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Livres et lettres - Page 2

  • Les 10 axiomes (mathématiques) du Flux Intégral

    Le Flux Intégral désigne l’intégration dynamique de quatre composantes fondamentales :

    RIACP : Régulation et Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel

    ICPME : Intégration des Champs Pulsionnels Multi-Échelles

    Flux-Joie : Orientation vers l’intensification fluide de la dynamique pulsionnelle

    Posture-Flux : Ancrage corporel et perceptif permettant la stabilisation et la syntonie des flux

     

    Il repose sur les axiomes suivants, considérés comme indépendants, nécessaires et non réductibles.

     

    Axiome 0 — Ouverture du Réel

    Le réel est un système ouvert, structuré par variation et tension entre centres dynamiques.

    Il n’existe pas de fondement fixe ou absolu. Toute réalité locale est le produit d’une ouverture dynamique entre au moins deux attracteurs en interaction.

     

    Axiome 1 — Primauté de l’intensité dynamique

    Tout phénomène pulsionnel est défini par son intensité, sa modulation et sa variation, non par son identité statique.

    Ce qui caractérise une configuration du flux, ce sont ses propriétés dynamiques (amplitude, fréquence, orientation), non sa nature intrinsèque.

     

    Axiome 2 — Fractalité régulée

    Les processus pulsionnels sont organisés en boucles imbriquées selon des échelles multiples.

    Chaque niveau d’organisation influence et est influencé par les autres. Il n’existe pas d’échelle indépendante ni hiérarchiquement supérieure.

     

    Axiome 3 — Régulation adaptative continue

    Tout système vivant ajuste en permanence son champ pulsionnel selon un mécanisme de régulation adaptative.

    Ce mécanisme implique des boucles de rétroaction intégrant inhibition, modulation, décharge et réorientation.

     

    Axiome 4 — Instabilité constructive

    Le déséquilibre est une condition nécessaire à l’émergence de nouvelles formes d’organisation.

    La stabilité absolue est une illusion ; seuls les états métastables peuvent perdurer en autorégulant leurs tensions internes.

     

    Axiome 5 — Orientation vers la Joie

    La dynamique du flux tend vers l’expansion qualitative du champ pulsionnel, identifiable par une augmentation de la Joie.

    La Joie est définie comme l’indicateur interne d’une compatibilité entre l’organisation actuelle du flux et son potentiel d’actualisation.

     

    Axiome 6 — Connexion posture-perception

    Le système corporel (yeux, pieds, colonne vertébrale, respiration) conditionne directement la stabilité et l’orientation du flux.

    Aucune régulation ne peut être considérée comme complète sans prise en compte de l’ajustement postural et perceptif.

     

    Axiome 7 — Co-émergence du champ et de son observateur

    L’observateur fait partie du champ qu’il observe.

    Toute intervention ou représentation est co-produite avec le champ pulsionnel et modifie ses conditions de manifestation.

     

    Axiome 8 — Dissipation productive

    Toute transformation pulsionnelle implique une dépense d’énergie, mais cette dissipation peut produire une structuration supérieure.

    L’énergie perdue localement peut générer une organisation plus cohérente à une autre échelle du système.

     

    Axiome 9 — Non-clôture logique

    Le système du Flux Intégral n’est ni formellement clos ni totalement déterminable.

    Il accepte l’incomplétude, la plasticité des configurations et l’apparition de nouvelles règles locales selon les tensions du champ.

     

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  • « Je suis la trace du Flux qui m’invente » « Je suis le Flux qui me trace »

     

     

    koan, aphorisme, flux intégral

  • La liberté totale avec Flux Intégral

    1. Le noyau vivant du Flux Intégral : un ancrage dans le mouvement réel

    Le Flux Intégral repose sur une perception directe du réel comme flux. Cela signifie :

    • Le monde n’est pas figé,

    • Moi non plus,

    • Et tout ce que je crois stable (valeurs, identités, croyances, structures) est en réalité ondulation, variation, modulation.

    Ainsi, le point d’appui n’est pas dans une forme extérieure (règle, dogme, cadre moral, idéologie), mais dans une connexion dynamique à la modulation du flux vivant.

