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  • Prépa ENS

    Je suis étudiante en classe préparatoire à l'ENS de cachan (économie et gestion), la particularité de cette prépa étant le fait que nous suivons aussi des cours à la fac'. Ainsi, par semaine, j'ai 3heures de maths à laprépa, 3h30 à la fac', et en ce moment nous avons un TD de stats d'une durée de 3h par semaine...ce qui nous fait si je compte bien 9h30 de maths. Je suis issue d'une terminale ES où je m'en sortais très bien en maths sans fournir d'effort particulier. A cette époque j'aimais bien les maths, c'était presque un jeu, tout était si logique...mais voila, les maths ne sont pas très à la mode parmi les élèves et je me sentais souvent obligée de dire que ce n'était pas ma matière préférée. A la prépa, je me suis mise à desaimer les maths, surtout en analyse, parce que j'avais des lacunes par rapport à mes collègues issus de terminale S, et notre professeur ne semblait pas tenir compte de cet handicap, et il y avait tellement de notions qui m'étaient inconnus et que je n'arrivais pas à rattraper que je sentais cela comme une injustice. Pourtant en fournissant des efforts, je me suis difficilement hissée vers le haut, je suis 8eme de ma classe en maths. A la fac, certes il ya avait des difficultés en analyse,mais on tenait à gommer un tant soit peu les inégalités entre ES et S. J'ai réappris à aimer les maths avec l'algèbre linéaire car tout était nouveau, on repartait sur des bases nouvelles, et je n'avais plus de handicaps par rapport aux autres. Les maths pouvaient redevenir une histoire de logique, et je ne me sentais pas amoindrie par rapport à mes collegues. En résumé, je me mets à détester les maths lorsque je me retrouve en situation d'échec et ce malgrè mes efforts. Parce qu'au fond tout le monde devrait pouvoir y arriver, je ne pense pas qu'il y ait quelquechose d'insurmontable à notre niveau, nous ne faisons pas de la recherche en maths, alors pourquoi parfois, même si on essaye, même si on essaye trés fort, on ne reussit pas?

    blog : www.20six.fr/enrouteverstodai

  • Denis, juriste

    J'ai toujours été animé d'un désir de comprendre. Encore aujourd'hui, j'aime comprendre. Malheureusement affligé de dyslexie et de dyscalculie, ma scolarité a été semi -aisée.
    Les maths, j'ai été assez bon, mais je me plantais dans les opérations. J'adorais la géométrie. Puis, je me suis découragé. Cependant je peux comprendre encore des choses, lorsque ça se pose, mathématiques financières mmm... mathématique des partages. Je n'ai été rééduqué de ma dyslexie (et jamais de ma dyscalculie, mais ça va de pair, qu'à l'âge de dix-huit ans, trop tard pour les maths.)
    Un peu trop d'anxiété, un manque de décontraction et voilà, je suis juriste. Il ne faut pas croire que le droit, c'est une science "molle" (selon moi il n'y a pas de science molle), non, c'est une science de logique, mais alors que les mathématiques sont de la pure logique sur des termes que l'on domine totalement, et donc la démonstration est certaine, le droit raisonne sur des situations dont la configurations est infinie. Il fait appel à l'imagination que l'on doit conjuguer avec la logique. Les solutions, dans les détails, ne sont jamais certaines et peuvent entraîner des discussions parfois sans fin où en définitive l'arbitraire ne sera pas absent.
    Cependant le droit est nécessaire à la vie en société et il repose sur un principe d'égalité, un peu comme une équation.
    Pour en revenir aux chères mathématiques, affectivement, je les vois comme une science claire, certaine, où l'esprit de l'homme se meut dans d'absolues certitudes et ça c'est très gratifiant. Il y manque la couleur, la qualité ("qualité"au sens philosophique et sans jugement de valeur, vous l'aurez compris) que le mathématicien retrouve dans la joie de comprendre, de dominer absolument son sujet, ce qu'aucune autre science ne peut donner. Il est aussi dans la situation de celui qui domine les autres par sa science à laquelle peu accèdent. Les autres dépendent totalement de lui sous ce rapport.
    Bref, je regrette de ne pas être plus mathématicien, je suis trop vieux aujourd'hui pour le devenir. Je les jalouse donc de me dominer ainsi. :-)

  • Isab'L

    J'ai toujours été bonne en math. Bien plus qu'en français. Du moins du point de vue de mes moyennes générales. Je n'ai jamais su si j'aimais les maths ou pas. Je notais mes cours, m'en souvenais sans jamais vraiment les apprendre, répondais convenablement et avec rapidité lors des contrôles. Ma prof de collège était une vedette, mais vous la raconter demanderais au moins 100 lignes, alors une autre fois peut être! Je l'aimais beaucoup et j'étais sans doute la seule. Elle avait pris l'habitude de photocopier mes contrôles pour les distribuer en lieu et place de correction, sans avoir oublié au préalable, de grassement souligné "LA" rature qui me coûterait le 20/20. Logique! Sans écueil donc jusqu'au lycée. Je rêvais d'une section "C" (heu!!! Je crois que c'est "S" maintenant). Mon 18 de moyenne en math et le reste très honorable m'en ouvraient les portes. Mais c'était compter sans une situation familiale des plus complexes et une mère des plus "égoïstes" qui décréta que me supporter encore les deux années nécessaire à un CAP bureautique était l'ultime effort qu'elle pourrait faire. J'ai donc, avec l'appui de mes chers professeurs, farouchement négocié .... un BAC G2 en trois ans. Dès le premier trimestre de ma seconde, j'étais descendue sous la barre des dix de moyenne. En fin d'année, je flirte avec le 2. Dans un effort surhumain, j'ai décroché un 4.5 au BAC. Beaucoup on pensé que ma chute était due à ma mésentente avec la prof de math du lycée, Mais je sais moi, qu'elle n'y est pour rien ...

