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Inclassables M@thématiqu€s - Page 55

  • Petit coup de gueule "éducatif"

    "J'adore" vraiment toutes celles et ceux qui ont un avis tranché et soit disant d'experts, sur la réforme du collège à la seule lumière de leurs lointains souvenirs personnels de quatrième B.
    "J'aime" aussi ceux qui ont des avis pour l'ensemble des jeunes collégiens mais qui dans le même temps ne parviennent pas à venir à bout de leur chérubin au quotidien.
    Je déteste donc tous ces débats foireux et stériles où il n'est question ni de jeunes, ni d'enseignement, ni d'apprentissage, ni de professionnalisation du métier d'enseignant, mais de politique, d'avis personnels sortis de nulle part et de postures imposées.
    Quand cesserons nous en France, syndicats, politiques, associations, et personnalités publiques, de politiser à l'outrance l'éducation des jeunes?

    Ce débat d'immatures s'invite à celui qui l'est tout autant, et ce n'est sans doute pas une coïncidence, d'une laïcité mal définie et ambiguë, qui a sans doute un besoin vital de son catéchisme, de sa règle inviolable et du corps de sa Mère au sein de l'éducation nationale, auquel cas nous ne sommes pas loin d'une religion et de ses croyances. Religions qui agitent aussi le tréfonds de la sphère éducative, entre tabous et prosélytismes.

    J'avais tenté de participer aux débats, il y a quelques temps, sur l'épreuve pratique de mathématiques au bac. J'ai vite décroché suite à la violence et la faiblesse des commentaires, mais aussi parce qu'il semblait évident que la messe était dite, indépendamment de moi... sans que l'on ne connaisse, in fine, les arguments décisifs qui ont fait penché la balance.

    J'admire donc ceux qui savent garder la tête froide, avoir une approche rationnelle et une position distanciée dans de tels "débats" en acceptant que des avis contraires puissent exister et mériter aussi l'attention.

  • Le rêve d'Euclide: Promenades en géométrie hyperbolique de Maurice Margenstern

     

    Le rêve d'Euclide, c'est une promenade spacio-temporelle dans l'univers de la géométrie hyperbolique, ce monde fascinant et difficilement accessible.

    Maurice Margenstern tente de nous en rapprocher, avec des graphiques, en nous contant la longue histoire de cette drôle d'idée que des parallèles pourraient se couper en plusieurs points et que cela accoucherait d'une nouvelle géométrie cohérente. Cet ouvrage c'est aussi un peu de maths mais pas trop.

    Ce livre n'est donc pas réservé au spécialiste mathématicien mais à l'amateur ou au curieux de mathématiques. C'est un ouvrage de vulgarisation de qualité qui permet d'ouvrir les portes de ce monde très particulier et peu intuitif  qu'est l'espace hyperbolique, dans lequel les droites ne sont vraiment pas toutes "droites"!

    L'excellente analyse du livre par Arnaud Durand.

    Mais alors ça ressemble à quoi exactement un mode hyperbolique?

    Voici la vue de la chambreun univers anneau.

    Mais le mieux c'est d'explorer ce monde en s'y déplaçant et en jouant. Alors tentez de trouver le point vert... Si si on y arrive.

     

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  • Un modèle mathématique pour aider la pêche en Europe

    L'ISTI-CNR, en particulier le groupe InfraScience du laboratoire NeMIS, travaille depuis des années dans le domaine des infrastructures informatiques pour la recherche. Depuis environ 10 ans, ces installations sont utilisées comme support aux scientifiques dans le domaine de la biologie informatique et la pêche durable. Une collaboration entre Gianpaolo Coro de l'InfraScience Lab et Rainer Froese, éminent chercheur de l'institut allemand GEOMAR à Kiel, dans le cadre du projet européen i-Marine, a produit un modèle statistique qui permet d'estimer la quantité maximale de pêche durable pour une espèce marine dans une certaine zone. Le modèle est applicable à des scenarii où les données sur les espèces sont limitées, car il a seulement besoin de connaître un historique de la pêche de l'espèce et une évaluation "qualitative" (faible, moyenne ou élevée) de sa capacité de reproduction naturelle et de récupération (résilience et productivité selon les termes biologiques).

    Le modèle, appelé CMSY et développé en langage R, combine une méthode de Monte Carlo avec un modèle bayésien complexe. Coro a pris en charge la création et le développement du modèle, tandis que Froese traitait surtout des aspects biologiques. Trois autres scientifiques (N. Demirel, K. Kleisner et H. Winker) ont été impliqués avec des données à couverture mondiale pour la vérification expérimentale. En octobre 2014, Froese et Coro ont été invités à participer au workshop WKLife4, organisé par l'ICES, l'organisation non-gouvernementale qui indique chaque année à la Commission européenne quelles sont les limites de pêche pour chaque espèce d'intérêt commercial, en particulier pour celles de l'Europe du Nord. Au cours de ce workshop, le modèle a été comparé avec d'autres dans le monde sur les données de l'ICES ; les participants étaient des modélisateurs et des biologistes européens, américains et sud-africains. Dans cette "compétition" CMSY était le meilleur et les résultats ont été publiés dans un rapport officiel qui sera utilisé par la Commission européenne. A la même période, la FAO a effectué une évaluation parallèle à celle de l'ICES, avec des résultats similaires. Coro a été invité en décembre dernier à la FAO, pour expliquer les détails du modèle.

    CMSY sera donc très probablement utilisé par l'Union européenne dans les prochaines années pour établir les limites de la pêche sur les espèces d'intérêt commercial des mers du nord de l'Europe, et aura donc des impacts économiques importants.

