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Inclassables M@thématiqu€s - Page 21

  • Netflix et vélo elliptique: 90 minutes de combo gagnant!

    J'ai remonté l'elliptique du garage,. Je l'ai installé devant une télé. Il reste réglé sur le niveau 1. Je me suis offert un abonnement Netflix. Les épisodes durent à peu près 45 minutes. Une heure et demi ça fait deux épisodes ! C'est à peu près ce que je dépense quotidiennement comme énergie physique. Netflix aspire mon cerveau pendant ce temps.

    J'ai pris un grand plaisir avec ces deux premières séries: La Casa de Papel et Black Mirror.

    J'attends les effets nettement visibles sur ma silhouette qui commencent déjà à poindre. 

     

  • Evénements de culture mathématique organisés par Bertrand Hauchecorne

    • le vendredi  30 mars à 18h30 à la librairie Les Temps modernes : Des maths et des livres, rencontre avec Stella Baruk et Benoît Rittaud
    • le vendredi  6 avril à 20h30 à l’Hôtel Dupanloup dans le cadre des Voix d’Orléans table ronde « les mathématiques concurrent-elles au progrès de l’humanité : table ronde que j’animerai avec trois mathématiciens dont Daniel Justens, auteur de « la mathématique du chat »

    • le vendredi 8 juin à 18h30 à la cave coopérative de Mareau-aux-Prés : récréation mathématique au temps de Charlemagne : avec Jean-Christophe Deledicq nous présenterons de manière ludique des problèmes d’Alcuin, tête pensante de Charlemagne.

     

  • "Amour et Maths" livre d 'Edward Frenkel ( Flammarion 2015 )

    Le mathématicien russo-américain quinquagénaire Edward Frenkel, au parcours universitaire sinueux (Moscou, Harvard, Princeton, Berkeley, ...)
    nous décrit dans une fascinante autobiographie, sa passion des maths, son amour de la vie, sa haine de la discrimination raciale.
     Les sujets scientifiques traités sont variés : groupes de symétrie ; théorie de Galois ; la "pierre de Rosette" d'André Weil reliant théorie des nombres, géométrie des courbes sur les corps finis et surfaces de Riemann ; la conjecture de Shimura-Taniyama-Weil et son impact sur le grand 
    théorème de Fermat ; le programme de Langlands (PL) et son analogue géométrique, ses relations avec la théorie quantique des champs ; ...

    Pour le PL, Frenkel est éloquent:
     "Le PL est l'objet principal de ce livre. Par sa profonde structure conceptuelle, ses avancées révolutionnaires, ses conjectures séduisantes, ses théories pénétrantes et les différents domaines qu'il unit, il offre une vue panoramique sur les maths actuelles.
    Il illustre aussi parfaitement le lien indéfectible maths-physique et la richesse du dialogue entre ces 2 disciplines.
    Enfin, ce programme recèle les 4 qualités des théories mathématiques :universalité, objectivité, persistance, pertinence quant au monde physique."

    Et aussi:
    "Grâce au PL, nous observons des régularités similaires dans des champs différents.S'ils ont chacun des atours propres, ces phénomènes affichent des caractéristiques  communes  comme l'apparition du groupe dual de Langlands.Cette ubiquité indique l'existence d'une mystérieuse structure sous-jacente à toutes les maths, leur "code source" pour ainsi dire" (le "code cosmique" des frères Bogdanov ?)

     Langlands, un passionné d'une grande théorie unificatrice des maths comme Einstein le fut pour la physique !
    Alors faut-il s'étonner du fait  que Langlands occupe depuis longtemps le bureau qui fut celui du prestigieux physicien
    dans le fameux Fuld Hall de l'IAS de Princeton.Et qu'il vienne d'être couronné par le prestigieux prix Abel (1 million de dollars) 
    l'équivalent du prix Nobel autrefois attribué à Einstein !

    Frenkel narre aussi l'éblouissement de sa première découverte mathématique qui fit l'objet d'une publication 
    (groupes de tresses et nombres de Betti) :
    "Et soudain, comme par un coup de baguette magique, tout s'est éclairci.Le puzzle s'est assemblé, l'image finale s'est révélée à moi, aussi simple qu'élégante.Je n'oublierai jamais cet instant, un incroyable sentiment de plénitude, une large récompense de toutes mes nuits sans sommeil. Pour le première fois de ma vie, je connaissais quelque chose que personne d'autre au monde ne connaissait.
    J'avais du neuf à dire sur l' Univers !
    Qui a goûté ce plaisir cherchera toujours à y revenir. C'était une première fois, une expérience aussi émouvante qu'un premier baiser ... "

    Et l'amour dans tout ça ?
    Frenkel ose écrire:
    "Si quelqu'un parvenait à déterminer la Vérité Ultime et à l'exprimer par une formule mathématique,
    ce serait "la formule de l'amour" !
    Qu'on se le dise !
    Et encore:
    "Les maths sont la souce d'un savoir profond et éternel qui plonge au coeur de la matière et nous unit par-delà les continents, les cultures et les siècles.Je rêve que chacun de nous puisse contempler et apprécier la beauté magique et l'harmonie délicate de ces idées, de ces formules et de ces équations; et que cet émerveillement donne plus de sens à notre amour pour le monde et pour autrui"

