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La Recherche - Page 29

  • L'île mathématique de Joël Merker

    L'île mathématique est un essai de Joël Merker ( agrégé de philosophie et de mathématiques - chercheur  ) en 2 parties, publié dans la revue Etudes en octobre et novembre 2001.



    Première partie :

    L'île mathématique comme dérision sociale

    Les mathématiques à l'école comme moyen de sélection: initiation obligée à la compétition intellectuelle

    La compétition entre les chercheurs

    Le génie mathématique

    Seconde partie :

    Conditions de possibilités générales pour ce que l'on peut désigner comme recherche en mathématiques

    Se maintenir disponible face à l'imprévisible et lui réserver une place de choix

    Le travail de réécriture, la réception et l'acceptation d'un résultat par la communauté

    Epilogue

     

  • Lorsque les images font du bruit.

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    Voilà Lena, c'est une image scannée sur un numéro du magazine Playboy de 1973 et c'est une photo qui fait du bruit... Mais quel est donc le rapport avec les mathématiques ? Un peu de patience...

    Qu'est-ce que le bruit sur une image et d'où provient-il ?

    Le bruit provient de la chaîne de fabrication d'une photo.

    Indépendamment de l'intensité du signal généré par l'exposition, les photosites du capteur très exposés se remplissent d'électrons alors que ceux qui le sont moins sont théoriquement vides. Une première composante du bruit provient de l'agitation thermique des électrons. Ce phénomène indépendant de l'intensité du signale se voit plus particulièrement sur les zones sombre

    L'hétérogénéité des réponses des photosites génère du bruit.

    L'amplification du signal réalisée en augmentant ( artificiellement ) la sensibilité, amplifie aussi le bruit.

    Un article complet sur le sujet Comment ça marche le bruit d'image ?


     
    Existe-t-il des mathématiques des images numériques ?

    La réponse est incontestablement OUI, comme en témoigne l'article de Lionel Moisan, professeur de mathématiques à l'université Paris V. On y découvrira l'apport essentiel de Shannon dont les travaux majeurs en théorie de l'information ont permis de montrer que la distance entre les cellules du capteur devait être de la moitié de la dimension des cellules afin d'aviter le flou. On verra aussi la facilité ( toute relative ) avec laquelle les mathématiciens ont pu concevoir les transformations de base tel que le zoom et la rotation et la difficulté de définir la notion de contour qui nous parait pourtant très naturelle entièrement dépendante d'un seuil arbitraire de détection.

    La reconnaissance mathématiques des formes en est au babultiements mathématiques. L'épineu passage du local au global se pose et la reconnaissance instannée des formes et textures doit être mathématiqement traduite ce qui n'est pas une mince affaire.  Il est facile pour nous de reconnaître une route quelle que soit l'échelle de la prise de vue, mais comment traduire cela mathématiquement. L'article "Mathématiques et reconnaissance des formes" de O. Catoni nous permet d'entrevoir ce domaine méconnu.

    On définit même des opérations sur les images telles que la multiplication, la soustraction, l'addition car il ne faut pas oublier que l'image peut ête considérée comme un très grand tableau de nombres (matrice), chaque pixel ( petit carré de l'image ) nécéssitant 3 nombres de 0 à 255 indiquant le niveau de chacune des couleurs Rouge, Vert et Bleu. C'est un vrai "cours" sur les images numériques que nous fait découvrir C. Boudry, maître de conférence à l'URFIST, qui permet une autoformation aux images numériques intitulé " En savoir plus sur les images numériques".


    La chasse au bruit...

    Tous les appareils qui captent des images produisent du bruit, que se soit un scanner, un appareil photo ou un camescope, un appareil d'imagerie médicale ou un télescope. Les photographes professionnels diminuent le bruit "thermique" en refroiddissant les appareil avec un ventilateur, les astro-physiciens, quant à eux refroidissent certains équipement à -60°C.

    Les mathématiciens partent quant à eux à la chasse au bruit. Comment font-ils? Ils se sont déja posés la question "qu'est ce que le bruit ?"

