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  • La marche aléatoire du soldat Doblin – Parcours d’un combattant

    Lors de la capitulation de 1940, un fantassin français se donna la mort dans le village vosgien d’Housseras. Quatre ans après, il fut identifié comme « soldat DOBLIN, Vincent ». Mais sa véritable identité, sa vie et son histoire ne seront découvertes que bien plus tard : il s’agissait du mathématicien Wolfgang Döblin – né à Berlin en 1915, l’un des fils de l’écrivain et médecin allemand Alfred Döblin qui, d’origine juive et antinazi, avait dû fuir l'Allemagne avec sa famille en 1933. Naturalisé comme ses parents et deux de ses frères en 1936, Wolfgang « francise » son nom. Désormais, il s’appellera souvent ‘Vincent Doblin’ ; en tant que scientifique, il continuera de signer « Wolfgang Doeblin ».
    Pendant son service militaire et dans les conditions extrêmes de la « drôle de guerre », il poursuivra ses recherches sur les « mouvements aléatoires » dans le domaine de la théorie des probabilités. Ses derniers manuscrits (« Sur l’équation de Kolmogoroff »), parvenus comme « pli cacheté » à l’Académie des sciences de Paris en février 1940, quatre mois avant sa mort à l’âge de vingt-cinq ans, ne pourront être étudiés qu’en l’an 2000. Ses travaux aujourd’hui redécouverts, très en avance sur leur temps, placent Wolfgang Doeblin parmi les grands innovateurs du calcul probabiliste moderne, ces « mathématiques du hasard » qui, de nos jours, connaissent de multiples applications, en particulier - mais non exclusivement - en mathématiques financières.

    L'émission de France Culture que l'on peut écouter pendant un mois

    L'affaire Doeblin PDF de Jean-Pierre Kahane

    Vincent Doeblin PDF

  • L'An@Chronique Numérique - Number cévennes

    27c81d9a44aa86d55f0959ad7e6c72b6.gifMais où sont donc passés les étudiants ?

    J'ai fait un petit sondage pour connaître un peu mieux les lecteurs de ce blog. Force est de constater que les étudiants correspondent à la catégorie la plus faiblement représentée (5%). Je vois quelques explications : les étudiants cherchent moins à se documenter sur les maths que les autres  ( collégiens, lycéens et enseignants ). Leur nombre est plus faible. Les mots clés de ce blog ne correspondent pas à ceux de ce blog... Si vous avez d'autres explications permettant d'éclaircir ce mystère, elle seront les bienvenues...

    Chute des visites

    Depuis quelques temps déjà, les visites sur ce blog sont moins nombreuses et je ne parviens pas à savoir pourquoi. J'ai au départ pensé que c'était dû à la modification du service hautetfort mais selon eux il n'y aurait pas de lien. Je ne sais pas car les référencements par mots clés dans les moteurs et principalement Google sont tellement complexes qu'il est difficile de trouver les causes. La brutalité de cette chute ne me parait pas naturelle. Je ne sais pas si les vacances scolaires sont un facteur prépondérant, ni si cet effritement concerne les lecteurs fidèles où ceux qui trouvent le blog par hasard. Si vous avez des idées ou des remarques à ce sujet, elles seront aussi les bienvenues.

    Petit plaisir

    Il y avait longtemps que je n'avais pas écrit une petite An@chronique numérique et j'avoue que ça me manquait un peu. En fait j'adore ce titre...

    Note or not Note pour les profs

    L'impossibilité d'évaluer nominativement les profs en France est-elle une entrave à la liberté d'expression, that is the question !

    Mathématiques et Cévennes... mais si c'est possible, on parie ?

    • Alexandre (Shurik) Grothendieck est né le 28 Mars 1928 à Berlin d'Alexandre (Sasha) Shapiro, juif russe anarchiste exilé en Allemagne pour des raisons politiques et de Johanna (Hanka) Grothendieck, jeune femme communiste aux idées progressistes.
      Exilé politique, Alexandre Shapiro est par conséquent apatride et de ce fait son fils l'est aussi. Alexandre Shapiro gagne sa vie comme photographe de rue. En 1933, alors que les Nazis arrivent au pouvoir, le couple Shapiro quitte l'Allemagne pour trouver refuge en France. Alexandre Grothendieck les rejoint six ans plus tard. En 1939, lorsque la guerre éclate, la France place ses ressortissants allemands dans des camps de sûreté. Alexandre Grothendieck et sa mère sont séparés d'Alexandre Shapiro. Après la défaite française, certains réfugies sont livrés aux Allemands. Alexandre Shapiro meurt à Auschwitz tandis que Alexandre Grothendieck et sa mère trouvent refuge dans les Cévennes et survivent ainsi à la guerre.
      L'intégralité de l'article sur Les Mathématiques.net

    • Réunissant ainsi les mathématiques, l'informatique et la biologie pour éclairer les questions complexes posées par l'évolution des espèces et, éventuellement, pour contribuer à la conservation des espèces menacées, le logiciel ULM a notamment été utilisé avec succès dans trois cas : la réintroduction du Vautour Fauve dans les Cévennes, l'étude de la Vipère d'Orsini, animal très menacé, et l'impact du virus C de la Drosophile sur son hôte.
      L'article du CNRS

    • Les habitants de la Lozère ont généralement de l'intelligence, de l'esprit naturel et un jugement sain.
      Ils cultivent peu les lettres et les arts; mais ils réussissent assez bien dans l'étude des sciences naturelles et mathématiques.
      Parfaitement, c'est marqué ici !!!!!

