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  • Des résultats obtenus par simulation numérique

    En simulant numériquement et en observant la collision de deux galaxies, des chercheurs ( CEA, CNRS, Université Paris Diderot ) ont montré que de la matière noire, localisée jusqu'à maintenant dans l'espace intergalactique, est aussi cachée à l'interieur même des disques galactiques et par voie de conséquence, au sein même de notre propre galaxie. Cela placerait, en passant, l'hydrogène moléculaire très froid, comme très bon candidat pour cette matière noire: ICI

    L'observation d'un anneau de matière noire, l'article de Futura-Sciences : ICI

  • L'infini par Musil

    Soudain, et il lui sembla que c'était la première fois de sa vie, il prit conscience de la hauteur du ciel.
    Il en fut presque effrayé. Juste au-dessus de lui, entre les nuages, brillait un petit trou insondable.
    Il lui sembla qu'on aurait dû pouvoir, avec une longue, longue échelle, monter jusqu'à ce trou. Mais plus il pénétrait loin dans la hauteur, plus il s'élevait sur les ailes de son regard, plus le fond bleu et brillant reculait. Il n'en semblait pas moins indispensable de l'atteindre une fois, de le saisir et de le « fixer » des yeux. Ce désir prenait une intensité torturante.
    C'était comme si la vue, tendue à l'extrême, décochait des flèches entre les nuages et qu'elle eût beau allonger progressivement son tir, elle fût toujours un peu trop courte.
    Törless entreprit de réfléchir sur ce point, en s'efforçant de rester aussi calme, aussi raisonnable que possible. « II n'y a vraiment pas de fin, se dit-il, on peut aller toujours plus loin à l'infini. » II prononça ces mots en tenant ses regards fixés sur le ciel, comme s'il s'agissait d'éprouver l'efficacité d'un exorcisme. Mais sans succès : les mots ne disaient rien, ou plutôt disaient tout autre chose, comme si, tout en continuant sans doute à parler du même objet, ils en évoquaient un autre aspect, aussi lointain qu'indifférent.
    « L'infini » ! Törless avait souvent entendu ce terme au cours de mathématiques. Il n'y avait jamais rien vu de particulier. Le terme revenait constamment ; depuis que Dieu sait qui, un beau jour, l'avait inventé, on pouvait s'en servir dans les calculs comme de n'importe quoi de tangible. Il se confondait avec la valeur qu'il avait dans l'opération : Törless n'avait jamais cherché à en savoir plus.
    Tout à coup, comprenant que quelque chose de terriblement inquiétant était lié à ce terme, il tressaillit. Il crut voir une notion, que l'on avait domptée pour qu'il pût la faire servir à ses petits tours de passe-passe quotidiens, se déchaîner brusquement ; une force irrationnelle, sauvage, destructrice, endormie seulement par les passes de quelque inventeur, se réveiller soudain et retrouver sa fécondité. Elle était là, vivante, menaçante, ironique, dans le ciel qui le dominait.
    Cette vision était si pénible qu'il dut se résoudre à fermer les yeux.

    Extrait de "Les désarrois de l'élève Törless" de Robert Musil

     

  • Calculer dans un monde hyperbolique

    L'article d'Interstices : ICI

    La note de choux-romanesco : ICI

  • Humpty-Dumpty - le maître des mots et de la logique battu par Alice

    J'ai réalisé une analyse linéaire personnelle du chapitre Humpty-Dumpty de "De l'autre coté du miroir" de Lewis Carroll, dont on sait qu'il était mathématicien-logicien et romancier. J'ai pris comme support la traduction de Parisot, on pourra trouver ICI, la traduction de Papy, dont je pense et justifie qu'il faut conserver le nom de "Humpty-Dumpty" à la place de "Le gros Coco". J'ai peut-être commis quelques erreurs en forçant parfois l'interprétation mais je pense sincèrement que l'idée globale y est. Pour ceux qui connaissent la problématique de Gödel, on pourra retrouver, me semble-t-il, quelques remarques qui laissent présager l'arrivée du théorème, 70 ans plus tard!

    Le texte ( PDF ) : humpty dumpty.pdf

  • Témoignage de Didou

     

    Décrire avec précision mes difficultés sera un peu difficile, j'ai 41 ans aujourd'hui.
     
    A titre d'exemple simplement, je ne peux toujours pas résoudre un problème qui semble simple à des tas de gens, comme celui que ma petite soeur a proposé sur son blog ICI 
    Une seule chose est claire : aucun discours à l'époque apte à motiver une jeune fille de 11 ans ! Personne ne m'a dit à l'époque que cela serait déterminant pour mon avenir, avec des mots adaptés à mon âge. A défaut d'ouvrir mes neurones, cela m'aurait peut-être aider à persévérer au lieu d'abandonner comme je l'ai fait (séchage de cours intensif dès la cinquième, complètement découragée).
     
    Géométrie : comprend rien. Equations : rien de rien. Cela tient aussi peut-être à ma personnalité : je n'aime pas les choses compliquées et il me faut du concret pour que je m'intéresse. Et c'est là que le bas blesse : on ne m'a pas expliqué les applications futures, les options de carrière.
     
    Mes parents n'avaient pas les moyens non plus de m'offrir des cours particuliers. Mais je n'étais pas demandeuse non plus (stop à la torture, car c'est bien de cela dont il s'agissait pour moi).
     
    Je suis allée il y a quelque jour à la recherche d'explications sur les nombreuses vitesses dont dispose aujourd'hui les vélos. Je tombe sur un site qui précise que "c'est facile" : il suffit de.... puis formules mathématiques pour indiquer à quel moment et pourquoi passer les vitesses ! Toujours le même discours : "c'est facile" ! Et bien non, ça n'est pas facile !!! Et s'il y a bien quelque chose qu'on déteste à 11 ans et plus tard, c'est se sentir débile. On préfèrerait entendre que oui, c'est un peu compliqué, mais voilà comment on peut mener sa réflexion, voilà des solutions, des astuces, pour comprendre. Une réussite de temps en temps aurait donné l'impression de pouvoir y arriver et l'envie de poursuivre ses efforts.
     
    Raconter à un élève des histoires de coéf. plus tard aux examens, n'a aucun sens.
     
    S'il vous plaît, Monsieur le Professeur, lister tous les métiers auxquels peuvent rêver vos jeunes élèves, et démontrez-leurs qu'avec les maths, la porte vers ses beaux et passionnants métiers leur est ouverte. Peut-être aussi que les bons élèves, ceux qui comprennent, au lieu de "crâner", pourraient aider ceux qui font blocage.  Des binomes génie/nulle pourraient par exemple être envisagés ?... Les plus jeunes ont peut-être des mots plus simples pour expliquer ce qui semble si difficile aux autres.
     
    Pour conclure, je pense sincèrement que tous les cerveaux (et je suis sérieuse) ne peuvent pas comprendre les maths (à moins que cette explication ne me rassure et ne me dispense d'une réflexion que je trouve simplement fatigante !!!).
     
    Merci de vous intéresser à vos élèves et leurs difficultés, et n'oubliez pas de m'envoyer l'adresse de votre blog !
     
    Didou.

    La note de Didou sur les maths : ICI
    Le blog de Didou : Didou On Line : ICI

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