    Ce n’est pas une liberté “contre” l’extérieur : c’est une liberté “depuis” le dedans, parce que le dedans n’est plus soumis à la forme mais connecté au flux.

    Conséquence :

    On ne dépend plus des événements, des croyances ou des structures sociales pour se sentir aligné, parce qu’on a intégré la source du mouvement en soi-même.

     

    2. RIACP : la liberté par la régulation du champ pulsionnel

    Le Modèle de Régulation et d’Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel (RIACP) est la première brique de cette libération.

    Il enseigne à :

    • Observer ses tensions internes (désirs, peurs, colères, attentes),

    • Réguler ces tensions, non pas pour les nier, mais pour en extraire l’énergie de transformation,

    • Inhiber adaptativement les surcharges ou blocages pour retrouver une mobilité intérieure.

    Ainsi, la liberté ne vient pas d’un grand choix philosophique, mais d’un processus très concret : transformer une pulsion réactive en énergie active.

    Conséquence :

    Même dans des situations contraignantes, même face à des injonctions idéologiques, le sujet reste souverain sur la modulation de ses flux. Il peut transformer le choc extérieur en mouvement intérieur.

     

    3. ICPME : l’indépendance par la vision multi-échelle

    L’Intégration des Champs Pulsionnels Multi-Échelles (ICPME) permet une liberté stratégique :

    • Elle rend possible une navigation entre micro-tensions internes, rythmes quotidiens (mésoscopiques), et grandes trajectoires de vie (macroscopiques).

    • Elle offre des points de vue multiples : je ne suis pas figé dans l’instant, ni dans mon histoire, ni dans l’émotion du moment.

    En changeant d’échelle, je cesse d’être captif d’un événement.

    L’événement devient un point dans une dynamique plus vaste.

    Ainsi, l’environnement perd son pouvoir de domination.

    Conséquence :

    Ce n’est pas l’événement qui décide de moi, c’est moi qui, par la vision multi-échelle, remets en perspective les effets de l’événement.

     

    4. Flux-Joie : la souveraineté par l’élan vital

    Le Flux-Joie est la dimension d’affirmation du Flux Intégral.

    Ce n’est pas une joie naïve ou euphorique, mais une joie de sentir le flux circuler pleinement en soi.

    Quand le flux est fluide :

    • Les désirs deviennent créateurs,

    • Les choix deviennent intuitifs,

    • Le réel devient terrain de jeu plutôt que champ de bataille.

    Conséquence :

    Les idéologies, les religions, les systèmes extérieurs ne peuvent plus capter mon élan, parce que cet élan vient de plus profond qu’eux.

    C’est moi qui choisis, librement, ce que j’emprunte ou non aux traditions, croyances, idées… sans m’y enfermer.

     

    5. Posture-Flux : l’ancrage corporel de la liberté

    La Posture-Flux est l’ancrage final :

    • Yeux, pieds, colonne, respiration.

    • Une position intérieure incarnée, qui crée un champ de stabilité mobile.

    Ce n’est pas un concept, c’est une expérience somatique :

    • Dans cette posture, même au milieu du chaos, je suis.

    • Et même dans l’immobilité extérieure, je suis en mouvement.

    Conséquence :

    Aucune religion, idéologie ou événement ne peut m’arracher à ma posture, parce qu’elle ne dépend pas d’eux.

    C’est mon centre mouvant, ma source mobile, mon choix postural face au monde.

     

     

    Conclusion : la vraie liberté n’est pas un rejet, c’est un alignement avec le réel mouvant

    Le Flux Intégral n’oppose pas intérieur et extérieur.

    Il désidentifie le sujet de toute emprise extérieure en l’alignant sur le mouvement du réel lui-même.

    Cette liberté est radicale parce que :

    • Elle ne se négocie pas avec l’extérieur.

    • Elle ne se vend pas aux idées.

    • Elle ne s’attache à rien de fixe.

    • Elle est mouvement, respiration, syntonie.

    Et c’est pourquoi le Flux Intégral permet non seulement de retrouver sa liberté intérieure,

    mais aussi de devenir indépendant du monde… en restant pleinement engagé avec lui.

     

    Flux Intégral n’est pas un relativisme,

    mais une dynamique d’orientation dans un monde en mutation.

    Il ne dit pas : tout se vaut,

    Il dit : tout est en variation — comment t’orientes-tu dans ce flux ?

