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Quel beau métier professeur - Page 4

  • Les 6 fonctions fondamentales du rapport scolaire – Une approche fluïenne de l’apprentissage

     
    Pourquoi certains élèves semblent-ils avancer avec fluidité, quand d’autres peinent à entrer dans l’apprentissage ou s’y maintiennent difficilement ? Derrière les discours sur la motivation ou le décrochage, une réalité plus fine se dessine : l’acte d’apprendre est une traversée vivante, structurée par des forces multiples — internes, relationnelles, cognitives, énergétiques.
     
    À partir du modèle du Flux Intégral, je propose ici une grille de lecture à six fonctions fondamentales, que j’appelle canoniques parce qu’elles composent ensemble le socle minimal d’un rapport scolaire vivant, équilibré, et transformateur. Ces fonctions ne sont pas des cases à cocher ni des étiquettes psychologiques, mais des dimensions dynamiques qui traversent tout élève, toute situation d’apprentissage.
     
    Chacune de ces fonctions agit comme un organe fluïen : elle a sa logique propre, mais ne prend sens qu’en interaction avec les autres. Un blocage dans l’une peut désaccorder tout le système. Une activation harmonieuse des six engendre au contraire un état de présence fluide, propice à la compréhension, à l’effort, à la joie d’apprendre.
     
    Voici ces six fonctions:
    1.Motivation – L’élan initial, la tension orientée vers un objet de valeur.
    2.Engagement – L’enracinement actif dans la tâche, avec persistance et attention.
    3.Régulation pulsionnelle – La capacité à canaliser ses élans internes pour rester disponible.
    4.Intégration cognitive – L’art de structurer, relier, faire sens à différents niveaux.
    5.Posture existentielle et relationnelle – Le positionnement subjectif du corps, du regard, du sens.
    6.Relation au flux – L’ajustement sensible au vivant de la situation, source de joie et de justesse.
     
    Plutôt que de chercher à diagnostiquer l’élève selon des grilles extérieures, cette approche invite à lire son rapport au savoir comme une écologie vivante, à accompagner son équilibre plutôt qu’à corriger ses manques.


    Description des fonctions: 

    1. Motivation

    • Définition fluïenne : Émergence d’une tension orientée entre un attracteur interne (besoin, désir, valeur) et un champ d’action possible.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : régule la direction et l’intensité pulsionnelle de la motivation (ex. : canaliser un élan vers un objectif réaliste).
      • ICPMe : permet l’intégration multi-échelles du moteur motivationnel (ex. : concilier motivation immédiate et projet à long terme).
      • Posture-Flux : aligne la motivation avec l’état de présence dynamique ; c’est ce qui transforme l’élan en engagement réel.
      • Flux-Joie : moteur affectif profond ; si la motivation est connectée à la joie de flux, elle devient auto-entretenue.
      • Dysfonction : Démotivation / apathie

     

    2. Engagement

    • Définition fluïenne : Stabilisation dynamique d’une attention, d’une énergie et d’une action dans un champ d’expérience ou d’apprentissage.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : soutient l’engagement par inhibition des distractions, résistances ou compulsions contraires.
      • ICPMe : permet que l’engagement reste structuré et cohérent à travers les niveaux (tâche, projet, identité).
      • Posture-Flux : permet que l’engagement reste fluide, adaptatif, réactif sans rigidité.
      • Flux-Joie : donne à l’engagement une qualité vibratoire (envie d’y rester, sensation de justesse).
      • Dysfonction : Désengagement/ agitation

     

    3. Régulation pulsionnelle

    • Définition fluïenne : Capacité à canaliser, inhiber ou transformer les élans pulsionnels (émotions, désirs, impulsions, peurs) de façon adaptative, pour permettre la continuité du flux d’action ou d’apprentissage.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : fonction centrale — module l’intensité, la direction et le timing des flux internes ; inhibe les débordements ou les blocages pour maintenir la stabilité dynamique.
      • ICPMe : donne une structure de sens à la pulsion ; par exemple, transformer une colère en moteur de compréhension ou une frustration en défi constructif.
      • Posture-Flux : installe une présence incarnée qui n’est pas débordée ni soumise aux pulsions ; elle devient capable d’accueillir sans se laisser envahir.
      • Flux-Joie : transmutation des pulsions brutes en énergie de croissance ; lorsqu’une régulation réussie est ressentie comme libératrice, elle renforce le flux-joie.
      • Dysfonction :Impulsivité/ inhibition pathologique

    4. Intégration cognitive

    • Définition fluïenne : Capacité à organiser, relier, hiérarchiser et stabiliser les informations perçues, pensées ou vécues, en les articulant à différents niveaux (temporels, conceptuels, expérientiels, identitaires).
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : permet d’inhiber les distractions cognitives, de ralentir pour assimiler, ou d’empêcher la surcharge informationnelle par tri adaptatif.
      • ICPMe : cœur de cette dimension — opère les articulations multi-échelles, crée du lien entre le local et le global, le concret et l’abstrait, l’instant et la trajectoire.
      • Posture-Flux : rend possible une intégration vivante (et non mécanisée), en impliquant le sujet dans une compréhension incarnée et signifiante.
      • Flux-Joie : émerge souvent d’un moment de clarté, de “eureka”, d’unification soudaine ou progressive — joie de sens et de cohérence. 
      • Dysfonction : Fragmentation/ confusion cognitive

