Gargouille les doigts dans le nez ?

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Hiver, silencieux et froid, tu as endormi la nature et l'esprit des hommes. Autour du 25 décembre, les plus érudits constatèrent avec angoisse et anxiété qu'apparaissait la nuit la plus longue de l'année: le solstice d'hiver, qui signifie étymologiquement le soleil s'arrête car son élévation zénitale ne semblait pas varier d'un jour à l'autre, et la nuit n'a jamais vraiment fait partie du monde des vivants... Alors place aux célébrations hivernales, aux rituels de régénération et à Noël ! Dans les veillées, les premières commençant début Novembre, lorsque les travaux extérieurs sont terminés, les hommes et les femmes sont ensemble, les premiers à travailler le bois et les secondes à tisser, les esprits malveillants sont à contenir, à surveiller afin qu'ils ne prennent pas le pouvoir sur les vivants, comme le rappelle la fête d'Halloween lorsque les enfants demandent des bonbons en contrepartie de ne pas être la victime d'une ruse. Cette attente se prolonge jusqu'à Noël avec la période de l'Avent qui vient du latin « Adventus » signifiant arrivée et célébrée depuis le Xème siècle dans l'année liturgique pour les chrétiens qui attendent la naissance du Christ. A cette période de l'année, festivités et croyances au sujet du dérèglement de la nature se mélangent, l'apogée étant atteint à Noël. Nöel inaugure d'ailleurs le cycle des 12 jours encore plus angoissant que la période précédente, celui de l'attente de l'Epiphanie, permettant peut-être de mettre en accord l'année lunaire avec l'année solaire, une période de hors-temps, en suspens, une année Christ résumée en 12 apôtres jours, un passage de la vieille année à la nouvelle, une régression vers une sorte de chaos cosmique. Au cours de cet intermède, les règles de la vie ordinaire ne s'appliquent plus. La loi et la morale y sont en attente. Il s'agit d'un interrègne dont le Roi de la Fève en est le symbole. Pendant la nuit de Noël, l'attente est souvent longue, les esprits fantastiques courent dans la nuit et les campagnes, pouvant à tout moment venir frapper à la porte, la bûche et le feu sont là pour les éloigner. Tout est suceptible de se dérégler, les arbres de fleurir, les animaux comme l'âne et le boeuf de converser, peut-être au sujet de l'année à venir... Mais malheur à celui qui les surprend. Nöel est une fête de la Lumière, de la renaissance, liée au culte solaire d'Amon-Rê en Egypte, de la déesse Mère, du Sol Invictus ( soleil invaincu) d'Aurélien et du culte de Mithra importé par les romains, il conduisait un char solaire, triomphant de la nuit et du froid, il tua un taureau sur ordre du soleil et le sang de la bête sacrifiée répandu sur le sol permettra à la nature de renaitre. Mithra est né dans une grotte le 25 décembre à minuit, les récits de sa naissance mettaient en scène des bergers et les mithraïstes sacralisaient le dimanche et l'oblation du pain... Mais sa grande faiblesse fût l'absence d'élément féminin, ce qui fut comblé par l'aparition de Marie, Mère de Dieu! A partir du VIIIème siécle, la célébration de Noël s'accrut, le Moyen-âge lui apporta une dimension théatrale, la fin de l'année était alors vouée à la licence la plus effrénée, l'ordre hiérarchique était renversé et les esclaves prenaient la place de maîtres. Le roi des Saturnales - ancienne fête romaine - un jeune soldat tiré au sort, cloturait la fête en se donnant la mort, après avoir gouté aux plaisirs pendant 30 jours. La fête des fous médiévale se déroulait la semaine qui suivait Noël, sacrait le pape des fous et dégénérait rapidement en beuverie. Le réveillon du 31 décembre en est certainement une des dernières traces, où nouvel an rime le plus souvent avec pochetronnerie entre copains et gueule de bois pour commencer l'année à venir. Ce sera Charles Dickens qui fit de Noël une fête de tradition familiale sous l'Angeterre Victorienne célébrant l'enfant. Le Père Noël, est passé par bien des étapes, dont la principale fût celle de Saint-Nicolas avant d'arriver sous son costume rouge, sa hotte pleine de cadeaux récompensant les enfants sages et chevauchant son traineau tiré par 8 rennes. Il apparut dans le dictionnaire Larousse en 1904. En 1843, il ressemblait plus à un gnome qu'à un adulte, il était ventripotent et farceur, en 1847, il portait encore un gourdin à la main. Il prit son costume rouge au début du siècle lorsque Saint-Nicolas fut libéré de ses attributs religieux un peu trop voyants. Le sapin de Noël serait quant à lui lié à l'arbre de lumière, issu de rites ancestraux où le chamane, version primordiale de ce fameux Père-Noël, intercesseur entre le monde d'ici et de l'au delà, envoyait aux Dieux lors d'un rituel, les offrandes de la tribu déposées au pied de l'arbre, afin de placer l'année à venir sous les meilleurs jours. L'arbre était enflammé lors de cette célébration.
