hui aussi réfractaire à voir les mathématiques  se révéler devant nos yeux au travers de logiciels. J'espère que cette position va s'infléchir, même si j'ai quelques doutes, je pense qu'assez rapidement les établissements scolaires devraient se doter de "vrais" laboratoires de mathématiques comme ils sont équipés en laboratoires de physique et de SVT depuis plus de 200 ans.