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Inclassables M@thématiqu€s - Page 485

  • Le vil mécanicien

    Les sept arts libéraux du trivium (grammaire, rhétorique, dialectique ) et du quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, astronomie ) s'appellent libéraux parce qu'ils sont précisément les arts des hommes libres par opposition aux esclaves qui exercent les arts mécaniques ou manuels. La polémique sur les arts mécaniques fut d'une extraordinaire intensité du milieu du XVI ème siècle jusqu'au milieu du XVII ème siècle.

    Au mot mécanique, le dictionnaire français de Richelet ( publié en 1680 ) donnait la définition suivante : " Ce mot mécanique, en parlant de certains arts, signifie ce qui est opposé à libéral et honorable: il a le sens de bas, vilain et peu digne d'une personne honnête et libérale ". Les thèses de Cliclès courent encore au XVII ème siècle : vil mécanicien est une insulte incitant un gentilhomme à tirere l'épée.

    D'un autre coté, l'éloge des mains  chez Giordano Bruno, l'apologie des arts mécaniques qu'on trouve dans une multide de textes d'ingénieurs et de constructeurs de machines du XVI ème siècle et que reprendront Bacon et Descartes, acquièrent à la lumière de ces considérations, une très grande signification.

    En 1609, Galilée pointait sa lunette vers le ciel. Ce qui marque une révolution c'est la confiance que place Galilée dans un instrument venu des mécaniciens. Pour accorder foi à ce que l'on voit avec la lunette, il faut croire qu'un tel instrument sert non pas à déformer mais à augmenter la vue.
    Faire entrer les instruments dans la science, les concevoir comme source de vérité ne fut pas entreprise facile.

    La naissance de la science moderne. Paolo Rossi

  • Se plaindre

    Je ne sais jamais s'il faut se plaindre tout le temps de ce que l'on voit et de ce que l'on entend, témoignant ainsi d'une lucidité exacerbée, ou au contraire se faire le témoin impassible du monde comme il va, sans réagir, réflétant ainsi la position du sage.

  • Le livre gratuit est né - Google books

    Google ouvre sa bibliothèque virtuelle. Certains livres libres de droits sont entièrement scannés et visibles, cela est indiqué en vert " affichage du livre entier ".

    http://books.google.fr

    Ajout du 14/10/07 Googlebooks possède une fonction embedded, ce qui permet de coller la page d'un texte dans une note. Il suffit pour cela d'activer sur la barre au dessus de la page affichée l'icône "nouveau" en rouge, de sélectionner l'extrait voulu, un code HTML est fourni, il suffit de le coller dans la note.

    RECREATIONS MATHÉMATIQUES T ET PHYSIQUES Problèmes de Gnomonique jjA Gnomonique eft la partie la plus agréable des mathématiques Comme j en ai aflez amplement tra1té dans mon cours de mathématique &i qu elle dépend d une théorie profonde quand on veut la pofleder à fond ce qui ne convient pas à des récréations mathématiques je me fuis propofé de mettre feulement ici les problêmes qui me fembleront les plus divertiflans & les plus Faciles à pratiquer & à comprendre PROBLEME I Tracer une ligne méridienne SUr un plan horifontal fermement arrêté piquez une égu1lle ou une po1nte de fer de maniere qu elle foit obl1que a ce plan Pren tz une cquerre qui peut être faite d un quarré de papiet Tome 11 At

    qui contiennent plusieurs problêmes d'arithmetique, de geométrie, de ... Par Jacques Ozanam
  • Création poétique

    Car pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d'hommes et de choses, il faut connaître les animaux, sentir comment volent les oieseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l'on voyait longtemps approcher, à des jours d'enfance dont le mystère ne s'est pas encore éclairci... Il faut avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux et il faut avoir la plus grande patience d'attendre qu'ils reviennent.
    R.M. Rilke dans Cahiers

  • Terrain vague

    Valéri continuait à marcher, il regardait dans le vague, un terrain lui apparu sur sa gauche. Les herbes sèches et les gravats disparurent rapidement. Valéri se retrouva tout simplement au beau milieu de rien. Il baissa la tête en direction de ses pieds et vit un sol plat incolore mais pas transparant se déployer jusqu'à l'infini. Rien n'attirait l'oeil. Nulle part et partout où aller. Il n'y avait plus de choix privilégié. La température était agréable mais Valéri ressentit des frissons l'envahir. Sans doute l'angoisse.  Comment faire un choix, alors que tous se valent? Comment décider d'une action sans garantie de réalisation d'un objectif, quel qu'il soit? Valéri fut pris de vertiges, pas de ceux qui font tomber à la renverse mais bien de ceux qui laissent des traces, dont on ne se débarasse pas, des vertiges de la peur. Valéri fit un pas puis deux, puis trois, il vit que rien ne se modifiait autour de lui, c'était comme s'il avançait sur place, il courait, sautait, criait mais rien ne se produisait sauf les simples conséquences de ses actes sur lui même. Son environnement ne lui renvoyait nul retour sur lequel s'appuyer. Rien que du rien, c'est tout.