    Voilà la réponse :

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    Et voilà ce que n'est pas le bruit :

     

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    Tiens , il me semble que cette photo me dit quelque-chose... Que fait-elle là ? Et bien justement, elle n'a rien à faire là car ce n'est pas du bruit. Les mathématiciens qui conçoivent des algorithmes censés supprimer le bruit ont des méthodes très simples (pas les algorithmes). Ils choisissent une photo que tout le monde possède, au hasard Léna, située sur un serveur universitaire, ils peuvent aussi choisir celle-là, peut-être un peu moins sympa :

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    Ensuite ils travaillent un peu. Ils sont censés faire un programme réducteur de bruit... Imaginons qu'ils y soient arrivés (car contrairement à ce que l'on pense, les chercheurs cherchent et trouvent !). Ensuite ils utilisent la fameuse image que tout le monde a. Ils lui font passer le test de leur algorithme... Et Hop une nouvelle image toute belle sans bruit est censée en ressortir.

    Oui, mais... ça ne marche pas toujours aussi bien que cela. Pour constater l'efficacité de leur algorithme, et pouvoir leur efficacité, rien de plus facile, il suffit de soustraire l'image d'origine et l'image débruitée.  Si l'algorithme est "bon", la différence des deux doit être seulement le bruit, celui de la première image où l'on ne distingue pas de formes. Si la différence des deux images laisse encore entrevoir Léna  alors il n'y a plus qu'à repartir au travail, ce qui a été enlévé est trop important, c'est plus que du bruit. Il leur faut concevoir un algorithme plus performant.

    Dans l'article suivant, vous trouverez tous les détails techniques ( mais pas trop ) de la chasse au bruit.

    Existe-il des logiciels réducteurs de bruit?

    La réponse est OUI. Tous les logiciels commerciaux ou non possèdent des programmes réducteurs de bruit. Leur efficacité, si elle ne peut-être niée dans les cas les plus simples, est parfois limitée, dans des zones où le degré de détail peut se confondre avec le bruit et tant que les logiciels ne reconnaitrons pas les formes et les textures, ils ne pourront distinguer le bruit d'un détail fin. Les zones les plus simples à débruitées sont des zones de couleur homogènes.

    Le logiciel NeatImage, que vous pouvez télécharger dans sa version de base permet la réduction de bruit comme ont le voit sur ces exemples.

    Et juste pour vous mettre au parfum, je vous propose de constater le résultat sur le scan d'une de mes très (très) anciennes compositions...

    AVANT:

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    APRES :

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    On aura aussi la surprise de retrouver notre singe et Léna dans les tests de ce logiciel OpenSource GreyCstoration.

    Le dossier de FuturaSciences : Du capteur à l'image.

    Bonne lecture.  

  • "La marche de l'ivrogne" à la pointe de la recherche

    Jusqu'à présent, les travaux en physique statistique n'avaient permis de calculer le temps de premier passage que pour des systèmes à géométrie simple ou pour des milieux homogènes. Aujourd'hui, ces même chercheurs du Laboratoire de physique théorique de la matière condensée proposent une théorie qui permet d'évaluer le temps moyen de premier passage pour une très large classe de situations : le transport dans des structures fractales, des milieux désordonnés, des réseaux complexes (présentant de nombreuses connexions à partir d'un point donné, par exemple Internet) ou encore dans les cas de diffusion anormale (quand le déplacement quadratique moyen n'est pas proportionnel au temps). À la base de cette théorie se trouve une interprétation physique des termes des équations qui caractérisent ces situations. Cette interprétation a conduit les chercheurs à un modèle d'approximation. Résultat : ils ont montré que le temps moyen de premier passage dépend en fait simplement du volume du système et de la distance entre les points de départ et d'arrivée. Pour tester leur théorie, les chercheurs ont fait des simulations numériques sur les différentes classes de situations mentionnées plus haut. La théorie est en bon accord avec les temps réels observés.

    Ils poursuivent maintenant leurs travaux sur les temps de réaction des biomolécules dans leur milieu, directement corrélés au temps de première rencontre entre réactifs.

