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Impensées quotidiennes

Je l'entrevois
Timide sensation de l'instant
Artéfact de l'imagination
Pêle-mêle de transitions, sans raison
Spleen édulcoré d'un court circuit effarouché
Rythme étonné d'une variation sur la quelle dansent deux embryons en quête d'une harmonie évaporée
Idée d'un corps étrange, attracteur de la réalité
Réalisateur maladroit de l'inavouable
Démonstration de l'oubli qui se cache sous un léger pli
Labyrinthe imaginaire
Cache-cache enfantin
Masque qui rit, masque qui pleure
Tragédie involontaire qui jamais ne se finit
Paradis artificiel d'une pensée rituelle
Parade amoureuse d'une pointe effilochée par des sentiments égratignés
Morceau de vie qui s'enroule au seuil de la nuit
Illumination adolescente d'une égérie meurtrière
Horreur recurrente d'une sexualité obsedante
Infimes virgules suspendues au fil d'une apparition
Petites notes importées
Petit ange et petit diable qui crient ensemble,..., en silence
Informations non maîtrisées et idées que l'on s'en fait
Altération de la fréquence, décalage originel
Déphasage traditionnel entre pureté et réalité
Rencontre improvisée de pôles opposés
Efforts illimités qui reposent sur la frêle épaule d'une énergie désorientée
Petits fragments de destin, si rigides, fourmillements de petits riens dans lesquels on s'accroche
Toile imprégnée de milliers de liens, qu'il nous faut retisser à chaque instant pour ne pas oublier notre fragile identité
Miroir obscur derrière lequel on s'approprie la réalité, qui déforme mille pensées pour un monde insensé sur lequel on ne fait que passer
Appel immédiat d'un corps qui nous pèse
Prière psalmodiante d'un physique en attente
Difficile d'occulter cette verrue sans devenir grossier
A jamais perdu notre idéal de beauté
A jamais confondue notre simplicité enchevêtrée dans les mailles de l'insatisfaction
Metisse des sentiment et de la raison
Double sens et contresens qui se developpent à la porte du malheur et s'orientent vers le bonheur
Etoile détachée d'une constellation d'idées
Petite lumière qui guide nos pas
Petite pustule qui nous démange
Maladie incurable que le typhon emporte
Douceur mielleuse d'une accalmie arbitraire
Douleur insidieuse d'un mal par le destin reveillé
A mille objets, mille dimensions mais une seule divagation
Un unique lien insaisissable
Du sage au fou
De l'homme à la femme
Du passé à l'avenir
De la qualité au défaut
De la culpabilité à l'accusation
De la simplicité à la complexité
Petit appendice qui semble inutile, pourtant essentiel où se glisse la vérité reconstituée
Petite boite musicale où vit Pandore
Etrange lieu, sombre caverne glauque où se retrouvent
L'immensité de l'océan
L'intemporalité de l'instant présent
L'imperfection de la connaissance
La genèse la pensée
La facilité de l'apparence
Le charme de l'ignorance
La simplicité de l'innocence
La vertu du bon sens
L'envie de mentir, de dire la vérité
La nécessité de pureté
Antagonistes confidents, protagonistes concurents
Conflit perpétuel sur le fil de l'équilibriste
Dompteur animalier qui parfois se fait piéger
Clowns sordides qui ne jouent plus
Du spectacle de la vie, naissent, brouillonnes et mélangées nos impensées, à force de regarder, à force de s'habituer, à force de se rassurer, on se laisse influencer, on demande parfois même à se faire piéger, pour pouvoir accuser, pour pouvoir se venger et ainsi pouvoir se réconforer au beau milieu de nos impensées
Magma indécent dans lequel chacun descend mais que personne d'autre ne sent
Philtre fétide
Bouillon de culture de nos pensées impures
Non dit collectif d'un tabou individuel
Petit abcès que l'on cache
Dessein secret de la pensée, dessins secrets des impensées

Que diable, les détracteurs abondent, c'est de la piètre philosophie, de la mauvaise poésie, que d'imbécillités
Hérésie, sorcellerie
Et bien soit !
Mais pensez insensés à ces quelques
impensées qui se sont échappées à la lecture de ces délires infondés.

 

Commentaires

  • Bevery, c'est génial. Jusqu'à la fin on y croit. Et on se sent évidemment concerné alors que, bien sûr, on ne voudrait pas. Passage obligé par la case "remise en question" aprés une telle lecture.

  • Merci Man-yok, venant de quelqu'un qui écrit aussi bien que toi ça me touche vraiment. J'ai adoré ton texte avec "oui non", même si je trouve toujours que c'est un peu triste, mais bon je m'habitue, je ne sais pas si j'ai laissé un commentaire, mais je tenais à te le dire ou redire.

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