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Poésies - Page 7

  • Impensées quotidiennes

    Je l'entrevois
    Timide sensation de l'instant
    Artéfact de l'imagination
    Pêle-mêle de transitions, sans raison
    Spleen édulcoré d'un court circuit effarouché
    Rythme étonné d'une variation sur la quelle dansent deux embryons en quête d'une harmonie évaporée
    Idée d'un corps étrange, attracteur de la réalité
    Réalisateur maladroit de l'inavouable
    Démonstration de l'oubli qui se cache sous un léger pli
    Labyrinthe imaginaire
    Cache-cache enfantin
    Masque qui rit, masque qui pleure
    Tragédie involontaire qui jamais ne se finit
    Paradis artificiel d'une pensée rituelle
    Parade amoureuse d'une pointe effilochée par des sentiments égratignés
    Morceau de vie qui s'enroule au seuil de la nuit
    Illumination adolescente d'une égérie meurtrière
    Horreur recurrente d'une sexualité obsedante
    Infimes virgules suspendues au fil d'une apparition
    Petites notes importées
    Petit ange et petit diable qui crient ensemble,..., en silence
    Informations non maîtrisées et idées que l'on s'en fait
    Altération de la fréquence, décalage originel
    Déphasage traditionnel entre pureté et réalité
    Rencontre improvisée de pôles opposés
    Efforts illimités qui reposent sur la frêle épaule d'une énergie désorientée
    Petits fragments de destin, si rigides, fourmillements de petits riens dans lesquels on s'accroche
    Toile imprégnée de milliers de liens, qu'il nous faut retisser à chaque instant pour ne pas oublier notre fragile identité
    Miroir obscur derrière lequel on s'approprie la réalité, qui déforme mille pensées pour un monde insensé sur lequel on ne fait que passer
    Appel immédiat d'un corps qui nous pèse
    Prière psalmodiante d'un physique en attente
    Difficile d'occulter cette verrue sans devenir grossier
    A jamais perdu notre idéal de beauté
    A jamais confondue notre simplicité enchevêtrée dans les mailles de l'insatisfaction
    Metisse des sentiment et de la raison
    Double sens et contresens qui se developpent à la porte du malheur et s'orientent vers le bonheur
    Etoile détachée d'une constellation d'idées
    Petite lumière qui guide nos pas
    Petite pustule qui nous démange
    Maladie incurable que le typhon emporte
    Douceur mielleuse d'une accalmie arbitraire
    Douleur insidieuse d'un mal par le destin reveillé
    A mille objets, mille dimensions mais une seule divagation
    Un unique lien insaisissable
    Du sage au fou
    De l'homme à la femme
    Du passé à l'avenir
    De la qualité au défaut
    De la culpabilité à l'accusation
    De la simplicité à la complexité
    Petit appendice qui semble inutile, pourtant essentiel où se glisse la vérité reconstituée
    Petite boite musicale où vit Pandore
    Etrange lieu, sombre caverne glauque où se retrouvent
    L'immensité de l'océan
    L'intemporalité de l'instant présent
    L'imperfection de la connaissance
    La genèse la pensée
    La facilité de l'apparence
    Le charme de l'ignorance
    La simplicité de l'innocence
    La vertu du bon sens
    L'envie de mentir, de dire la vérité
    La nécessité de pureté
    Antagonistes confidents, protagonistes concurents
    Conflit perpétuel sur le fil de l'équilibriste
    Dompteur animalier qui parfois se fait piéger
    Clowns sordides qui ne jouent plus
    Du spectacle de la vie, naissent, brouillonnes et mélangées nos impensées, à force de regarder, à force de s'habituer, à force de se rassurer, on se laisse influencer, on demande parfois même à se faire piéger, pour pouvoir accuser, pour pouvoir se venger et ainsi pouvoir se réconforer au beau milieu de nos impensées
    Magma indécent dans lequel chacun descend mais que personne d'autre ne sent
    Philtre fétide
    Bouillon de culture de nos pensées impures
    Non dit collectif d'un tabou individuel
    Petit abcès que l'on cache
    Dessein secret de la pensée, dessins secrets des impensées

    Que diable, les détracteurs abondent, c'est de la piètre philosophie, de la mauvaise poésie, que d'imbécillités
    Hérésie, sorcellerie
    Et bien soit !
    Mais pensez insensés à ces quelques
    impensées qui se sont échappées à la lecture de ces délires infondés.