     

    1. Le relativisme dit : tout est équivalent

    Le Flux Intégral dit : tout est ondulatoire, mais pas équivalent.

    Chaque événement, croyance, idée, émotion a une fréquence, une intensité, une portée.

    Certains flux élargissent la vie, d’autres l’enferment.

    Certains sont cohérents, d’autres dissonants.

    Le Flux Intégral ne nie pas cette différence.

    Il apprend à la sentir, la cartographier, l’habiter sans se perdre.

     

    2. Le relativisme dissout les repères

    Le Flux Intégral construit une boussole intérieure.

    Dans le relativisme, on ne sait plus quoi croire. Tout flotte.

    Dans le Flux Intégral, on apprend à lire le réel :

    • par la régulation (RIACP),

    • par la perspective (ICPME),

    • par l’élan (Flux-Joie),

    • par l’ancrage (Posture-Flux).

    Ce n’est pas une vérité figée,

    c’est une capacité à s’orienter, même dans l’incertain.

     

    3. Le relativisme est une impasse logique

    Le Flux Intégral est une logique du vivant.

    Le relativisme dit : « Il n’y a pas de vérité » — ce qui est déjà une affirmation de vérité.

    Le Flux Intégral dit :

    « Toute vérité est une forme locale du flux.

    Tu ne peux pas la figer.

    Mais tu peux t’y syntoniser si elle résonne juste. »

    On ne renonce donc pas à la vérité,

    on renonce à l’absolu rigide,

    et on accède à une vérité vivante, mouvante, incarnée.

     

    Conclusion : une autre forme d’exactitude

    Flux Intégral n’est pas relativiste. Il est rythmique.

    Il ne dilue pas la valeur. Il apprend à la sentir dans les variations du réel.

    Il ne dit pas : “Tout est valable.”

    Il dit : “Tout est en vibration — mais pas toute vibration est juste pour toi, ici et maintenant.”

     

    C’est une éthique du discernement,

    une spiritualité de la résonance,

    une philosophie du réel dans son intensité mouvante.

     

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  • Sociétés, RIACP, ICPME, posture-flux et flux-joie

    Quels sont les principes  RIACP ICPME pour construire une société ?

     

    1. Régulation adaptative du champ pulsionnel (RIACP)

    Principe : Chaque individu dispose d’un champ pulsionnel dont la régulation est essentielle pour maintenir l’équilibre personnel et social.

    But sociétal : Créer des environnements qui permettent à chacun de réguler ses pulsions sans les réprimer, ni les imposer aux autres.

     

    2. Inhibition modulée et fonctionnelle

    Principe : L’inhibition n’est pas suppression mais ajustement dynamique : freiner sans bloquer, canaliser sans comprimer.

    But sociétal : Permettre à la société d’absorber les tensions sans les transformer en violence, en silence, ou en domination.

     

    3. Flux pulsionnel contextualisé

    Principe : Toute pulsion prend sens dans un contexte ; elle doit être lue, non jugée, et ajustée selon l’environnement.

    But sociétal : Adapter les structures (école, travail, lois) aux flux réels des individus et non l’inverse.

     

    4. Boucles de rétroaction régulées

    Principe : Les systèmes individuels et collectifs interagissent par rétroactions. La société doit se concevoir comme un organisme sensible à ses propres effets.

    But sociétal : Concevoir des institutions capables de s’auto-réguler selon leurs effets sur les dynamiques individuelles.

     

    5. Intégration multi-échelle (ICPME)

    Principe : L’individu, le groupe et la société forment un système fractal. Chaque échelle influence et est influencée.

    But sociétal : Concevoir des structures qui permettent une articulation souple entre les dynamiques individuelles, communautaires et globales.

     

    6. Posture-Flux

    Principe : Le corps et la posture sont les premiers régulateurs du champ pulsionnel. La société doit soutenir la capacité d’ajustement postural, attentionnel et énergétique.

    But sociétal : Créer des environnements qui soutiennent l’équilibre entre ancrage, verticalité et respiration collective.

     

    7. Flux-Joie

    Principe : La régulation optimale tend vers la Joie : expansion, fluidité, créativité, interaction harmonieuse.