     

    5. Posture existentielle et relationnelle

    • Définition fluïenne : Positionnement fondamental du sujet dans l’espace du monde : manière d’habiter son corps, le temps, les relations, les valeurs — qui détermine son ouverture, sa disponibilité et sa manière de répondre aux situations.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : intervient dans la régulation des affects et automatismes relationnels (peur du regard, repli, agressivité défensive), permettant une posture d’ouverture stable.
      • ICPMe : structure intérieure qui relie l’expérience scolaire à un récit de soi, à des identités multiples (apprenant, acteur, citoyen…), à des finalités choisies.
      • Posture-Flux : axe central ici — la posture fluïenne se manifeste comme un équilibre vivant entre ancrage (sol) et ouverture (ciel), entre action et résonance.
      • Flux-Joie : qualité vibratoire de cette posture ; quand l’élève sent qu’il “rayonne juste”, qu’il peut se relier sans se perdre, il entre dans un état de grâce fluïenne.
      • Dysfonction : Dissociation/retrait/sur-adaptation

     

    7. Relation au flux

    • Définition fluïenne : Capacité à percevoir, accueillir et s’ajuster aux variations du flux vital, qu’il soit interne (ressenti, intuition, énergie) ou externe (rythme du groupe, ambiance de la tâche, dynamique d’apprentissage). C’est la sensibilité au vivant de la situation, et la disponibilité à s’y inscrire avec justesse.
    • Dans le Flux Intégral :
      • RIACP : permet de ne pas résister au flux par peur ou surcontrôle ; autorise la traversée fluide des tensions internes sans les bloquer.
      • ICPMe : met en lien les microperceptions du flux avec des cadres plus vastes (savoirs, schèmes, mémoire de soi), donnant au flux une lisibilité.
      • Posture-Flux : incarne directement la relation au flux — c’est le pivot vivant de cette capacité d’écoute dynamique, d’ancrage mobile et d’ajustement résonant.
      • Flux-Joie : moteur et indicateur à la fois : quand la relation au flux est juste, la joie augmente ; quand elle se fige ou se déchire, le flux s’éteint.
      • Dysfonction : Évitement/fuite/dérivation

     

    Estimation qualitative de la fréquence des dysfonctionnements associés aux 6 fonctions canoniques du rapport scolaire, chez les lycéens (en contexte français standard, hors situations pathologiques spécifiques).

    Les pourcentages indiquent une présence régulière ou marquée du dysfonctionnement, dans une classe donnée.

     

    1. Motivation

    Dysfonction type : démotivation, absence de tension orientée, indifférence affective

    Estimation : 60–70 %

    Beaucoup d’élèves fonctionnent à l’obligation ou au système de notes, sans désir explicite de comprendre ou progresser. Cette démotivation peut être latente (non verbalisée) ou active (rejet affiché).

     

    2. Engagement

    Dysfonction type : désengagement, passivité, participation minimale ou inconstante

    Estimation : 40–50 %

    Même chez les élèves présents et “calmes”, l’engagement réel (mental, affectif, corporel) reste souvent partiel ou intermittent. L’engagement est très sensible à la dynamique de classe et à la posture enseignante.

     

    3. Régulation pulsionnelle (RIACP)

    Dysfonction type : impulsivité, agitation, inhibition excessive, émotions débordantes

    Estimation : 25–35 %

    Moins visible chez les élèves socialement adaptés, mais très présent en sous-couche : difficulté à inhiber les distractions, à gérer la frustration, ou à moduler l’énergie dans la durée.

     

    4. Intégration cognitive (ICPMe)

    Dysfonction type : fragmentation, incompréhension, rigidité schématique, déconnexion du sens

    Estimation : 60–80 %

    Un des pôles les plus souvent carencés : les élèves savent souvent faire sans comprendre, accumulent des savoirs sans articulation. L’intégration verticale (du détail à la vision d’ensemble) et horizontale (entre disciplines, expériences, valeurs) est rarement travaillée.

     

    5. Posture existentielle et relationnelle

    Dysfonction type : dissociation, retrait, suradaptation, refus de se sentir concerné

    Estimation : 30–40 %

    Souvent masquée par le conformisme ou l’“efficacité scolaire”, cette posture désaffectivée touche des élèves “sérieux” comme ceux en repli. La non-présence de soi est un phénomène courant au lycée.

     

    6. Relation au flux

    Dysfonction type : perte de résonance, rigidité, automatisme, épuisement énergétique

    Estimation : 70–90 %

    C’est peut-être le dysfonctionnement le plus massif et le moins visible : peu d’élèves vivent leur scolarité comme un flux vivant. La joie, la sensation de justesse ou de résonance sont souvent absentes, sauf dans quelques îlots (projets, moments de grâce pédagogique, ou disciplines investies).

     

    On peut distinguer trois niveaux de dysfonctionnement impactant l’apprentissage dans une classe de lycée général (voie GT) :

    1. Dysfonctionnement ponctuel ou léger (non bloquant)

      • Fréquence estimée : 80–100 %
      • Il est normal qu’un élève passe par des moments de démotivation, d’inattention ou de retrait. Ces fluctuations n’entravent pas durablement l’apprentissage, surtout s’il y a des relais pédagogiques et relationnels.
      • Ces états sont transitoires, régulables.

