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Pensées - Page 22

  • Affirmation

    Je suis souvent surpris de voir à quel point les gens affirment qu'ils savent, que c'est juste ou faux ou que d'autres ont tort. Souvent installés dans un scepticisme permanent, ou au contraire forts d'une culture sans faille, les "Dartagnan" de la Vérité assènent leurs coups mortels aux analyses trop rapides, aux articles de vulgarisation, à la pensée qui se cherche. Je suis étonné de lire des notes et des commentaires aussi catégoriques faisant soi-disant apparaitre la Vérité au grand jour, au préalable cachée et inaccessible au commun des mortels. Chacun se fait découvreur de la Vérité, elle apparait,  resplendissante, mise au jour dans son habit de virginité, exhibée par tel ou tel propriétaire. Pour ma part, j'ai tellement de difficultés à l'approcher que je suis étonné que d'autres sachent déméler autant de liens complexes avec une facilité déconcertante. Sans doute n'ai-je pas la bonne technique...

  • Ni oui, ni non

    Avez-vous remarquez à quel point la frontière entre oui et non peut être floue, variable, inaccessible ? Comment le problème du choix qui semble être résolu par la logique peut se trouver bien délicat avec la nécessité de résolution de paradoxes de type " sorites ". Il est parfois possible de basculer  par simple déplacement d'une ligne de séparation, d'un petit accroissement dans l'une des catégories, ou d'une diminution, l'arrivée d'une petite pulsion furtive mais mesurable en terme de niveau. Comment passe-t-on de oui à non, de non à oui ? C'est souvent complexe par excès de dynamisme dans la définition des catégories ou parfois il est impossible de passer de l'un à l'autre par excès de rigidité de fixation des limites catégorielles, ce qui rend la dynamique de choix impossible. On est dans ce cas prisonnier de nos propres limites figées que l'on s'est imposé. 

  • Les trous font la force

    Supposons un réseau comme le suivant, un quadrillage où les numéros correspondent à des individus et les segments à des liaisons entre individus. Otons, presque au hasard pour l'exemple, quelques uns des liens qui forment le réseau. Et observons :

    Les éléments 3 et 22 deviennent inutiles mais ils l'ont bien cherché en se disputant sans doute un peu trop.

    Les éléments 15, 20 et 21 deviennent stratégiques car ils forment un pont entre les deux demi-réseaux et si les liens coupés ne peuvent être reconstruits de suite, le numéro 21 a la position clé, il est incontournable, lui qui n'avait rien fait de particulier ( en théorie ! ).

     

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    Diviser pour mieux régner ?

  • Mathématiques et marques

    En supposant qu'une des caractéristiques des mathématiques soit de "réduire en nombre", c'est à dire d'affecter à une série d'informations, une information équivalente plus concise - il est par exemple plus rapide de dire que les nombres pairs s'obtiennent en multipliant  l'ensemble des nombres entiers par 2 plutôt que de dire qu'ils s'obtiennent tous à partir de 0, en ajoutant 2 à chaque fois -, à ne pas confondre avec " réduction du nombre " qui est une diminution - nous pourrons voir dans une prochaine note à quel point se fait  d'ailleurs aujourd'hui la confusion ( volontaire sûrement ) entre les deux expressions.
    Ainsi la marque permet d'affecter le choix d'un produit à un unique produit clairement indentifié alors que sans cette donnée, l'affectation est plus large et le champ des possibles plus étendu. Les marques opèrent donc "une réduction numérique" dans le message qu'elles transportent et leur support de transmission est la publicité.
    Le chemin du consommateur au produit, associé à une espèce de preuve implicite, est ainsi tracé, défini, non ambigü. L'opération de " réduction " s'est opérée. La " réduction " permettrait la diminution des  imprécisions par manque d'information concernant la nature du produit et  faciliterait le choix.
    En cela, toute publicité permet la performation différentielle  suivante : J'entends un nom de marque, et même si je n'ai aucun renseignement précis à son sujet, j'ai enregistré de façon différentielle que ce nom contient des informations dont une " réduction numérique " a été opérée de façon plus lisible qu'un produit sans marque. C'est sans doute pour cela, que les enseignes de super et hyper marchés se sont toutes lancées dans la création de leur propre marque et en font la publicité. C'est aussi sans doute pour cela, que la qualité de la publicité n'intervient que lorsque celle-ci se détache clairement des autres, et très peu, sinon. C'est peut-être aussi de cela que provient la notion relativement nouvelle de " traçabilité ".
    La publicité entre donc en cohérence avec le fonctionnement de notre psyché, elle perdurera.

  • Après la découverte

    Après une phase de découverte du monde plus ou moins satisfaisante, on préfère souvent se contenter, par économie,  par la suite, de la représentation du monde qui nous est proposée. On s'aperçoit assez vite que les deux visions, intérieures et extérieures, ne correspondent pas forcément et la faute est souvent rejetée, à tort, sur ceux qui tentent de transmettre cette connaissance. La confusion facile est ainsi faite entre la transmission d'un sens possible, le sens lui-même et le fait que sans travail intérieur, aucune compréhension du monde ne peut être entamée. S'en suivent toutes les possibilités de manipulation par le premier discours venu, un rejet de toute forme de compréhension, ou l'affirmation de certitudes érigées en vérités absolues.