     

  • Le temps

    Le temps n'a plus de place, il est temps de lui laisser place
    De comprendre que rien n'est fixe, seule l'idée que l'on se fait
    Si les morts l'alimentaient, et si la vie le contemplait
    J'aimerais écrire l'histoire du temps, une histoire de mon temps, histoire de passer le temps,
    de me passer du temps
    Témoin des mots qui pensent, le temps s'arrête
    Mais aujourd'hui je refuse qu'il efface mes pensées insensées
    Et par force de volonté, je le ferai se retourner, en face me regarder
    Ni passé, ni futur
    L'idée de l'instant me parait sûre
    Souffle de vie, même si c'est le dernier
    C'est à toi de jouer et le regarder s'arrêter
    Tout est à sa portée, rien à inventer, témoin de l'absurdité, il peut céder à la facilité
    Passé, présent, avenir
    Trilogie du désir, le temps est imparfait à qui il ne plait
    Euphorie passagère d'un instant volé aux ombres du passé
    En une pulsion, en un instant, l'homme naît et pleure, tue et meure
    Instant de vie, instant de magie, que l'on quête à force d'envie
    Abîme infime entre erreur et horreur
    Plaie insidieuse qui jamais ne se referme
    L'écho du temps broit ce qu'il voit
    Emporte au cachot l'ivresse du buveur
    Et détermine avec facilité le commun destin des roses
    Aube indolore d'un destin incolore
    Comment se passer de penser, de panser le passé ?

  • Jugement

    Au banc, l'accusé se lève
    Une voie intégrale s'élève
    Vous êtes coupable, coupable, d'avoir été innocent à ce point
    L'avocat exulte, le procureur s'exalte, le juge sermonne
    Religion moderne, ordre des valeurs rendu dans le temple
    Des hommes qui disent non en leur nom
    Au nom du non, donnez les noms,
    Les noms de ceux qui veulent dire non à ceux qui disent non
    Et si l'on disait oui
    Non bien sûr, c'était si simple
    Apprendre à dire non,
    Et qu'arrêtent de pleuvoir les noms de ceux qui sont justes coupables d'être innocents.

  • Diapason de l'amour

    Cantique d'une nuit, berceuse d'une mère
    Douce ballade, mélodie sentimentale
    Sourires et larmes rougissent tes fers
    Sauvage sirène, tu parais si pâle
    Diapason de l'amour qui vibre à l'unisson
    Ton chant s'est éteint et la musique revient


    Sublime opéra, hymne immature
    Burlesque cacophonie, grotesque tablature
    Plaisirs et sens embaument ta peau
    Douce Aphrodite, tu joues si faux
    Diapason de l'amour qui vibre à l'unisson
    Ta musique s'est éteinte et ton chant revient

     

  • Dieu et le soleil

    Je rassemble sur une vitrine légèrement en contrebas, les reflets cassés,
    D'un badaud qui s'agite, va trop vite comme s'il était pressé.
    Il s'excite, palpite et se précipite, ce pitre inconscient de son extravagance,
    Il avance, en avance, en cadence, et ses bras ballottent au rythme de la danse.

    Astre divin, illusion géométrique, tu éblouis la terrestre ignorance
    D'un écrin de lumière, fier solitaire, assenant ton égoïste arrogance,
    Toi aussi tu es éphémère à la dimension de l'univers,
    Et ton ironie perd  son éclat lorsque tu te frottes aux éclairs.

    Entremélés, entrechoqués, entr'aperçus parfois superposés et même ébréchés,
    Qu'il est difficile de regrouper tous ensemble, ces morceaux par le soleil écorchés,
    Sur le miroir éclairé, tout glisse et rien ne colle, tout s'envole,
    Je suis ébloui et les fragments en toute liberté me narguent et convolent.

    Compagnon de galère, frère d'infortune qui sans cesse m'importune,
    Un jour viendra, ce sera la nuit où j'aurai pour seule amie la lune,
    Et lorsque tu t'éteindras, je serai là, assis près de toi et regarderai ton linceul,
    Pour la première fois je te fixerai, versant une larme pour arroser ton glaïeul.

    Alors le soir, sur mon bureau d'ébène, je jouerai à recoller les morceaux
    Qui deux par deux, par le froid s'accoleront et tu ne me prendras plus pour un sot.
    Seul au fond de la pièce, à la lumière d'une lampe de chevet bringuebalante,
    Je recomposerai pas à pas, pièce après pièce, une humanité resplendissante.

    Mais maintenant sur terre, plus rien ne brille, les reflets sont pathétiques,
    Prisonniers du gel glacial suçant l'essence de toute douceur organique.
    Fini de s'amuser, le souffle plutonien fige l'un après l'autre tous mes pions,
    Puis la glace s'est engagée, prenant en passant mon attachante civilisation.

    Pardonne moi mon ami de t'avoir un peu bousculé, je suis sans doute maladroit,
    Mais quelque fois ça fait du bien de se défouler et même si tout ne vas pas à l'endroit,
    Reste avec moi, car bien que tu m'éclaires trop, ce n'est quand même pas l'enfer
    De supporter ton sale caractère, comme tous les jours je dois le faire...