    2. Dysfonctionnement modéré (intermittent mais impactant)

      • Fréquence estimée : 40–60 %
      • Ces élèves présentent des fragilités persistantes, sur une ou deux fonctions :
        • difficulté à structurer les savoirs,
        • instabilité émotionnelle ou cognitive,
        • désengagement partiel,
        • perte de sens récurrente.
      • Ils peuvent apprendre, mais leur progression est fragile, irrégulière ou coûteuse.
      • Ils ont besoin d’un accompagnement différencié ou de remobilisation fluïenne.

    3. Dysfonctionnement marqué (blocage ou effondrement d’au moins 3 fonctions)

      • Fréquence estimée : 15–25 %
      • Ces élèves sont en état de dysfonction fluïenne sévère, cumulant :
        • démotivation structurelle,
        • dérégulation interne,
        • rupture d’ancrage (ils ne se sentent plus concernés ni légitimes dans l’apprentissage).
      • Leurs difficultés d’apprentissage sont visibles, durables, et impactent fortement leur trajectoire.
      • Ils demandent une approche globale, souvent collective (équipes éducatives, dispositifs relais, travail sur la posture).

     

    Intervention fluïenne intégrée : “Point de Réactivation” (5 à 10 min)

    But: relancer en synergie au moins 3 des 6 fonctions canoniques chez tous les élèves — et surtout ceux du groupe 3 — sans que ce soit stigmatisant ni disruptif.

    Quand ?

    • En entrée de séance, pour poser une posture vivante.
    • En milieu de cours, si tu sens une chute d’énergie ou de concentration.
    • En fin de séance, pour ancrer ou réintégrer.

    Comment ?

    Voici une séquence possible en 3 temps, modulable, sécable :

    1. Relance de posture (1 min)

    Objectif : réancrer le corps et la présence.

    « Prenez un instant. Posez bien vos pieds au sol. Desserrez vos épaules. Fermez un instant les yeux si vous le souhaitez. Respirez sans rien forcer. Vous êtes ici. Juste ici. »

      • Fonctions mobilisées : posture existentielle, régulation, relation au flux

      • Progression en trois niveaux de la relance de posture fluïenne, adaptée à différents degrés de maturité du groupe, de climat de confiance, ou d’habituation au langage symbolique :

        Niveau 1 — Ancrage neutre (entrée en douceur)

        Public : classe peu familière avec ce type de pratique, début d’année, contexte tendu ou sceptique.

        « Prenez un instant. Posez bien vos pieds au sol. Relâchez vos épaules. Respirez normalement. Vous êtes ici. Juste ici. Le corps est posé, l’attention peut se déposer. »

        • Fonctions activées : régulation pulsionnelle, posture existentielle (minimale), début de flux.

         

        Niveau 2 — Ancrage symbolique léger (activation imagée)

        Public : classe réceptive, climat de travail installé, quelques habitudes de recentrage.

        « Respirez. Sentez vos appuis au sol. Imaginez que sous vos pieds, un ancrage se forme, comme une ligne de stabilité. Elle vous relie à l’instant, à ce que vous allez vivre ici. Pas besoin de faire plus. Juste être là. »


        Fonctions activées : posture existentielle, régulation, amorce de relation au flux

         

         

        Niveau 3 — Ancrage relationnel et fluïen (reliance pleine)

        Public : groupe mûr, sensibilisé à la symbolique, ou moment propice (fatigue, saturation, reconfiguration).

        « Fermez un instant les yeux si vous le souhaitez. Sentez vos appuis. Imaginez que des racines fines se déploient sous vos pieds. Qu’elles vous relient au sol, à ce moment, et aussi entre vous — chacun connecté à sa place, mais pas isolé. Ce cours, ce lieu, ce temps : c’est le terreau. Vous êtes là. Nous sommes là. »

        Fonctions activées : posture existentielle, régulation pulsionnelle, relation au flux, amorce de flux-joie partagé.

         

    2. Question fluïenne (2–3 min)

    Objectif : réactiver la motivation et l’intégration cognitive.

    « En une phrase : qu’est-ce que vous aimeriez comprendre, réussir ou vivre aujourd’hui, même un petit détail ? »

    (Tu peux faire ça en silence, sur un post-it, ou à voix haute pour 2–3 élèves volontaires.)

      • Fonctions mobilisées : motivation, engagement, intégration cognitive

     

    3. Micro-boucle de sens (2–5 min)

    Objectif : restaurer la résonance entre contenu, posture et vécu.

    Exemples selon les disciplines :

      • « Ce qu’on va faire, ça peut vous servir pour… » (projection fluïenne)
      • « C’est un truc qu’on peut relier à… dans votre vie, vos choix, vos gestes. »
      • « Quelle forme ça aurait si c’était un mouvement, une image, un défi ? »

                Fonctions mobilisées : posture existentielle, flux-joie, intégration cognitive

     

    Impact sur le groupe 3

    Tu ne les vises pas explicitement, mais tu :

    • baisses leur seuil d’opposition passive,
    • offres un sas de réintégration sans jugement,
    • restitues une forme de pouvoir sur leur rapport au savoir.