    Article du 31 octobre 2007 du CNRS : ICI

    Un précédente note sur "la marche de l'ivrogne" : ICI

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  • Regarder 3.7 millions d'images par seconde !

    3.7 millions d'images par seconde c'est la vitesse avec laquelle il est aujourd'hui possible de faire une recherche dans une banque de 22 millions d'images. La requête est une image et il faut seulement 6 secondes pour parcourir la banque complète qui a demandé une semaine d'indexation et fournir une réponse. L'alliance du CEA et de Bull a permis de réaliser une telle avancée en multipliant la vitesse de recherche par 5.

    Les applications possibles sont très diverses: de la veille stratégique à la comparaison d’images médicales, des "fouilles" de données sur Internet au commerce électronique ou à la gestion de contenu.

    L'article du CEA : ICI

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  • Le discours du Président de la République sur la Recherche du 28 janvier 2008

    Nicolas Sarkozy, venu sur le campus d'Orsay, lundi 28 janvier, rendre hommage au Prix Nobel de physique 2007 Albert Fert, a longuement exposé sa vision de l'organisation de la recherche française. Le texte PDF est ICI

    Il entend "mettre progressivement l'université au centre de notre dispositif de recherche", sur le modèle des "systèmes les plus performants du monde" comme en témoigne l'extrait suivant:

    C’est un mal français que nos grandes entreprises ne reconnaissent pas la thèse doctorale pour ce qu’elle est, un gage de créativité, de rigueur, de capacité à conduire un projet et à le mener dans un environnement extrêmement compétitif et extrêmement exigeant.
    C’est un mal français que tant de grandes écoles n’encouragent pas fermement leurs élèves à consacrer trois ans de plus de leur vie à la science, à la découverte, et que les entreprises ne reconnaissent pas la profondeur intellectuelle acquise lors de ces trois années dans les rémunérations qu’elle proposent. Nous devons renforcer massivement les liens entre grandes écoles et écoles doctorales et entre les écoles doctorales et l’entreprise.

    La place des grandes écoles devrait-elle être remise en cause comme l'indique le témoignage suivant, laissé en commentaire d'un article sur les classes prépas?

    « Les étudiants issus des grandes écoles boudent de plus en plus l'Université et les sciences. Au lieu de faire un Bac + 8, ils s'arrêtent à un bac + 5 et intègrent des banques pour faire des statistiques boursières! Savez-vous par exemple qu'à l'Ecole Centrale de Paris, sur une promotion de 350, environ 100 étudiants font un master à l'étranger car ailleurs personne ne connaît leur école! Le reste de la promotion ( environ 230) fait de l'informatique et de la finance et en Physique nous en avons 22 cette année, 13 l'année dernière et pas tous ne feront un master puis une thèse! A quoi sert-il de trier les meilleurs en Math et en Physique, s'ils font ensuite autre chose que de la science? Nous sommes le seul pays au monde dans ce cas de figure presque ubuesque.
    Nous avons ce paradoxe en France que les meilleurs s'arrêtent à Bac+5 et les moins bons (ceux qui recalés en prépa font un DEUG à la Fac) à Bac +8 et sont donc mieux considérés à l'étranger!
    Ma requête est simple, pourriez-vous sensibiliser vos étudiants en prépa sur la nécessité pour eux de faire 8 années après le Bac et non 5 car sinon ils ne seront pas très bien préparés au monde tel qu'il est. On leur préférera partout des bac +8 même issus de Bacs professionnels. Que l'élite fasse les meilleures études en s'arrêtant à bac + 4-5 n'est plus en accord de phase avec le monde tel qu'il est. l'Ecole Polytechnique a été classée au delà du 400 ème rang mondial (et grâce à des labos du CNRS présents sur son site) alors que Jussieu est 45 ème, Paris-sud Orsay 60 ème, Oxford 10éme et Cambridge 2ème. Nous ne sommes plus dans un monde hexagonal au 19 ème siècle! Il nous faut réagir vite »


    L'analyse du discours du président  du Monde  et les réactions de Sauvons la Recherche

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