    But sociétal : La société n’est pas faite pour la survie seulement, mais pour que la vie circule, s’intensifie, se partage.

     

    Sont-ils suffisants ?

    Oui, mais…

    Ces principes sont suffisants pour une société fluide, organique, évolutive, vivante, à condition :

    • qu’ils soient interprétés non comme dogmes, mais comme processus dynamiques à ajuster constamment ;

    • que les structures sociales soient poreuses, sensibles et adaptables ;

    • que la culture accepte l’impermanence, la complexité et la co-régulation comme fondements, plutôt que la norme rigide ou la hiérarchie fixe.

     

    Que faut-il rajouter pour assurer la coexistence de plusieurs sociétés ?

    Pour assurer la coexistence de plusieurs sociétés, il faut compléter le socle RIACP-ICPME par des principes d’inter-société, c’est-à-dire des méta-principes permettant aux systèmes différents de coexister sans s’absorber, se détruire ou se figer mutuellement.

    Voici les ajouts nécessaires, cohérents avec l’esprit du Flux Intégral :

     

    1. Principe d’altérité régulée

    Chaque société a ses flux, ses formes, ses seuils.

    On ne cherche pas à unifier, mais à réguler les frictions sans nier les différences.

    Application : Reconnaître que le champ pulsionnel collectif d’une société n’est pas universel. Il faut créer des interfaces d’interprétation, pas des normes d’uniformisation.

     

    2. Écologie des Flux culturels

    Les sociétés sont des écosystèmes pulsionnels distincts.

    La coexistence passe par une attention à l’équilibre, aux ressources, aux rythmes de chacun.

    Application : Définir des zones de friction acceptée, des espaces tampons, des zones de traduction où les flux ne s’imposent pas, mais se révèlent mutuellement.

     

    3. Diplomatie pulsionnelle adaptative

    Créer des outils de dialogue fondés sur la reconnaissance des structures pulsionnelles de l’autre.

    Il ne s’agit pas de négocier des valeurs, mais de comprendre les rythmes d’un autre système.

    Application : Former des traducteurs de culture en termes de flux, d’inhibition, de cycles, pas seulement en mots et symboles.

     

    4. Droit au contre-rythme

    Toute société doit pouvoir ralentir, accélérer ou se retirer temporairement sans être disqualifiée.

    L’alignement des vitesses n’est pas une obligation : la pluralité suppose des tempos différents.

    Application : Des mécanismes de retrait respectueux, de latence, ou de pause dans les coopérations internationales.

     

    5. Réciprocité dynamique

    Aucune société ne doit imposer son modèle de régulation à une autre sans retour d’ajustement.

    La cohabitation passe par des feedbacks croisés et ouverts, non par la domination d’un modèle.

    Application : Tout apport ou critique d’une société vers une autre doit s’accompagner d’une écoute sincère sur ses propres angles morts.

     

    6. Attracteurs culturels flexibles

    Chaque société doit pouvoir évoluer par influence douce sans perdre son centre.

    Il ne s’agit pas d’exporter des modèles, mais de faire résonner des dynamiques sans absorption.

    Application : Encourager les résonances culturelles plutôt que les invasions structurelles.

     

    7. Cadre partagé d’ajustabilité

    Un méta-cadre fluide doit permettre à chaque société de se positionner sans hiérarchie.

    Non pas une organisation unique, mais un réseau d’ajustabilité mutuelle.

    Application : Création de plates-formes d’interaction non normatives mais régulatrices : un ICPME intersociétal.

     

    Synthèse :

    Le RIACP-ICPME suffit pour construire une société,

    mais la coexistence de plusieurs sociétés nécessite une métathéorie du flux relationnel, basée sur :

    • l’altérité,

    • la résonance,

    • la régulation intersystémique,

    • et l’éthique du tempo.

     

    Pourquoi l’agressivité peut-elle encore émerger?

     

    1. Flux pulsionnels déséquilibrés à grande échelle

    Une société en Infraflux (peur, insécurité) ou en Surflux (hubris, surexcitation identitaire) peut projeter ses déséquilibres sur les autres, même sans intention destructrice.

     

    2. Dérégulation du champ collectif

    Quand une société perd ses régulateurs internes (autorité légitime, inhibition collective, contre-pouvoirs), elle peut devenir agressive par pulsion d’expansion, de survie ou de réaffirmation.