    • Je vous avais bien dit que c'était possible " Maths et Cévennes "

    C'est tout pour aujourd'hui !

  • La CNIL s'est prononcée au sujet de Note2be

    Le communiqué de la CNIL :

    Le site note2be.com est illégitime au regard de la loi informatique et libertés

    Le juge des référés du TGI de Paris ayant suspendu l’utilisation de données nominatives sur le site note2be.com, il n’apparaît plus utile en l’état à la CNIL de faire usage de son pouvoir de sanction. Cependant, elle considère le site note2be.com illégitime au regard de la protection des données personnelles.

    Les contrôles effectués par la CNIL les 13 et 18 février 2008 ont permis de constater que le système de notation des enseignants de la société note2be.com poursuit une activité commerciale reposant sur l’audience d’un site internet qui ne lui confère pas la légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants susceptible de créer une confusion, dans l’esprit du public, avec un régime de notation officiel. La CNIL a également relevé que cette note était attribuée de façon subjective par des tiers dont on ne peut vérifier la qualité.

    Conformément à ce que prévoit l’article 7 de la loi informatique et libertés, les enseignants doivent en effet être en mesure d’exprimer leur consentement. Dès lors, la société note2be.com ne saurait se prévaloir d’un « intérêt légitime » pour justifier l’absence de recueil du consentement des enseignants dont les données seraient diffusées sur son site internet.

    Ceci étant, tenant compte de la publication de l’ordonnance du juge des référés du 3 mars 2008, la formation contentieuse de la CNIL, lors de sa séance du 6 mars 2008, n’a pas jugé utile de faire usage de son pouvoir de sanction. Toutefois, compte tenu du fait que la mise en ligne sur internet de la notation d’enseignants et de leur établissement d’activité était susceptible de porter atteinte à leur vie privée en diffusant une affectation qu’ils ont pu souhaiter conserver confidentielle pour protéger leur vie privée, leur famille ou leur intégrité physique, la CNIL se réserve la possibilité d’user de son pouvoir de sanction en cas de nouveau manquement constaté.

  • L'avenir de l'enseignement des mathématiques: le point de vue de Jean-Pierre Kahane

    Jean Pierre Kahane a été élu membre de l'Académie des Sciences en 1998. Il est agrégé de mathématiques et ancien élève de l'école normale supérieure.

    Voilà un extrait du texte : Mathématiques , quel avenir ? qu'il a écrit à l'occasion de l'année des maths en 2000 :

    Quel que soit le choix des matières et le style d’enseignement, il faut à la fois assurer la cohérence des connaissances – c’est une grande partie de la beauté et de l’efficacité des mathématiques – et laisser les portes ouvertes à d’autres entrées possibles vers les mathématiques. Les activités de type clubs, compétitions, rallyes, jeux, contribuent à ouvrir les portes. Les horaires d’enseignement et les programmes figent pour un temps le choix des matières. Une réflexion à long terme s’impose pour enrichir mutuellement les activités scolaires et périscolaires, et dessiner les évolutions possibles des programmes et des modes d’enseignement. Au delà des aspects circonstanciels, c’est la raison d’être des démarches entreprises en France par les principales associations professionnelles pour la création d’une commission de réflexion sur l’enseignement des mathématiques. Voici, très sommairement, quelques idées qui me semblent émerger des travaux de cette commission.

    D’abord, il convient que tous, mathématiciens et enseignants de mathématiques nous élargissions notre culture. Nous ne sommes pas seulement les spécialistes d’un sujet ou les praticiens de l’enseignement. Nous sommes les porteurs d’une composante importante de la culture nécessaire à notre époque et aux générations futures. Il nous faut donc élaborer les matériaux de cette culture, et d’abord à notre intention. C’est le sens de l’appel aux mathématiciens, au sens large des sciences mathématiques, pour produire des documents attrayants et accessibles aux professeurs de l’enseignement secondaire ; la meilleure formule serait que ces documents aient deux auteurs, l’un source d’information, l’autre exprimant les intérêts du public visé.

    Nous ne pourrons jamais enseigner tout ce qui est beau et utile, et nous ne devons pas nous résigner à l’abandonner. Les professeurs de français connaissent depuis longtemps cette situation, et ils la gèrent en changeant régulièrement les auteurs au programme. Que faire en mathématiques ?

