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Quel beau métier professeur - Page 70

  • Un petit conte scolaire

    Rémi revient de l'école. C'est un élève débordant d'énergie, un élément turbulent, souvent enclain à la dissipation et ses parents le savent bien et lui mettent la pression. Il est dans une classe de collège très hétérogène. Il écoute le cours pendant un moment, puis petit à petit, son comportement se modifie, la dispersion apparait. Les professeurs le sermonent sans cesse. Lui, il explique que c'est parce qu'il s'ennuie chaque jour en classe, de façon cyclique, qu'il éprouve de la fatigue. Las de n'avoir que très peu de prise sur lui, les professeurs lui font remarquer que son esprit n'est pas assez souple, et qu'un peu de plasticité intellectuelle lui ferait le plus grand bien. Au lieu de s'échauffer en permanence, et de s'agiter avec ses camarades, il ferait mieux de fournir un travail continu et de s'imposer des contraintes rigides qu'il respecterait. Rémi sait très bien qu'il ne possède aucune fluidité pour répondre aux exigences scolaires mais il a en outre un niveau solide en jeux vidéos dans lesquels il est capable de déployer une énorme puissance imaginative et ça les professeurs oublient toujours de le souligner. Certes ses notes ne sont pas régulières, comme élastiques mais Rémi dit qu'il fait souvent des efforts. Cependant ces professeurs ne sont pas très optimistes en ce qui concerne sa trajectoire , son orientation, il manque de repères. Rémi, pris dans le tourbillon de l'insouciance, préfère rester à la surface des choses, ne pas subir le choc brutal de la confrontation avec les adultes, leur rugosité quasi-permanente et rester dans son milieu clos, dans sa bulle, au bord de leur univers.

     

    Un constat

     

    Loin d'être innocent, ce petit texte cache en tous les mots soulignés un double-sens, dont l'autre, très précis en mécanique, est proche - sauf pour « jeu » peut-être- de l'idée intuitive que l'on s'en fait. Alors pourquoi les qualificatifs utilisés sont-ils à se point présents en mécanique ( ou dans ce texte )? Les comportements individuels et collectifs auraient-ils un rapport étroit avec cette science? Ne parle-t-on pas aujourd'hui de société liquide? Nous pouvons être surpris d'une telle adéquation des deux registres de vocabulaire. Il m'aurait d'ailleurs été tout aussi facile de faire un texte reprenant ces mêmes mots abordant le comportement de tel matériau dans un fluide. La mécanique n'est plus seulement celle de Kepler, elle travaille depuis quelques temps déjà avec l'hétérogénéité, les changements de phases, de température et de pression. C'est aussi la mécanique des grandes déformations, des effondrements, des éboulements et des glissements . Elle est maintenant statistique, fait la part belle au chaos, aux fractales. Elle n'est plus la mécanique du simple ( qui n'est pas forcément simple : problème à N corps ) mais aussi du complexe, du mélangé, du poudreux, du gélatineux, du sableux, etc, elle est mécanique des interfaces, des zones de turbulence, de mélange.. Les limites deviennent moins nettes, moins sûres, plus dynamiques, les différences s'amenuisent à la frontière mais engendrent cependant des effets dans la totalité du milieu. Le milieu social s'explique-t-il dans les mêmes termes que le milieu de la mécanique? Le langage, en précurseur, semble l'indiquer.

  • Qu'est-ce qu'une note ?

    Tout le monde connait les notes, connait les joies et les peines d'une bonne ou mauvaise note, a passé des heures à essayer de les faire progresser ou a tout simplement abandonné toute tentative. Quel parent ne s'est pas inquiété plus que de raison pour les notes de son enfant, lequel frôlant de trop près la "barre" du redoublement ? Les politiciens en ont même créé une récemment : celle de vie scolaire. Jacques Nimier nous rappelle sur son site ICI que l'attribution d'une note n'est pas tout à fait aussi évidente que l'on croit et dépend de paramètres que l'on a du mal  à maîtriser. On peut toujours se demander à juste titre qu'est-ce qu'une "note" ? - dans le sens d'un nombre associé à l'évaluation d'un travail - et consulter Wikipédia : ICI ( allez-y vous n'allez pas être envahi d'informations superflues, loin s'en faut !!! ). Et si vous trouvez sur le Net la définition d'une "note" plus précise que la banale " évaluation d'un travail", je suis preneur! Je crois qu'il y a un "petit" travail à faire en docimologie... et ceci me conforte d'autant plus dans mon idée profonde qu'inconsciemment et par conséquent, consciemment, le cerveau humain transforme un ensemble complexe de données  en nombre ( niveau, note ) afin de permettre un classement.
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  • Les élèves ne pourront plus dire que les maths c'est du chinois...

    L'apprentissage du chinois  : l'article du Figaro