    Et cela bénéficie à tout le groupe, sans pénaliser l’avancée du cours.

     

  • Les énergies du Flux intégral: Infraflux, Surflux et Équiflux

     

    Les énergies du flux intégral

     

    On vit, à chaque instant, une manière différente de gérer notre énergie intérieure.

    Voici trois états que tu peux reconnaître en toi :

    • Infraflux
      C’est quand ton énergie est trop basse. Tu te sens ralenti, distrait, absent ou comme “éteint”. Tu n’as pas envie d’agir, tu te retires.
    • Surflux
      C’est quand ton énergie déborde. Tu te sens agité, tendu, dispersé ou trop rapide. Tu réagis sans pouvoir t’arrêter.
    • Équiflux
      C’est l’équilibre juste. Tu es concentré, calme et présent. Tu ressens une force tranquille qui t’aide à bien faire les choses.

    Balle anti-stress et Flux Intégral

    La balle anti-stress, au-delà de son usage classique, devient dans le cadre du flux intégral un véritable outil pédagogique pour faire ressentir les dynamiques fondamentales du champ pulsionnel. Elle permet un accès sensible et incarné aux trois états du flux : infraflux, surflux et équiflux.

    Geste associé :

    Presser la balle, la maintenir, la relâcher — en conscience.

    Lien avec la régulation du flux pulsionnel (RIACP)

    La balle anti-stress donne un accès tactile et immédiat aux trois états dynamiques du flux :

    1. Infraflux – trop peu d’énergie exprimée

    - La pression est faible, voire absente.
    - Le geste est mou, inaffectif, inactif.
    - Cela renvoie à un état de blocage, refoulement ou désinvestissement du flux.
      Sensation : rien ne circule, le flux est comme suspendu.
      Risque : repli, inhibition, déconnexion.

    2. Surflux – trop d’énergie d’un coup

    - La pression est brusque, forte, expulsive.
    - Cela renvoie à un débordement pulsionnel, un excès de flux non régulé.
      Sensation : perte de contrôle, crispation.
      Risque : agir sous la contrainte du flux sans médiation.

    3. Équiflux – flux régulé, incarné, habité

    - La pression est ajustée : ni trop forte ni trop faible.
    - Le geste est plein, stable, senti.
    - On entre dans une qualité d’accord avec son flux : équilibre entre intention, tension et relâchement.
      Sensation : calme actif, présence, plaisir de la régulation.

    Conclusion:

    La balle n’est pas qu’un exutoire : elle devient un miroir tactile du flux pulsionnel. Elle permet de sentir quand on n’est pas dedans (infraflux), quand on déborde (surflux), et surtout quand on y est : en équiflux.

  • Au cœur du champ pulsionnel

     

    Le champ pulsionnel

    Définition simple :

    Le champ pulsionnel est l'ensemble des forces intérieures qui nous poussent à bouger, agir, ressentir, penser, parler, créer ou réagir. C’est une sorte de mer intérieure d’énergies vivantes, toujours en mouvement, qui cherche à s’exprimer.

    Description du mouvement :

    Ces forces ne sont pas ordonnées au départ : elles montent, descendent, se croisent, s’amplifient ou s’inhibent. Elles peuvent être très fortes (envie, colère, élan créatif) ou très faibles (repli, lassitude).

    Travail du sujet :

    Le travail de l'élève (et de tout sujet vivant) est d'apprendre à sentir, réguler et intégrer ce champ de forces :
    - pour ne pas être débordé (surflux),
    - ni bloqué (infraflux),
    - mais au contraire habiter ce flux de manière fluide et créative (équiflux).

    Image simple :

    Imagine un vent intérieur :
    - S’il est trop faible, tu n’avances pas.
    - S’il est trop fort, tu es emporté.
    - S’il est bien régulé, il te porte.

    Le champ pulsionnel, c’est ce vent de vie à l’intérieur de nous.

     

    Boule à plasma et champ pulsionnel

    La boule à plasma est un support pédagogique visuel et interactif pour illustrer le champ pulsionnel. Elle permet de rendre tangible la nature vivante, mobile, et réactive de ce champ intérieur, constitué d’élans, d’impulsions et de forces en mouvement.

     

    Description de l’objet :

    La boule à plasma est une sphère en verre contenant un gaz excité électriquement. Des filaments lumineux apparaissent à l’intérieur, formant des arcs électriques qui bougent sans cesse. Quand on approche la main, les filaments se réorganisent en direction de la source d’attraction.

     

    Geste associé :

    Observe les filaments se former spontanément, puis approche la main pour voir comment l’énergie se réorganise vers elle.

     

    Lien avec le champ pulsionnel :

    - Les filaments symbolisent les impulsions du champ pulsionnel : désirs, élans, tensions, émotions.

    - Leur mouvement spontané illustre le caractère vivant, mouvant, et imprévisible du champ.

    - La main extérieure représente une stimulation du monde : le champ s’adapte, se réoriente, mais conserve sa vitalité.

    -  Le champ pulsionnel est réactif, plastique, mais aussi porteur d’une force propre.

     

    Lien avec le flux intégral :

    - Le champ pulsionnel est la source dynamique du flux.

    - La boule rend visible la nécessité de réguler et d’orienter ce champ pour qu’il ne soit ni inhibé (infraflux), ni débordant (surflux), mais exprimé dans un régime d’équiflux.

