Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Témoignages - Page 12

  • Mensonges, mensonges

    J'ai entendu récemment lors d'un journal télévisé du 20 h 00 la soit-disant information suivante : " Dans un duel Royal-Sarkosy, Ségolène Royal l'emporterait avec 50,5% des voix".
    Cette phrase est un mensonge, une fausseté mathématique et donc de la désinformation si elle est présentée en l'état. Ceci principalement pour 2 raisons.
     


    Première raison :

    La première raison est due à la problématique et est normalement expliquée dans le programme de 2nde de mathématiques !
    Dans l'ensemble de la population, on s'interesse à une sous-population, de n individus, qui vérifie un certain critère ( par exemple : voterait pour X aux élections présidentielles si .... ). On souhaite connaitre  la proportion p de cette sous-population.

    Méthode 1 : On sonde toute la population. On connaitra avec exactitude la valeur de p mais ce procédé est trop coûteux et irréalisable. On utilise donc la méthode 2.
     

    Méthode 2 : On sonde une partie de la population qu'on appelle un échantillon ( on s'arrange suivant certains critères qu'il soit "représentatif" de la population totale, on ne fait pas par exemple le sondage à la sortie d'un lycée car les personnes interrogées ne seraient pas un échantillon représentatif de la population ). Le nombre n de personnes sondées est appelé la taille de l'échantillon. La proportion de personnes vérifiant le critère ( voterait pour X... ) dans l'échantillon est p'.
    Avantage : Le sondage est peu coûteux.
    Inconvénient : Il n'y a aucune raison que p'=p. de plus si l'on réalise deux sondages il n'y a quasiment aucune chance que les deux valeurs de p' ( données en information) soit égales.

    Alors que peut-on dire ?????

    Théorème ( vrai ! ) : La taille de l'échantillon étant supérieure à 50. p' étant compris entre 30% et 70% . Le "réservoir" de la population étant suffisamment grand de sorte que le prélèvement d'un individu ne modifie pas la composition de cette population ( on peut en effet assimiler le sondage au prélèvement au hasard d'un individu ).
    Si ces conditions sont réunies ( et c'est le cas lors d'un sondage correctement réalisé ), alors il y a 95% de chances que la proportion réelle soit comprise entre p'-1/racine de n et p'+1/racine de n.

    On peut donc seulement dire dans le cas qui nous interesse, en supposant que le sondage a été fait auprès de 1000 personnes, que Mme Royal possèderait 95% de chances d'obtenir un résultat compris entre 47,34% et 53,66%.

    Ce qui est d'un contenu informatif assez médiocre.

    Si l'on considère 3000 personnes les chiffres deviennent 48,67% et 52,3%, ce qui ne modifie pas sensiblement la nature du résultat mais à multiplié par 3 les frais de sondage !

    Pour obtenir une certitude quasi-totale ( 95% de confiance) sur le score de l'élection, il faudrait que les résultats du sondage soient en dessous de 47% ou au dessus de 53%.


    Deuxième raison :

    Il n'y a aucune raison que le sondage avant vote soit le reflet exact d'un vote. De plus connaissant une information sur elle même, une population la prend en compte et réagit afin d'amplifier ou d'atténuer la caractéristique correspondante ( c'est d'ailleurs le principe de la bourse dont on voit nettement le caractère chaotique )


    Il devrait donc y avoir une loi interdisant l'inférer les résultats d'un sondage en intentions de vote ou résultats probables d'une élection sans émettre toutes les réserves nécessaires comme c'est le cas dans d'autres domaines. Cela donnerait par exemple :

    " Attention l'interprétation abusive des résultats de sondages nuit gravement à votre équilibre mental, à votre sérénité et à votre capacité de compréhension."

    A moins que cela ne profite à quelques-uns...



  • Diplomé de la première université de France

    Et oui quelle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai découvert que j'étais diplomé, avec mention depuis la Licence, de la première université de France , soit Paris VI ( Hors série sciences humaines, l'école en question ) par contre , le léger détail est qu'elle se trouve à la 46 ème place mondiale. Cela m'avait déjà effleuré un peu l'esprit lorsque la fréquentant , certains cours se faisaient dans les garages et que comme prédestinée aux études des bons gaulois que nous sommes, nous ne pouvions en effet pas avoir peur que le plafond nous tombe sur la tête puisque dans la plupart des salles il n'y en avait pas! C'est en autres en voyant déjà cet état de déliquescence que j'ai hésité à m'engager dans une carrière de recherche après mes deux 3èmes cycles ( un DEA en productique et un DESS en gestion d'entreprise ) ! J'ai donc décidé de me confronter au monde du travail ( comme si je n'avais rien fait jusque là ! ) et quelle ne fût pas ma surprise de m'apercevoir de l'accueil qui me fût réservé comme double diplomé de la meilleure université de france ! Après 250 lettres de motivation adaptées à chaque annonce, 7 mois de RMI, et... 3 entretiens d'embauche ( EDF recherchait juste des polytechniciens avec thèse, la Compagnie des Signaux avait ses budgets d'embauche bloqués pour 2 ans et son RRH partait dirriger une ANPE le lendemain de mon entretien, la CCI de Rouen me considéra après 2 entretiens, peu fiable et embaucha une personne de 20 ans mon ainée alors qu'elle avait publié l'annonce pour recruter un jeune diplomé ) je jetais l'éponge. Ma petite revanche c'est de voir que Polytechnique considérée comme le fleuron des études supérieures françaises n'arrive qu'autour de la 200 ème place et de pouvoir dire haut et fort à Messieurs les politiques et industriels : bravo pour avoir réussi un aussi beau gachis. Nous vivons dans un pays formidable !