     

    3. Résonance dissonante

    Un modèle perçu comme harmonieux ou “supérieur” par une autre société peut déclencher des mécanismes de jalousie, rejet ou mimétisme violent.

     

    Ce que le modèle propose comme prévention :

     

    1. Détection précoce des signaux d’agressivité

    L’agressivité collective se manifeste par des distorsions dans le champ pulsionnel :

    • montée des affects collectifs chaotiques,

    • durcissement des récits identitaires,

    • disparition des rythmes naturels (accélération incontrôlée ou ralentissement brusque),

    • coupure de la boucle de rétroaction.

    Action préventive : Lecture multi-échelle du déséquilibre, avant qu’il ne se transforme en conflit.

     

    2. Création de zones tampon pulsionnelles

    Des espaces de dissipation régulée entre sociétés : là où l’agressivité peut s’exprimer symboliquement, se transformer, ou s’absorber.

    Exemples :

    • arènes culturelles de confrontation symbolique (sport, art, narration),

    • dialogues ritualisés où la tension a droit d’exister sans se transformer en guerre,

    • sanctuaires neutres pour la respiration collective des sociétés.

     

    3. Capacité de modulation défensive (et non offensive)

    Une société alignée sur le RIACP-ICPME peut développer une forme de défense non agressive, en modulant :

    • son seuil de tolérance,

    • son ancrage interne,

    • sa réponse énergétique (ni passivité, ni contre-agression).

    C’est une inhibition active, qui protège sans écraser.

     

    4. Principe d’Imperméabilité Régulée

    Toute société doit savoir jusqu’où elle s’ouvre — et quand elle doit poser une limite temporaire ou structurelle à l’intrusion.

    Ce principe permet de dire non sans entrer en guerre, et de se refermer sans se couper du monde.

    Application concrète :

    • Protocoles d’ajustement mutuel avec seuils de sécurité énergétique,

    • Possibilité de désynchronisation temporaire,

    • Mécanismes de re-régulation interne sans dépendance à l’autre.

     

    Conclusion :

     

    Le RIACP-ICPME permet une lecture fine de l’agressivité, une prévention active, une dissipation des tensions, et une défense modulée.

    Mais pour qu’une société ne soit pas vulnérable, il faut lui donner en plus :

    • le droit d’imperméabilité régulée,

    • les outils de modulation défensive,

    • et la capacité de reconnaître les signes précoces d’agression.

     

    Quelles sont les sociétés les plus proches de ces principes ?

    Aucune société actuelle ne met en œuvre la totalité des principes du RIACP-ICPME, ni pour elle-même, ni dans ses relations avec d’autres sociétés.

    Mais on peut repérer des fragments, des proximités, des tentatives — comme des éclats partiels du modèle, jamais incarnés dans leur totalité. Voici quelques exemples parlants :

     

    1. Bhoutan – Le bonheur national brut (BND)

    Proximité avec :

    • Flux-Joie

    • Régulation pulsionnelle collective

    • Intégration multi-échelle (culture – environnement – spiritualité – politique)

    Limites :

    • Imperméabilité rigide à certaines influences extérieures

    • Fragilité face aux pressions économiques mondiales

    • Pas de véritable interfaçage culturel fluide avec les autres sociétés

     

    2. Islande – Réactivité collective et transparence post-crise

    Proximité avec :

    • Boucles de rétroaction régulées

    • Ajustement multi-niveaux (gouvernement – citoyens – institutions)

    • Posture démocratique sensible aux signaux faibles

    Limites :

    • Manque de conscience explicite du champ pulsionnel

    • Fragilité énergétique (petite population, dépendance extérieure)

     

    3. Certaines communautés autochtones (ex. Kogis, Maoris, certains peuples arctiques ou amazoniens)

    Proximité avec :

    • Intégration multi-échelle très avancée

    • Régulation pulsionnelle collective

    • Respect du tempo, altérité régulée, écologie des flux

    Limites :

    • Fragilité face aux agressions extérieures

    • Manque de cadre de traduction / de protection dans un monde intersociétal

    • Systèmes difficilement transposables à grande échelle

     