    - Elle permet une première prise de conscience du “dedans qui bouge”.

     

    Conclusion:

    La boule à plasma donne accès à une perception concrète et intuitive du champ pulsionnel. Elle permet de visualiser ce que l’on ressent rarement de façon aussi claire : la vie intérieure comme champ mouvant, à écouter, réguler et habiter consciemment.

  • Méthode générale d’apprentissage avec le Cerf-Flux ( Flux intégral)

    1.     Phase 1 Ancrage

    Pour entrer efficacement dans un moment d’apprentissage scolaire

    L’ancrage, c’est le moment juste avant de commencer à apprendre.

    C’est ce qui permet de se poser, de clarifier, et de préparer mentalement le travail à venir.

    Un bon ancrage = un terrain clair, stable, prêt à accueillir le savoir.

     

    Trois dimensions essentielles de l’ancrage :

     

    1. Stabiliser le corps et l’attention

    (Créer un espace intérieur et extérieur propice à l’apprentissage)

    1. Posture – Je m’installe de manière stable, droite, sans tension.

    2. Respiration – Je prends 2 souffles calmes pour entrer dans le moment.

    3. Regard – Je m’ouvre à l’environnement : je lève les yeux, je vois où je suis.

    4. Silence – J’accueille un petit moment de calme, même bref.

    5. Présence – Je prends conscience que je suis là, ici, maintenant.

     

    2. Clarifier ce que je vais faire

    (Activer une vision claire et simple de la tâche)

    6. Clarté – Est-ce que je sais ce qu’on me demande ? Si besoin, je reformule.

    7. Cadrage – Je délimite la tâche : où ça commence, où ça finit.

    8. Objectif – Je me donne une intention : comprendre, avancer, repérer, tester.

    9. Intitulé actif – Je transforme la consigne en action mentale claire : “Je vais chercher…”, “Je vais vérifier…”.

     

    3. Préparer ses outils mentaux

     

    (Activer les bases cognitives pour mieux traiter l’information)

    10. Lien – Est-ce que j’ai déjà vu un truc qui ressemble ? Je réactive ce que je connais.

    11. Plan d’attaque – Je choisis comment je vais m’y prendre : lire en entier ? surligner ? faire un schéma ?

    12. Repères – Je cherche ce qui peut m’aider à m’orienter : titres, mots-clés, exemples.

    13. Organisation mentale – Avant de plonger, je range un peu mes idées pour ne pas tout mélanger.

     

    Rappel – Un bon ancrage :

    • Ce n’est pas encore apprendre, mais c’est déjà préparer le cerveau à apprendre.

    • Ça prend 30 secondes à 2 minutes, mais ça peut changer toute la séance.

    • C’est personnel : chaque élève peut trouver sa propre façon d’entrer dans le travail, à partir de cette grille.

     

    2.     Phase 2 Régulation

    Ajuster son état intérieur pour mieux apprendre et résoudre en mathématiques)

    Une fois ancré, il est courant de ressentir des tensions, blocages ou dispersions.

    La régulation, en maths, permet d’ajuster son fonctionnement intérieur pour pouvoir entrer dans une pensée claire, stable et logique.

     

    Trois dimensions essentielles de la régulation :

     

    1. Identifier son état intérieur

    (Repérer ce qui gêne ou freine la résolution ou la compréhension)

    1. Énergie – Est-ce que je suis trop fatigué pour réfléchir ? ou trop agité pour poser mes idées ?

    2. Tension mentale – Suis-je tendu devant un énoncé difficile ? Ai-je peur de ne pas y arriver ?

    3. Démotivation – Ai-je déjà envie d’abandonner avant même d’avoir essayé ?

    4. Flou cognitif – Est-ce que je suis confus ? Est-ce que je saute des étapes dans ma tête ?

    5. Saturation – Ai-je déjà trop de choses en tête ? Est-ce que je mélange les notions ?

     

    2. Ajuster son état de manière active

    (Trouver une stratégie simple pour relancer la pensée mathématique dans de bonnes conditions)

    6. Pause courte – Je respire, je ferme les yeux, je laisse retomber la pression pendant 20 secondes.

    7. Changement d’entrée – Je reprends l’énoncé à voix haute, je le réécris ou je le schématise.

    8. Mini-objectif – Je me dis : “Juste comprendre les données”, ou “Juste poser les hypothèses”.

    9. Réassurance – Je me rappelle que chercher, c’est normal en maths. On n’a pas la réponse tout de suite.

    10. Changement de méthode –

    • Je passe des mots aux lettres (traduction)

    • Je fais un dessin

    • Je cherche un exemple simple

    • Je teste un cas particulier

     

    3. Relancer la pensée mathématique dans un bon rythme

    (Sortir du blocage et relancer une dynamique logique et progressive)

    11. Tempo personnel – Je prends le temps d’écrire chaque étape, même si elle me semble “évidente”.

    12. Clarté progressive – J’accepte de ne pas tout comprendre tout de suite, je clarifie étape par étape.

    13. Canal préféré – Si j’ai du mal à lire, je passe par le dessin ; si j’ai du mal à écrire, je parle ou j’explique.

    14. Dézoom mental – Je fais une pause pour reprendre de la hauteur : “Quel est l’objectif du problème ?”

    15. Stabilisation – Je vérifie que je suis à nouveau concentré et calme, prêt à relancer le raisonnement.

     

    Rappel – Régulation en maths = revenir à un esprit clair, méthodique et disponible

    • Ce n’est pas grave d’être bloqué. Ce qui compte, c’est de savoir quoi faire quand on l’est.