  • Mathématiques, méditation et écriture

    Mais qu’il s’agisse de méditation ou de mathématique, je ne songerais pas à faire mine de "travailler" quand il n’y a pas désir, quand il n’y a pas cette faim. C’est pourquoi il ne m’est pas arrivé de méditer ne serait-ce que quelques heures, ou de faire des maths ne serait-ce que quelques heures, sans y avoir appris quelque chose ; et le plus souvent (pour ne pas dire toujours) quelque chose d’imprévu et imprévisible. Cela n’a rien à voir avec des facultés que j’aurais et que d’autres n’auraient pas, mais vient seulement de ce que je ne fais pas mine de travailler sans en avoir vraiment envie. (C’est la force de cette "envie" qui à elle seule crée aussi cette exigence dont j’ai parlé ailleurs, qui fait que dans le travail on ne se contente pas d’un à-peu-près, mais n’est satisfait qu’après être allé jusqu’au bout d’une compréhension, si humble soit-elle.) Là où il s’agit de découvrir, un travail sans désir est non-sens et simagrée, tout autant que de faire l’amour sans désir. A dire vrai, je n’ai pas connu la tentation de gaspiller mon énergie à faire semblant de faire une chose que je n’ai nulle envie de faire, alors qu’il y a tant de choses passionnantes à faire, ne serait-ce que dormir (et rêver. . . ) quand c’est le moment de dormir.

    C’est dans cette même nuit, je crois, que j’ai compris que désir de connaître et puissance de connaître et de découvrir sont une seule et même chose. Pour peu que nous lui fassions confiance et le suivions, c’est le désir qui nous mène jusqu’au coeur des choses que nous désirons connaître. Et c’est lui aussi qui nous fait trouver, sans même avoir à la chercher, la méthode la plus efficace pour connaître ces choses, et qui convient le mieux à notre personne. Pour les mathématiques, il semble bien que l’écriture de tout temps a été un moyen indispensable, quelle que soit la personne qui "fait des maths" : faire des mathématiques, c’est avant tout écrire. Il en va de même sans doute dans tout travail de découverte où l’intellect prend la plus grande part. Mais sûrement ce n’est pas le cas nécessairement de la "méditation", par quoi j’entends le travail de découverte de soi. Dans mon cas pourtant et jusqu’à présent, l’écriture a été un moyen efficace et indispensable dans la méditation. Comme dans le travail mathématique, elle est le support matériel qui fixe le rythme de la réflexion, et sert de repère et de ralliement pour une attention qui autrement a tendance chez moi à s’éparpiller aux quatre vents. Aussi, l’écriture nous donne une trace tangible du travail qui vient de se faire) auquel nous pouvons à tout moment nous reporter. Dans une méditation de longue haleine, il est utile souvent de pouvoir se reporter aussi aux traces écrites qui témoignent de tel moment de la méditation dans les jours précédents, voire même des années avant.

    La pensée, et sa formulation méticuleuse, jouent donc un rôle important dans la méditation telle que je l’ai pratiquée jusqu’à présent. Elle ne se limite pas pour autant à un travail de la seule pensée. Celle-ci à elle seule est impuissante à appréhender la vie. Elle est efficace surtout pour détecter les contradictions, souvent énormes jusqu’au grotesque, dans notre vision de nous-mêmes et de nos relations à autrui ; mais souvent, elle ne suffit pas pour appréhender le sens de ces contradictions. Pour celui qui est animé du désir de connaître, la pensée est un instrument souvent utile et efficace, voire indispensable, aussi longtemps qu’on reste conscient de ses
    limites, bien évidentes dans la méditation (et plus cachées dans le travail mathématique). Il est important que la pensée sache s’effacer et disparaître sur la pointe des pieds aux moments sensibles où autre chose apparaît - sous la forme peut-être d’une émotion subite et profonde, alors que la main peut-être continue à courir surle papier pour lui donner au même moment une expression maladroite et balbutiante.



    Extrait de  " Récoltes et semailles " 9.4 Désir et méditation

    Alexandre Grothendieck



  • Confusion des sujets

    Je vais finir par faire une étagère des coups de gueules. J'ai regardé, entre deux, l'émission "Vu du ciel" avec le photographe Yann Arthus-Bertrand qui préférait d'autres arts comme la sculture ou la peinture à celui de la photographie mais qui par succès s'y adonna. Aujourd'hui, c'est une quasi-vitrine de la planète Terre attaquée par les méchants humains ainsi que de d'autres aussi célèbres, qui nous fait le coup du mélange des genres. Coupables, nous sommes coupables... d'être à ce point innocents devant une telle catastrophe qui n'en est une que parce que nous sommes tels que nous sommes, nous les humains. Oui la terre se réchauffe, oui nous sommes en partie responsable, oui elle l'a déjà fait bien avant que nous utilisions le gaz naturel et le pétrole, oui nous sommes spectateurs, non nous ne pouvons pas faire grand chose, à titre individuel, avant la consommation quasi totale du pétrole et du gaz naturel, non nous ne pouvons pas faire grand chose contre la démographie galopante qui est la principale cause du dérèglement . L'espèce humaine est trop nombreuse et malheureusement très peu altruiste, ainsi elle ne répartit pas également ni les efforts, ni les richesses. Ce n'est pas nouveau - pour la redistribution - et cela ne date pas de l'apparition du réchauffement climatique.

    Alors oui je suis d'accord avec ce qui est dit mais arrétons de tout mélanger, par pitié, que la nature soit respectée est une chose mais que l'on ne tombe pas dans la culpabilisation du méchant homme responsable du malheur de la pauvre planète. La démographie nous dépasse et à nous HUMAINS de la gérer avant de crier haro sur l'homme. Il ne faut pas oublier que l'Europe n'a jamais été aussi boisée que de nos jours... Et oui on ne se chauffe plus au bois !