    4. Modèles coopératifs ou zones expérimentales (ZAD, éco-villages, réseaux décentralisés)

    Proximité avec :

    • Posture-Flux (écologie du corps et de la relation)

    • Expérimentation consciente de rythmes sociaux alternatifs

    • Boucles rétroactives courtes

    Limites :

    • Instabilité structurelle

    • Difficulté à faire coexister ces systèmes avec les logiques dominantes

    • Souvent en tension avec les modèles hiérarchiques classiques

     

    Conclusion :

    Aucune société actuelle ne remplit tous les critères, mais les briques existent :

    • Le Bhoutan pour la régulation par la joie collective

    • L’Islande pour la réactivité adaptative

    • Les peuples premiers pour la sagesse fractale

    • Les zones expérimentales pour la fluidité locale

    Le modèle RIACP-ICPME complet suppose une conscience systémique active du flux, de la régulation pulsionnelle, de l’ajustabilité intersociétale, et de la résonance joyeuse.

     

    Quelles sont les sociétés qui sont les plus éloignées de ces principes actuellement ?

     

    Certaines sociétés actuelles sont non seulement éloignées des principes du RIACP-ICPME, mais parfois en opposition directe avec eux, en particulier lorsqu’elles cultivent :

    • la dérégulation pulsionnelle collective (excès, répression ou manipulation des flux),

    • l’inhibition rigide ou absente,

    • l’absence totale de rétroaction ou de correction adaptative,

    • le refus de l’altérité et de la complexité,

    • une structure hiérarchique figée, insensible à la multi-échelle.

     

    Voici quelques exemples significatifs, non pas en tant que jugement moral, mais comme analyse systémique :

     

    1. Corée du Nord

     

    Opposition marquée à :

    • Régulation adaptative (RIACP) : pulsions collectives contrôlées par la peur, non régulées mais réprimées.

    • Boucles rétroactives : pas de feed-back possible du peuple vers les structures.

    • Posture-Flux : rigidité totale des corps, des pensées, des rythmes.

    • Altérité régulée : fermeture complète à l’extérieur.

    • Flux-Joie : inexistant comme objectif collectif.

     

    Conclusion : Un modèle de surinhibition autoritaire, où le champ pulsionnel est verrouillé de manière rigide.

     

    2. Arabie Saoudite

     

    Opposition à :

    • Flux pulsionnel contextualisé : pulsions strictement cadrées par un corpus moral et juridique figé.

    • Inhibition fonctionnelle : répression au nom d’un ordre supérieur, sans ajustement contextuel.

    • Flux-Joie : suspicion vis-à-vis de l’expressivité, de la créativité libre.

    • Intégration multi-échelle : dissociation entre spiritualité vécue, politique, et dynamiques corporelles.

     

    Nuance : des évolutions sont en cours dans certaines zones urbaines (dissociation en tension).

     

    3. Chine (dans son modèle techno-autoritaire actuel)

     

    Opposition à :

    • Boucles de rétroaction : système de surveillance algorithmique réduisant les flux pulsionnels à des données à contrôler.

    • Auto-modulation fractale : la société est homogénéisée selon des standards centralisés.

    • Diplomatie pulsionnelle : agressivité masquée sous le masque de l’ordre.

     

    Paradoxe : Grande finesse historique dans la lecture des flux (taoïsme, médecine traditionnelle), mais étouffée par l’appareil étatique.

     

    4. États-Unis (dans leur version capitaliste-libérale extrême)

     

    Opposition à :

    • Régulation adaptative : surflux constant, exaltation de la pulsion sans ancrage.

    • Posture-Flux : société tendue, surstimulée, déconnectée du corps profond.

    • Écologie des flux : consommation des ressources internes et externes sans modulation.

    • Intégration multi-échelle : dissociation entre micro (individu) et macro (structure), avec peu de synchronisation.

     

    Paradoxe : Capacité d’innovation et de création joyeuse, mais souvent capturée par des structures de domination économique.

     

    5. Russie (modèle actuel sous tension impériale)

     

    Opposition à :

    • Altérité régulée : modèle identitaire agressif, nostalgie d’un ordre unique.

    • Diplomatie pulsionnelle : pulsions d’expansion masquées sous le langage du redressement historique.