    • La régulation n’est pas une perte de temps, c’est le préalable à toute vraie compréhension.

    • Plus je développe ces réflexes, plus je deviens autonome face à des exercices difficiles.

     

    3.     Phase 3 – Flux-Joie ( Cas particulier des Maths – Lycée)

    (Trouver l’élan pour entrer dans une démarche mathématique vivante et motivante)

    En mathématiques, on peut vite basculer dans le mécanique ou le bloqué.

    La phase de Flux-Joie, c’est le moment où l’on cherche à réanimer le plaisir de comprendre, de chercher, de voir les idées se relier.

    Ce n’est pas une euphorie : c’est un petit courant d’intérêt, un goût du défi, une curiosité qui remet la pensée en mouvement.

    Trois dimensions essentielles du Flux-Joie en mathématiques :

    1. Créer une accroche personnelle dans l’exercice

    (Chercher un petit point d’intérêt ou un défi stimulant)

    1. Curiosité – Est-ce que quelque chose m’intrigue dans l’énoncé ? Un mot ? Une forme ? Une question inattendue ?

    2. Mini-défi – Est-ce que je peux prendre ça comme un jeu ou un défi personnel : “Je vais au moins trouver la première étape” ?

    3. Lien avec le réel – Est-ce que ce problème peut me rappeler quelque chose de concret ? Une situation ? Un graphique ?

    4. Beauté – Est-ce qu’il y a une logique élégante, une simplicité cachée que je peux essayer de découvrir ?

    5. Forme ludique – Est-ce que je peux m’amuser à changer la forme : poser ça comme une énigme, inventer un code, transformer en dessin ?

     

    2. Valoriser le mouvement de pensée

    (Donner du sens à l’effort de chercher, d’essayer, d’ajuster)

    6. Goût de la recherche – Je valorise le fait de chercher, même si je ne trouve pas immédiatement.

    7. Étapes visibles – Je note mes idées, mes essais, mes erreurs : ça devient une trace vivante.

    8. Auto-surprise – Je me rends disponible à être surpris : “Tiens, je n’avais pas vu ça comme ça !”

    9. Connexion aux autres idées – Est-ce que ça me fait penser à un autre chapitre ? à une méthode vue récemment ?

    10. Émergence – J’observe quand quelque chose devient clair d’un coup. Je note cette sensation. Elle nourrit ma motivation.

     

    3. Entretenir l’élan sans pression

    (Soutenir la dynamique sans chercher la perfection)

    11. Satisfaction locale – Même si je ne termine pas l’exercice, est-ce que j’ai compris une chose de plus ?

    12. Rythme porteur – Est-ce que je peux garder une cadence motivante : pas trop lent, pas trop rapide ?

    13. Engagement actif – Est-ce que je suis encore en train de jouer avec les idées, ou juste d’attendre la solution ?

    14. Respiration du travail – J’alterne entre moments d’effort, de recul, de test, de reformulation.

    15. Lâcher-prise stratégique – Si ça ne vient pas maintenant, je le laisse de côté sans culpabilité. L’élan peut revenir plus tard.

     

    Rappel – Flux-Joie = travailler en mouvement, pas en tension

    • La joie en maths, ce n’est pas forcément aimer les maths : c’est ressentir un petit flux vivant quand les idées circulent.

    • On peut apprendre à le provoquer, le repérer et l’entretenir, même par petites touches.

    • Ce n’est pas un état permanent, mais une ressource précieuse pour avancer, surtout dans les moments difficiles.

     

    4.     Phase 4 – Orientation

    (Donner du sens, relier, structurer ce que j’apprends en maths)

    Après l’élan du Flux-Joie, il est essentiel d’orienter le travail pour éviter de se disperser, ou de perdre la cohérence du raisonnement.

    En maths, l’orientation, c’est :

    • Se situer dans une grande carte du savoir

    • Comprendre le but de ce qu’on fait

    • Créer des liens avec d’autres notions, chapitres ou domaines

     

    Trois dimensions essentielles de l’orientation en mathématiques :

     

    1. Situer ce que je fais dans un ensemble plus grand

    (Relier l’exercice ou la notion au chapitre, à l’année, au réel)

    1. Carte mentale – Dans quel chapitre suis-je ? Quel est le “pays” mathématique de cet exercice (fonctions, géométrie, suites…) ?

    2. Vision d’ensemble – À quoi sert cette méthode ou cette notion dans le grand parcours des maths ?

    3. Application – Est-ce que ça pourrait servir dans un exercice type bac ? Dans un problème réel ?

    4. Relativité – Est-ce que cette difficulté est ponctuelle ou récurrente ? Est-ce qu’elle appartient à une famille d’idées ?