    Dans l’esprit de l’évolution à long terme, il nous faut à coup sûr réfléchir, prendre le recul par rapport à la situation actuelle, expérimenter. Il nous faut sans doute admettre comme normal que les programmes changent au cours du temps, et que nous soyons amenés à enseigner des choses que nous n’avons jamais apprises.

    Comment nous y préparer ? L’élargissement de notre culture, après nos études, peut se révéler une nécessité en vue même de faire face aux changements à venir.

    J’ai évoqué l’influence de l’informatique. Elle est très importante, et elle se modifie très rapidement. En 1986, j’avais fait au congrès international des mathématiciens un rapport sur “ enseignement mathématique, ordinateurs et calculettes ” qui me semblait d’actualité. Les calculettes de l’époque offraient des possibilités très intéressantes pour l’introduction de nouveaux sujets d’étude, en dépit ou peut être à cause de leur caractère rudimentaire. Mais, en matière de calculettes, on est passé très vite de la bicyclette à la voiture de sport ; les usages sont à réinventer. Les ordinateurs sont partout, l’industrie des logiciels se développe, il nous faut rapidement prendre la mesure de leur usage possible, et créer des conditions pour que cet usage devienne réalité. Cependant la réflexion qui s’impose pour le long terme est relative aux concepts permanents que l’informatique apporte ou conforte en mathématiques : la récurrence, les algorithmes, la logique, et leurs avatars.

  • La difficile intégration des TICE dans les pratiques pédagogiques des enseignants

    Parmi les obstacles à une plus large utilisation des TICE en salle de classe, la question de la fiabilité du matériel est souvent citée. L’utilisation d’un matériel dont on ne maîtrise pas nécessairement tous les paramètres ou qui présente un risque de défaillance (matérielle ou due à une mauvaise manipulation, voire à une panne d’équipements centraux tels que les serveurs), face à une classe dont certains élèves manquent de patience, constitue un risque indéniable pour l’enseignant.
    Mais, dans certains cas, la crainte technique peut aussi renforcer une réticence face à une réorganisation nécessaire des cours qui demande un investissement personnel conséquent.

    La mission fait sien le constat qui avait été fait par les auteurs du rapport sur l’École et les réseaux numériques :

    « L’intégration d’un objet technique dans une pratique professionnelle n’a de chance de succès que s’il est sûr et que s’il rend les services attendus. L’enseignant soucieux d’utiliser au mieux le temps de la classe et l’attention de ses élèves, ne s’exposera pas volontiers à des situations de blocage et ne tolèrera pas de longs délais d’accès aux ressources. Il ne peut préparer systématiquement deux cours, dont un de secours en cas de panne, risquer de perdre des préparations ou des travaux d’élèves, ne pas pouvoir imprimer au moment voulu le document nécessaire à une synthèse ou à un travail ultérieur de la classe, gérer les aléas informatiques en même temps que le déroulement de la séance. »

    En l’absence d’un équipement encore banalisé dans l’ensemble des établissements scolaires, la relative disponibilité (par exemple d’une salle multimédia ou d’un équipement mobile) et la faible qualité du matériel peuvent aussi limiter l’utilisation, y compris par des enseignants experts et motivés. Cela est d’autant plus problématique dans le 2nd degré où les contraintes nombreuses qui pèsent par ailleurs sur la grille horaire des enseignements limitent les possibilités pour les chefs d’établissement d’intégrer celle de la disponibilité d’un équipement.

    Pour les enseignants, ces contraintes peuvent aussi constituer un frein psychologique important à un plus grand usage des TICE. Le système d’enseignement français offre un environnement organisationnel peu propice : durée des cours, effectif des classes, « poids » des programmes, etc.

    Dans ce contexte, quel peut être le facteur d’entraînement pour l’enseignant, confronté à de multiples exigences souvent imparfaitement explicitées, sans être nécessairement doté des matériels et ressources adéquats, hormis une motivation reposant sur des convictions personnelles ?

    Les comparaisons internationales confirment que le changement des pratiques professionnelles enseignantes en vue d’intégrer les TICE ne va de soi dans aucun pays. Ces évolutions en appellent d’autres et impactent à terme l’organisation, voire les valeurs, des systèmes d’enseignement. Dans les facteurs permettant le développement des TICE, une étude de l’OCDE souligne le « rôle primordial » que joue le programme dans l’orientation des activités éducatives, notamment lorsque les examens représentent des enjeux décisifs, mais, toujours selon cette étude, « souligner les possibilités des TIC dans le cadre du programme existant n’est qu’une amorce de solution ».

    Plus généralement, l’outil informatique a contribué à changer en profondeur l’ensemble des organisations dans lesquelles il a été introduit. Il est difficile d’imaginer qu’il n’en aille pas de même pour le système éducatif français.

    Extrait du rapport sur la contribution des nouvelles technologies à la modernisation de l'enseignement.