    Blog d'Isab'L.: www.20six.fr/les_doux_leurres

  • Cécile

    Le premier souvenir en tant qu'enfant c'est ma mère qui me dessinait des barrières ou des plantations d'arbres pour m'expliquer les intervalles .. moi j'imaginais les barières de jardin, des plantations de peupliers et je n'ecoutais pas vraiment l'explication ce qui fait que je ne sais toujours pas calculer les intervales .. Heureusement je ne suis pas horticultrice !!
    Autre souvenir : ma fille en classe de .. le college ! ..
    Elle avait de tres mauvaises notes car ne comprenait rien et j'etais incapable de l'aider. Son prof lui mettait de bonne note en probleme car vis a vis des matheux il avait enfin un devoir avec les bons ennoncés mais les calculs etaient faux, pas corrects, pas ceux la qu'il fallait faire ...
    Son frère qui a eu le meme prof deux ans apres, à lui il enlevait des points parce que pas d'ennoncés et pourtant tous les resultats etaient justes... les bons calculs, toujours les plus efficaces... mais pas un mot.

    Blog : http://cileclic.blogspirit.com/

  • Licence professionnelle audiovisuel

    Bonjour Génial! Je vais vous raconter ma vie et mon rapport aux mathématiques. Depuis le temps que je m'interroge sur mon approche de cette matière, en parler va peut-être m'aider à tirer cela au clair. (J'ai 20 ans, je suis un garçon et j'étudie actuellement le cinéma et l'audiovisuel.) A l'école j'étais bon élève. Je remportais parfois un sac de bille lors des concours de calcul mental en cm1. Je résolvais les problèmes (Olivier se rend à la boulangerie avec 9fr en poche pour acheter deux pains au chocolat qui coûtent chacun 3frs50. Combien lui reste-il d'argent? Olivier a aussi envie des jolies sucettes qui brillent sur le comptoir. Elles coûtent 1frs chacune. Combien pourra-t-il en acheter avec la monnaie qui lui reste? (réponses: 7frs et 2 sucettes)) sans difficultés. Puis le temps du collège et des douleurs est arrivé. Géométrie et compagnie, tout est devenu plus difficile. J'ai assuré en sixième, j'ai reculé en 5ème, je me suis écrasé en 4ème et j'ai subsisté en 3ème. 20 au contrôle sur les fractions, mais 7 à celui qui portait sur le théorème de pythagore... Dur dur. Un coup pour l'estime de soi, pour celui qui avait l'habitude de réussir. Ma régression s'est parralèlement développée dans les autres matières scientifiques (SVT, physique). Le recul. Au lycée cela a encore empiré, je suis devenu nul et avec cela mon dégoût des maths s'est accentué. Quel enfer que d'aller en cours, de se retrouver au tableau, face à un prof dépressif qui vous engueule parceque vous ne savez plus poser une division... Fin d'année de première, le bac... J'ai eu 13 au bac de maths. C'est terriblement mauvais quand on relit les énoncés, c'était tellement facile... Trop facile pour que je prétendre atteindre le 18. M'enfin un 13 dépassait tous mes espoirs... Je détestait tant les maths. Le jour du bac j'ai pensé que c'était la dernière fois pour moi que je me confrontais à un problème de chiffres... J'étais heureux. Mais quel mal m'en a pris. L'année de terminale littéraire fut paradisiaque. Puis il a fallu choisir, s'orienter après le bac. J'ai choisi de faire un BTS audiovisuel où un retour en force des maths s'est opéré. J'ai bien failli renoncer au bout de deux semaines. Mais non, je me suis accroché et j'ai tout de même obtenu un 4 à l'examem. Je me suis juré que plus jamais, jamais, je ne retoucherai à ça. Trop horrible, trop débectant. J'ai ensuite voulu faire une licence pro d'audiovisuel en écriture et réalisation (ce que je fais actuellement) et là alors c'est encore pire. Les journées de cours de physique, maths et chimie s'enchaînent frénétiquement. Pourquoi? Quel rapport avec l'écriture? Allez comprendre. J'ai encore manqué de tout laisser tombé mais je me suis une fois de plus accroché. Au final, j'ai obtenu 1,8 au partiel de physique ondulatoire dont chaque mot et chaque chiffre posé sur mes feuilles de cours peuvent être assimilés à des points d'interrogation. Malaise, malêtre, difficulté de vivre, de peur de ne pas être à la hauteur, menace de tout rater, angoisse, dépression. Les maths m'ont rendu malade cette année. Je n'ai pas compris pourquoi l'on m'imposait cela, pourquoi je me suis imposé à moi-même ce que je haïssais le plus. Et sutout je me suis demandé pour quelles raisons, à 20 ans, je devrais faire des choses qui ne m'intéressent pas. Qui me domine? Mes difficultés se sont avérées proportionnelles aux difficultés des exercices. Ma régression a été exponentielle, et pour le coup, inversement proportionnelle à la progression de la difficulté. J'ai certainement décroché à moment-donné, mais je ne sais ni quand, ni pourquoi, ni comment. Le fait est qu'avec ma déchéance est apparu mon rejet de la matière. C'est normal aprés tout. Je me dis parfos, finalement, que les maths ne m'aiment pas. Ils se sont joués de moi. Je n'ai pas su résister. Tragique hein? Merci, ça fait du bien d'en parler. Que cela vous soit bien utile... Au revoir.