    5. Perspective – Est-ce que je suis sur un point de détail ou sur une idée structurante du programme ?

     

    2. Relier ce que j’apprends à d’autres savoirs

    (Créer des ponts entre les notions, les matières, les compétences)

    6. Connexion inter-chapitres – Est-ce que j’ai déjà rencontré cette technique ailleurs ? (ex : équation dans un problème, dérivée dans un tableau de variations…)

    7. Lien entre formes – Est-ce que je peux passer d’une représentation à une autre ? (graphique, algébrique, géométrique)

    8. Transversalité – Est-ce que je peux relier ça à une autre matière ? (physique, économie, informatique…)

    9. Méthode transférable – Cette méthode, puis-je la réutiliser ailleurs, dans un autre type d’exercice ?

    10. Réflexe logique – Est-ce que je commence à reconnaître des structures ? Des raisonnements typiques ?

     

    3. Donner une direction personnelle à mon apprentissage

    (Me situer dans ma propre progression, mes besoins, mon style de pensée)

    11. Positionnement personnel – Est-ce que je maîtrise déjà cette notion ? Est-ce une priorité pour moi de la consolider ?

    12. Style de pensée – Est-ce que je comprends mieux en dessinant ? En écrivant ? En parlant ? En manipulant ?

    13. Objectif long terme – En quoi ce que j’apprends m’approche de mes objectifs (études, métier, confiance…) ?

    14. Évolution – Est-ce que je progresse par rapport à la dernière fois ? Est-ce que j’affine mes outils ?

    15. Choix stratégique – Sur quoi je choisis de mettre mon énergie maintenant ? Qu’est-ce que je reporte ?

     

    Rappel – Orientation = se repérer dans le paysage des maths

    • C’est ce qui permet de donner du sens, de garder le cap, et de ne pas se perdre dans les détails.

    • Mieux je me repère, plus je peux organiser ma pensée, gérer mon effort et relier ce que j’apprends.

    • Cette phase rend les maths cohérentes, connectées, et adaptées à qui je suis.

     

    5.     Phase 5 – Syntonie

    (Stabiliser ce qui a été compris, sans effort supplémentaire)

    Une fois l’exercice ou la séance terminée, on ne passe pas tout de suite à autre chose.

    On prend 30 secondes pour laisser l’apprentissage se poser.

     

    Mini-rituel de Syntonie (3 étapes simples)

    1. Pause intérieure

    Je ferme les yeux ou je regarde au loin. Je respire une fois.

    Rien à faire. Juste laisser reposer.

     

    2. Phrase-réflexe

    Je me dis (ou j’écris) une phrase simple :

    • “Ce que j’ai compris…”

    • “Ce que je retiens…”

    • “Ce qui a changé pour moi…”

     

    3. Trace de stabilisation

    J’écris un mot-clé, un mini-schéma ou une phrase-clé dans la marge ou dans un coin de la page.

    C’est la trace de ce qui a été intégré.

     

    Pourquoi c’est utile ?

    • Pour consolider la mémoire.

    • Pour réduire la charge mentale.

    • Pour sentir le progrès au lieu de zapper tout de suite.

    • Pour que le cerveau continue à travailler sans effort.

     

    flux intégral, cerf-flux, apprentissage

     

  • La méthode du Cerf-Flux ( ou du Cerf-Volant )

    Déployer le Flux Intégral, en toute situation

    Principe

    Comme un cerf-volant :
    - Tu t’ancreras d’abord dans le sol (Posture-Flux),
    - Tu ajusteras la tension (RIACP),
    - Tu capteras ensuite le souffle vivant (Flux-Joie),
    - Tu ajusteras enfin la direction et l’orientation du vol (ICPME),
    - Pour laisser le réel s’ouvrir dans une syntonie fluide et créatrice.

    méthode du cerf-volant

    1. ANCRE TOI

    (Posture-Flux — Ancrage corporel et perceptif)

    Objectif : Entrer pleinement dans la situation par le corps et la présence.

    Réfléchis-bien à l’endroit et au moment de l’ancrage. Faire voler un cerf volant, dans une pente avec un vent contraire et la nuit est presque impossible!

    - Ressens la verticalité : pieds ancrés, colonne souple, regard ouvert.

    - Identifie ton état énergétique : surflux (trop d’énergie, excitation, énervement…), infraflux (pas assez d’énergie, passivité, apathie,…) , équiflux (équilibrage actif des comportements, des émotions,…).

    - Active la connexion Corps-Espace. Sens le point de contact entre toi et le monde : ici, maintenant.

     

    Concepts activés : Posture, Attention modulée, Alignement sensoriel initial

    Mini-action : Respiration + scan corporel + nommer son état.

    Phrase-action : « Je suis ici et maintenant. »

     

    2. TENDS LA FICELLE

    (RIACP — Régulation Inhibitrice et Adaptative du Champ Pulsionnel)

    Objectif : Ajuster la tension intérieure pour créer un champ de vol stable.

    C’est là que se joue la tension énergétique, entre la main et le vent. Elle stabilise toute la structure du vol.

    - Prends conscience que la ficelle n’est pas une corde. Elle est légère et peut casser.

    - Identifie l’attracteur pulsionnel qui domine actuellement (recherche de sécurité, d’expression, de reconnaissance, etc.)

    - Évalue la tension : trop forte (risque d’explosion ou de rigidité) ou trop faible (inertie, passivité) ?

    - Choisis une action-pivot régulatrice :  (exprimer, respirer, ralentir, poser un acte simple…).