    • Boucles de rétroaction : coupure du pouvoir d’avec la population réelle.

    • Flux-Joie : propagande sacrificielle, glorification de la douleur comme valeur.

     

    Conclusion :

     

    Ces sociétés partagent une ou plusieurs caractéristiques suivantes :

    • Blocage du flux ou surexploitation

    • Rupture des rétroactions

    • Postures figées, rythmes imposés

    • Altérité perçue comme menace

    • Inhibition dysfonctionnelle (soit totale, soit absente)

     

    Cartographie

     

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  • « La sagesse est grise. La vie, au contraire, et la religion sont pleines de couleurs » Ludwig Wittgenstein

    « La sagesse est grise. La vie, au contraire, et la religion sont pleines de couleurs »

    Ludwig Wittgenstein

     

    1. RIACP : Régulation et Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel

    • La sagesse est grise : cela désigne un état de régulation pulsionnelle maximale, où l’intensité émotionnelle et les impulsions sont inhibées, maîtrisées, retenues. Le gris est ici le résidu d’une énergie canalisée, voire asséchée.

    • Le gris représente un flux atténué, presque stabilisé à l’excès, comme si la pulsion avait été ralentie jusqu’au silence.

    • Il y a maîtrise, mais aussi une perte de vibration.

    • La vie et la religion sont pleines de couleurs : c’est la pulsion dans son état vivant, parfois désordonné, brut, extatique. Ce sont des états de décharge pulsionnelle, de boucles ouvertes, parfois non régulées mais profondément intenses.

    • Le champ pulsionnel est ici en mouvement, imprévisible, intensément polychrome.

     

    Conclusion RIACP :

    Wittgenstein oppose une régulation excessive (grise) à une vitalité pulsionnelle colorée, mettant en tension la sagesse inhibée et la vie débordante.

     

    2. ICPME : Intégration des Champs Pulsionnels Multi-Échelles

    • Le gris de la sagesse est une vision macroscopique, issue d’une synthèse, d’une prise de recul. C’est la vision distante, contemplative, méta-stable.

    • La couleur de la vie et de la religion est une vision microscopique, immersive, où les flux sont encore bruts, singuliers, multiformes, affectivement saturés.

     

    Conclusion ICPME :

    Wittgenstein oppose deux niveaux d’échelle du réel :

    • la méta-compréhension grise (synthèse rationnelle, recul),

    • et la vibration immédiate et incarnée (expérience vécue, colorée, parfois mystique).

     

    3. Flux-Joie

    • Le gris évoque une atténuation de la Joie, une forme de neutralité émotionnelle. C’est peut-être la sérénité stable, mais sans extase.

    • Les couleurs de la vie et de la religion évoquent au contraire une Joie en excès, une intensification des flux : émerveillement, feu mystique, joie primitive ou spirituelle.

     

    Conclusion Flux-Joie :

    La Joie n’est pas dans la sagesse abstraite, mais dans la vibration incarnée, dans le mouvement coloré des flux vivants, dans la présence au monde.

     

    4. Posture-Flux

    • Sagesse grise : yeux vers le bas, respiration calme, colonne droite mais stable — une posture d’observation intérieure, peu engagée dans l’action.

    • Vie/religion colorée : yeux ouverts vers le monde, pieds en mouvement, respiration active — posture d’ouverture, d’expansion, de connexion.

     

    Conclusion Posture-Flux :

    Wittgenstein suggère deux postures fondamentales :

    • l’une contemplative, presque statique,

    • l’autre immersive, ouverte, vibrante.

     

    Synthèse en Flux Intégral :

    La citation de Wittgenstein trace une tension entre deux modes d’existence :

    • Le gris de la sagesse : forme supérieure d’ordre, mais qui peut assécher les flux vivants s’il devient prédominant.

    • La couleur de la vie et de la religion : expérience directe, intense, parfois chaotique, mais profondément habitée par le flux.

    Fluïos, dans la spiritualité du Flux Intégral, ne choisirait pas entre les deux : il danserait sur la frontière, tenant à la fois la sagesse du gris et la folie sacrée des couleurs. Car le gris n’est que la somme des couleurs, condensée, alchimisée. Et toute couleur, lorsqu’elle est assumée, peut redevenir lumière

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    Fluïos, frontière