Ah, nos bonnes vieilles traditions...
Largement emprunté de : Sous les images Noel ! Martyne Perrot
Il y a quelques temps, je lisais un livre et je fus interpellé par une remarque de l'auteur qui notait que les changements proviennent en premier lieu « du bord » – il parlait de l'évolution des structures sociales et des idées religieuses.
Depuis j'ai fait mienne cette remarque, elle illustrait parfaitement mes pensées après qu'elles soient parvenues, suite à un long cheminement, à l'idée que la vie est un bord de l'univers et que l'homme est le plus avancé sur ce bord, une main tendue dans le vide, vers l'inconnu, faisant de ses actions et de ses pensées autoréférentes, le contour dynamique d'un bord métaphysique. L'homme est comme plongé dans un substrat généralisé de bords, de frontières, de coupures - dont certaines très artificielles sont principalement des créations de l'homme. Il est lui même placé à l'extrémité de ce substrat, ce qui l'interroge nécessairement sur sa religiosité.
Les frontières comme séparations brutales ne sont souvent qu'exceptions, artifices, mais elles sont souvent prises comme référence par facilité, par usage, par peur, par préservation, par paresse intellectuelle, par pseudo-rigueur scientifique comme par analogie à la règle, à la loi, dont celle des hommes serait la reproduction d'une Loi universelle préexistante définissant précisément tout ce qui serait définissable de façon manichéenne. Qu'il est reposant de penser que le monde se découpe en morceaux, chacun d'eux représentant une catégorie bien définie, et qu'elles ne se contredisent pas les unes les autres et ne se recouvrent pas en s'excluant mutuellement. Qu'il est reposant de penser que les mots ont un sens précis exempt de tout paradoxe. Qu'il est reposant de penser que le flou n'existe pas, que les séparations sont statiques et non dynamiques, solides car anciennes, que la plus grande des clartés s'exprime sans hésitations par distinctions bien tranchées, par nuances subtilement définies, par notions bien hiérachisées et qu'il doit en être de même pour toutes les choses de la vie de l'homme. Malheureusement il me semble que la Vérité, si tant est qu'il y en ai une, est à l'opposé de cela, la vie et tout ce qui s'en rapporte me parait se rapporter plus à la notion de flou, d'ambiguïté, de paradoxe même s'il s'explique, qu'à la distinction brutale. Les limites, les positions, les découpages, les frontières sont soit soumises à l'arbitraire de leur définition, soit à l'impossibilité de leur positionnement précis, laissant place à une zone confuse plus ou moins épaisse. Par exemple concevoir la peau comme une frontière c'est accepter d'oublier que c'est une très forte zone d'échanges, et qu'il en est de même pour un mur, une cloison. Percevoir le monde en termes de séparations tranchées n'est pas plus proche d'une vraie réalité que de le concevoir en termes de non-dualité absolue.
Ceci n'est pas contradictoire avec la diversité visible du monde, ni avec la rigueur de la démarche scientifique qui travaille aussi à la frontière, au bord du non-connu, à la lumière du paradigme et doit le faire avec encore plus de précaution que tout le reste du monde afin de ne pas sombrer dans le vortex du vide de sens. Cela n'a nullement empéché que la science soit confrontée en son propre sein au flou, à l'indéterminé, à l'inaccessible, au non quantifiable, et à bon nombre d'autres effets de bords et de frontière. Il me semble de plus important de rappeler que les sciences posent des définitions non pas seulement pour ranger et classer les notions mais pour pouvoir les utiliser ce qui n'est pas du tout la même chose. La définition est « un mal » nécessaire pour avancer, comprendre, ettayer des raisonnements, et dans la chronicité des démarches scientifiques, c'est bien souvent elle qui arrive en dernier comme couronnement d'une expérimentation fertile et prometteuse.
Formuler une définition, c'est accepter par là même les conséquences de son utilisation comme catégorie.