    Source: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/77874.htm

     

  • Les fractales au service de la mammographie

    Le cancer du sein est la tumeur la plus répandue et la deuxième plus mortelle chez les femmes. La mammographie permet de détecter les premiers signes de la tumeur. Depuis plusieurs années, de nombreuses recherches visent à améliorer cet outil. Deux chercheurs du Technion - Israel Institute of Technology se sont ainsi penchés sur une manière de différencier informatiquement les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes.

     

    La nécessité d'un dépistage fiable

    L'importance du cancer du sein révèle la nécessité d'un dépistage précoce et fiable des tumeurs. Une grande littérature existe maintenant sur le sujet de la détection automatique de tumeurs à l'aide de la mammographie. Bien que ne remplaçant en aucun cas le rôle du médecin, cet outil permette une meilleure fiabilité du diagnostic.

    Reste un problème majeur : les mammographies actuelles sont incapables de faire la distinction entre les tumeurs bénignes, la plupart du temps non dangereuses, et les tumeurs malignes pouvant déboucher sur un cancer. Biologiquement, ces deux types de tumeurs ont une morphologie et un développement très différents. Les tumeurs malignes se caractérisent généralement par une croissance rapide et un caractère invasif se traduisant par une forme irrégulière et une vascularisation importante. Les tumeurs bénignes croissent quant à elles plus lentement et dans un volume contenu, ce qui leur donne généralement une forme ovale, telle une capsule isolée.

    Cette distinction est d'autant plus importante qu'elle permettrait d'éviter des examens coûteux et invasifs aux patientes ne présentant pas de risques.

    Mieux détecter les tumeurs bénignes

    Deux chercheurs du Technion, le professeur Yehoshua Zeevi et son étudiant en thèse Ido Zachevsky, se sont intéressés à ce problème et ont cherché un algorithme permettant de distinguer automatiquement à partir d'une mammographie tumeurs bénignes et malignes. Ils se sont appuyés pour cela sur une base de données de mammographies annotées par des professionnels et contenant les deux types de tumeurs.

    Dans leur modélisation mathématique de ce problème, ils proposent d'utiliser des éléments descriptifs à la fois locaux et globaux afin de pouvoir distinguer la géométrie des deux catégories. Une fois cette étape cruciale réalisée, ils s'appuient sur des algorithmes standards de partitionnement de données (analyse en composantes principales avec noyau gaussien) pour obtenir deux classes bien distinctes.

    Une description fractale des tumeurs

    Pour caractériser la géométrie de ces tumeurs, les deux chercheurs se sont appuyés sur des modèles probabilistes, appelés mouvements browniens fractionnaire et multifractionnaire. Le premier a été popularisé dans les années 70 par les travaux de Benoît Mandelbrot, mathématicien français connu pour avoir introduit l'idée de fractale au cours du siècle dernier. Sa généralisation, le mouvement multifractionnaire, est elle plus récente, remontant aux années 1990.

    L'idée principale derrière l'introduction de ces outils théoriques et abstraits est de permettre de modéliser des phénomènes aléatoires ayant n'importe quelle géométrie fractale. Ainsi, dans le cas de la mammographie, il s'avère que la forme des tumeurs dépend de leur caractère malin ou non, ce qui ouvre donc la porte à la modélisation de leur géométrie par un mouvement brownien multifractionnaire. Synthétiquement, en utilisant des techniques d'analyse en ondelettes, il est alors possible de terminer les paramètres du modèle et ainsi de différencier à partir de ces derniers les deux types de tumeurs.

    Bien sûr, il faudra un certain temps avant que des outils aussi pointus soient accessibles à tous les médecins, mais on peut néanmoins se réjouir des progrès faits en traitement d'images médicales tout au long de la dernière décennie, notamment dans les universités israéliennes.

     

    Source: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/77843.htm

  • Il existerait au moins deux planètes supplémentaires dans notre système solaire

    En 1846, Urbain le Verrier découvrait pour la première fois par la seule modélisation mathématique l'existence d'un objet céleste n'ayant fait l'objet d'aucune observation. A partir de l'analyse des anomalies de l'orbite d'Uranus et par application de la théorie de la gravitation newtonienne, il fut ainsi le premier à annoncer la position d'une nouvelle planète, Neptune, qui sera confirmée par l'observation quelques années plus tard.

    Depuis lors, les astrophysiciens ont largement utilisé et sophistiqué ces méthodes permettant de déduire la présence de certains corps célestes invisibles à partir de l'observation de leurs congénères. Ce sont aujourd'hui des chercheurs de l'Université Complutense de Madrid et de l'Université de Cambridge qui affirment la présence d'au moins deux planètes supplémentaires situées au confins de notre système solaire, au-delà de Neptune.

    Une telle hypothèse permettrait en effet d'expliquer le comportement des ETNOs ou Extrême Trans Neptunian Objects, des corps en orbite autour du soleil au-delà de Neptune. L'observation des caractéristiques des orbites de ces objets n'est semble-t-il pas conforme à la théorie, selon laquelle leur distribution devrait être aléatoire, présenter un demi axe de l'orbite elliptique d'environ 150 unités astronomiques (c'est-à-dire la distance de la Terre au Soleil) et angle de périhélie de 0 ou 180°. Or les observations de plusieurs de ces objets donnent des caractéristiques assez différentes, qui pourraient s'expliquer par la présence de plusieurs, au moins deux, planètes situées au-delà de Neptune.

    Les chercheurs sont cependant conscients que cette prédiction heurte les modèles admis de formation du système solaire selon lesquels il ne peut exister de planète en orbite circulaire au-delà de Neptune. Ils reconnaissent également que leur conclusion est basée sur l'observation d'un nombre assez limité d'ETNOs, seulement 13, mais ils sont d'ores et déjà en train d'étudier un échantillon plus important, qui pourrait venir confirmer un résultat révolutionnaire.

    Source: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/77702.htm