     

    Concepts activés : RIACP, Attracteurs pulsionnels flexibles, Régulation en boucle dissipative, Pivot régulateur

    Mini-action : Nommer l’attracteur dominant + ajustement comportemental fin.

    Phrase-action : « J’ajuste la tension juste ce qu’il faut. »

     

    3. CAPTE LE SOLEIL ET LE VENT

    (Flux-Joie — Activation de l’élan vivant)

    Objectif : Se connecter à l’énergie subtile qui pousse à agir et intensifie la présence.

    Le vent représente le souffle, l’élan vital, la joie du mouvement.

    - Que ressens-tu qui donne envie de te mettre en mouvement ?
    - Repère , trouve, cette joie silencieuse, ce petit courant vivant.
    - Autorise-toi à le suivre sans objectif rigide.

    Concepts activés : Flux-Joie, Émergence spontanée de l’élan, Désinhibition énergétique par le plaisir subtil, Micro-impulsion fondatrice

    Mini-action : Identifier une vibration interne + la suivre par un geste ou une intention simple.

    Phrase-action : « Je ressens ce qui me donne envie d’avancer. »

    Symboles : plume, spirale, courant d’air, soleil.

     

    4. AJUSTE LE VOL DU CERF-VOLANT

    (ICPME — Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Echelle - Coordination multi-échelle du mouvement)

    Objectif : Stabiliser et orienter le vol dans une logique de cohérence élargie.

    C’est l’orientation fine, l’alignement du vol selon les échelles.

    Elle dirige, canalise, se stabilise le vol dans le temps.

    - Observe si l’élan est aligné avec : micro (ton geste immédiat), meso ( ta séquence en cours), macro ton cap global.

    - Ajuste là où ça dérive : rythme, posture, ton, direction.

    - Laisse ton action devenir fractale : chaque instant, chaque petite action, chaque position,…, reflète ton intention profonde et globale.

    Concepts activés : ICPME, Résonance multi-échelle, Auto-modulation fractale, Ajustement syntonique

    Mini-action : Vérifier la cohérence micro/meso/macro + réorienter légèrement l’action.

    Phrase-action : « Je regarde où je vais, je choisis ma direction et j’ajuste mes ailes. »

    Symboles : boussole, étoile, compas, ligne fractale.

     

    Résumé ultra-concentré

     

    Étape

    Action concrète

    Concept activé

    1. Ancre toi

    J’ancre mon corps avec mon champ pulsionnel

    Posture-Flux

    2. Tends la ficelle

    Je module ma tension intérieure

    RIACP

    3. Capte le vent

    Je ressens la joie subtile du mouvement

    Flux-Joie

    4. Ajuste les ailes

    J’aligne mes gestes à toutes les échelles

    ICPME


    Formule mnémotechnique : Ancrage. Régulation. Élan. Orientation.

     

    5. APRES L’EFFORT, SAVOURE

    Syntonie — Abandon actif et résonance avec le réel

    « Lâche un peu. Laisse danser. »

    • Observe sans forcer.

    • Accueille les oscillations, les imprévus.

    • Entre dans le jeu du monde avec confiance.

    • Savoure l’instant sans posséder le vol.

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    Le réel vole avec toi.

     

    Une Situation-test : “Résoudre une équation toute simple”

    Tu vas résoudre une équation très facile, juste pour expérimenter la méthode et non pour la performance :

    Équation : 3x+2=10

     

    Étape 1 — ANCRE TOI

    Ferme les yeux 10 secondes. Ressens tes pieds. Respire. Pose ton attention sur la position de ton corps, sans jugement.

    Mini-action :

    Dis doucement : “Je suis ici et maintenant.”

     

    Étape 2 — TENDS LA FICELLE

    Observe ce que tu ressens intérieurement.

    • Es-tu tendu ?

    • Un peu stressé ?

    • Trop relâché ?

    • Que cherches-tu (réussir ? aller vite ? éviter l’échec ?)

    Mini-action :

    Dis : “J’ajuste la tension juste ce qu’il faut.”

    Et choisis une petite action-pivot (par ex. écrire juste le 1er terme de l’équation sur une feuille).

     

    Étape 3 — CAPTE LE SOLEIL ET LE VENT

    Cherche un petit souffle de curiosité : “Qu’est-ce que je peux faire en premier dans cette équation ?”

    Peut-être te viens une idée spontanée :

    Soustraire 2 des deux côtés ?

    Mini-action :

    Suis cette impulsion sans te juger. Écris la prochaine étape.

     

    Étape 4 — AJUSTE LE VOL DU CERF-VOLANT

    Observe :

    • Est-ce que ton action est cohérente ?

    • Est-ce que tu vas dans la bonne direction ?

    • Faut-il ajuster ? ralentir ? reformuler ?

     

    Mini-action :

    Dis : “Je regarde où je vais, je choisis ma direction et j’ajuste mes ailes.”

    Et continue à résoudre l’équation jusqu’à la solution.

     

    Étape 5 — SAVOURE

    Tu as terminé ? Alors fais une pause. Respire.

    “Lâche un peu. Laisse danser.”

    Même si tu n’as pas tout compris, tu as activé le flux, et ça… c’est déjà une victoire.

     

     

     

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