Moulins à prières
Tenir un blog me fait penser aux moulins à prières, il faut toujours être là pour les faire tourner, sauf que les bouddhistes ont compris le truc, les pages sont déjà écrites !
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Tenir un blog me fait penser aux moulins à prières, il faut toujours être là pour les faire tourner, sauf que les bouddhistes ont compris le truc, les pages sont déjà écrites !
Prenez une grenouille, mettez-là dans une casserole pleine d'eau. Faites doucement monter la température de l'eau, elle nage, elle nage, puis doucement elle va commencer à s'assoupir jusqu'à s'endormir et sans s'en apercevoir, elle se fera cuire sans s'être débattue. Alors que si l'on avait brusquement monté la température de l'eau, elle se serait déchainée.
Je l'entrevois
Timide sensation de l'instant
Artéfact de l'imagination
Pêle-mêle de transitions, sans raison
Spleen édulcoré d'un court circuit effarouché
Rythme étonné d'une variation sur la quelle dansent deux embryons en quête d'une harmonie évaporée
Idée d'un corps étrange, attracteur de la réalité
Réalisateur maladroit de l'inavouable
Démonstration de l'oubli qui se cache sous un léger pli
Labyrinthe imaginaire
Cache-cache enfantin
Masque qui rit, masque qui pleure
Tragédie involontaire qui jamais ne se finit
Paradis artificiel d'une pensée rituelle
Parade amoureuse d'une pointe effilochée par des sentiments égratignés
Morceau de vie qui s'enroule au seuil de la nuit
Illumination adolescente d'une égérie meurtrière
Horreur recurrente d'une sexualité obsedante
Infimes virgules suspendues au fil d'une apparition
Petites notes importées
Petit ange et petit diable qui crient ensemble,..., en silence
Informations non maîtrisées et idées que l'on s'en fait
Altération de la fréquence, décalage originel
Déphasage traditionnel entre pureté et réalité
Rencontre improvisée de pôles opposés
Efforts illimités qui reposent sur la frêle épaule d'une énergie désorientée
Petits fragments de destin, si rigides, fourmillements de petits riens dans lesquels on s'accroche
Toile imprégnée de milliers de liens, qu'il nous faut retisser à chaque instant pour ne pas oublier notre fragile identité
Miroir obscur derrière lequel on s'approprie la réalité, qui déforme mille pensées pour un monde insensé sur lequel on ne fait que passer
Appel immédiat d'un corps qui nous pèse
Prière psalmodiante d'un physique en attente
Difficile d'occulter cette verrue sans devenir grossier
A jamais perdu notre idéal de beauté
A jamais confondue notre simplicité enchevêtrée dans les mailles de l'insatisfaction
Metisse des sentiment et de la raison
Double sens et contresens qui se developpent à la porte du malheur et s'orientent vers le bonheur
Etoile détachée d'une constellation d'idées
Petite lumière qui guide nos pas
Petite pustule qui nous démange
Maladie incurable que le typhon emporte
Douceur mielleuse d'une accalmie arbitraire
Douleur insidieuse d'un mal par le destin reveillé
A mille objets, mille dimensions mais une seule divagation
Un unique lien insaisissable
Du sage au fou
De l'homme à la femme
Du passé à l'avenir
De la qualité au défaut
De la culpabilité à l'accusation
De la simplicité à la complexité
Petit appendice qui semble inutile, pourtant essentiel où se glisse la vérité reconstituée
Petite boite musicale où vit Pandore
Etrange lieu, sombre caverne glauque où se retrouvent
L'immensité de l'océan
L'intemporalité de l'instant présent
L'imperfection de la connaissance
La genèse la pensée
La facilité de l'apparence
Le charme de l'ignorance
La simplicité de l'innocence
La vertu du bon sens
L'envie de mentir, de dire la vérité
La nécessité de pureté
Antagonistes confidents, protagonistes concurents
Conflit perpétuel sur le fil de l'équilibriste
Dompteur animalier qui parfois se fait piéger
Clowns sordides qui ne jouent plus
Du spectacle de la vie, naissent, brouillonnes et mélangées nos impensées, à force de regarder, à force de s'habituer, à force de se rassurer, on se laisse influencer, on demande parfois même à se faire piéger, pour pouvoir accuser, pour pouvoir se venger et ainsi pouvoir se réconforer au beau milieu de nos impensées
Magma indécent dans lequel chacun descend mais que personne d'autre ne sent
Philtre fétide
Bouillon de culture de nos pensées impures
Non dit collectif d'un tabou individuel
Petit abcès que l'on cache
Dessein secret de la pensée, dessins secrets des impensées
Que diable, les détracteurs abondent, c'est de la piètre philosophie, de la mauvaise poésie, que d'imbécillités
Hérésie, sorcellerie
Et bien soit !
Mais pensez insensés à ces quelques impensées qui se sont échappées à la lecture de ces délires infondés.
Le temps n'a plus de place, il est temps de lui laisser place
De comprendre que rien n'est fixe, seule l'idée que l'on se fait
Si les morts l'alimentaient, et si la vie le contemplait
J'aimerais écrire l'histoire du temps, une histoire de mon temps, histoire de passer le temps,
de me passer du temps
Témoin des mots qui pensent, le temps s'arrête
Mais aujourd'hui je refuse qu'il efface mes pensées insensées
Et par force de volonté, je le ferai se retourner, en face me regarder
Ni passé, ni futur
L'idée de l'instant me parait sûre
Souffle de vie, même si c'est le dernier
C'est à toi de jouer et le regarder s'arrêter
Tout est à sa portée, rien à inventer, témoin de l'absurdité, il peut céder à la facilité
Passé, présent, avenir
Trilogie du désir, le temps est imparfait à qui il ne plait
Euphorie passagère d'un instant volé aux ombres du passé
En une pulsion, en un instant, l'homme naît et pleure, tue et meure
Instant de vie, instant de magie, que l'on quête à force d'envie
Abîme infime entre erreur et horreur
Plaie insidieuse qui jamais ne se referme
L'écho du temps broit ce qu'il voit
Emporte au cachot l'ivresse du buveur
Et détermine avec facilité le commun destin des roses
Aube indolore d'un destin incolore
Comment se passer de penser, de panser le passé ?