    Frenkel s'est même lancé, lors de son séjour à Paris, dans la production d'un court métrage intitulé "Rites d'amour et de maths" accessible sur Internet; il y apparaît nu comme un ver, de face et de dos. Notre collègue Antoine Chambert (Université Paris-Diderot) précise, dans sa recension du livre de Frenkel parue dans le n° 155 de "La Gazette des mathématiciens" : cet aspect du personnage "beau gosse qui montre ses fesses" rebute plus d'un collègue ! Bah, soyons plus tolérants !

    Et rejoignons Frenkel dans son conseil aux jeunes:
    "Capitalisez au maximum sur le potentiel immense des maths ! "
    Joyeux printemps à tous !

    Kosmanek Edith-Edwige
    Universitaire retraitée
    http://kosmosya.xooit.fr/t224-Publications-scientifiques-d-Edith-KOSMANEK.htm

  • In Memoriam "Jean-Louis KOSZUL"

    Hommage posthume à mon directeur de thèse, le normalien bourbakiste  Jean-Louis KOSZUL

    Palais universitaire de Strasbourg (hérité des Allemands) fin  juin 1962
    Dans un long couloir majestueux, un prof de maths m'interroge sur un ton amical:
    "Mle KOSMANEK, pourquoi êtes-vous aussi timide ?" Je ne sais que répondre !
    Il poursuit, toujours gentiment:"Mais quel âge avez-vous ?"
    Là, je connais la réponse, je précise:"Vingt ans et demi"
    Sa réplique fuse: "Oh, mais vous êtes bien jeune !"
    Oui, je venais d'achever le cursus (ancien) de maths "Propé MGP + Licence + DEA"
    avec 4 mentions "Bien" et une "Très Bien", j'avais un peu d'avance.

    Alors, quand j'ai proposé ma candidature à une inscription en "Troisième cycle" de recherche, récemment créé,
    KOSZUL  alors directeur du Département de maths (ni UER ni UFR à l'époque) a accepté d'être mon directeur de thèse
    Le sujet proposé par  le bourbakiste KOSZUL, en topologie algébrique, ne m'emballait pas à vrai dire.
    Mais mon respect pour les enseignants m'interdisait toute contestation à l'époque.
    J'ai donc soutenu, le 2 juin 1964 ( jury KOSZUL  BERGER, CARTIER ) une thèse de 3* cycle intitulée :
    " Les bouts des espaces topologiques et des groupes discrets"
    Titre qui intrigua des collègues dont François PLUVINAGE qui railla:
    " C'est paillard ?" NON, c'est sérieux et instructif !

    Puis   KOSZUL se transféra à Grenoble pour se rapprocher de ses chères montagnes pour skieur;il me proposa de le suivre mais là, j'ai osé refuser.
    Je sentais bien qu'il me fallait changer de sujet, je me suis reconvertie aux maths-stats appliquées à l'économie
    et j'ai obtenu un poste à la Sorbonne où je suis restée titulaire durant une trentaine d'années.
    KOSZUL  a été nommé par la suite membre correspondant de l'Académie des Sciences, président de la Société Mathématique de France,  directeur de labo à Grenoble,.,...
    Sa création mathématique :  le "complexe de KOSZUL " a fait une belle carrière, il a eu d'autres thésards.
    Les formules qu'il a établies ont trouvé récemment des applications en "géométrie de l'information", en relation avec l'informatique.
    Plusieurs colloques ont été organisés à ce sujet, à l'Ecole des Mines notamment; il y a participé activement bien que nonagénaire.

    KOSZUL est décédé le 12 janvier 2018,à l'âge de 97 ans; la cérémonie funéraire a eu lieu le 17 janvier au Centre Oecuménique de Grenoble.
    Le dernier e-mail qu'il m'a envoyé date du 27 décembre 2017, il me parlait de sa santé rapidement déclinante et du désagrément subi par le transfert de son ménage dans une maison de retraite où, précisait-il, son acclimatation était difficile. On sentait la fin proche ...

    J'espère qu'en milieu céleste, il a été accueilli chaleureusement par son propre directeur de thèse Henri CARTAN et bien d'autres matheux célèbres qu'il avait fréquentés, à Princeton (IAS) à Bombay (invité au fameux TATA Institute) à Paris (ENS) à Strasbourg, Grenoble, ...

    Encore merci Mr KOSZUL, pour votre amabilité, votre tolérance, votre générosité !

    KOSMANEK Edith Edwige, universitaire retraitée

  • Infinie Philosofinie, Fibonacci, Santa Lucia de Galbani. Par Clément Bonpoil.

    Désolé pour le titre, on va pas en faire tout un fromage. Un des problèmes mathématiques non résolu du millénaire est de savoir s'il existe une infinité de nombres premiers dans la suite de Fibonacci.

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