Mesures et expériences
En physique, on fait des mesures indirectes et on réalise des expériences non destructrices, il faudrait génaraliser cela à l'homme !
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
En physique, on fait des mesures indirectes et on réalise des expériences non destructrices, il faudrait génaraliser cela à l'homme !
Quand je rentre à la maison,
Elle me dit souvent
Que j'ai une tête d'enterrement
Et elle a raison,
Je travaille au cimetière,
C'est inconstetable,
Je laisse ma tête au vestiaire
Et je me mets à table.
Faut pas se laisser abattre,
J'ai une faim de loup,
Moi je mange comme quatre
Et je bois comme un trou
Puis je retourne au cimetière
Travailler d'mon mieux,
Digérer mon pot de bière
Et mon croque monsieur.
Pendant l'oraison du prêtre
J'ai un petit creux,
Moi je pense à ma côtelette,
À mon pot-au-feu.
Aux premières couronnes de fleurs
J'ai déjà la dent,
C'est mon estomac qui pleure
À chaque enterrement.
Comme un côté du cimetière
Est inhabité,
J'ai planté des pomems de terre
Dans l'intimité.
Et dans ma jaquette noire,
Entre deux services,
Je donne un coup d'arrosoir
Et je cours à l'office.
Je gratte, je bine et je bêche,
Quelle heureuse surprise
Quand je trouve un ver pour la pêche,
Je range ma prise
Dans une boîte en fer blanc.
Le temps est superbe,
Voilà un coin épatant
Pour déjeuner sur l'herbe.
À présent qu'a sonné l'heure
L'heure du goupillon,
Je pense à mes pommes vapeur,
À mon court-bouillon
Et quand tombent les premières gouttes
Sur mon haut-de-forme,
C'est mon ventre qui glougloute,
Mon ventre qui grogne.
Parfois je croque un oignon,
Parfois une gousse d'ail,
Parfois même un champignon
Est une victuaille,
Il faut faire avec,
Ce n'est pas copieux
Car ces oraisons du prêtre
On en voit pas la queue.
Le vent chasse les nuages,
C'est providentiel,
Un grand disque de fromage
Tourne dans le ciel,
La faim me monte à la tête,
J'avale mon chapeau,
Un bouton de ma jaquette
Et un pauvre mulot.
Je n'suis pas dans mon assiette,
Je vais rendre l'âme,
Quand je pense à mes paupiettes,
À mon croque-madame.
a fait trop longtemps qu'ça dure,
Je m'allonge un peu
Sur le tapis de verdure
Et je ferme les yeux.
Peut-être une réponse de Thomas Fersen à Gainsbourg pour son "Fossoyeur de Pacy sur Eure"
Les pensées que je médite
Sont plus noires que l'anthracite
Mais que faire quand tu te fous
Si éperdument de nous
Si à rire je t'incite
C'est qu'mon humour anthracite
A tourné en dérision
Ton dédain et ma passion
Mais prends garde ma petite
A mon humeur anthracite
J'arracherai animal
Le cri et les fleurs du mal
Fleurs de serre, fleurs maudites
A la nuit noire anthracite
Je les prendrai malgré toi
Sous les ronces de tes doigts
Allons viens, viens et fais vite
Que ta chaleur anthracite
Vienne réchauffer mon coeur
Et refroidir ma fureur
Tout contre moi tu t'agites
Dans une rage anthracite
Et qu'importe si tu mords
Je veux ton âme et ton corps
C'est ton regard que j'évite
Car le mien est anthracite
Et je n'veux point que tu voies
Tout l'amour que j'ai pour toi
Je t'aime ô ma belle Aphrodite
A l'âme noir anthracite
Mais plus t'aime t'aimerai
Plus me mine minerai
Oui plus t'aime t'aimerai
Plus me mine minerai
Oui plus t'aime t'aimerai
Plus me mine minerai
Serge Gainsbourg 1959
François Dubet - La crise de la culture scolaire - PUF
J'suis retraité du métro
A la campagne j'oublie ce sale boulot
J'ai un parc, une maisonnette
Des p'tites fleurettes
Des cyclamens, des bégonias
Des chrysanthèmes, mais pas d'lilas
Et sous le beau ciel de France
Je vois briller des objets de faïence
Car pour alllonger la retraite
Trop maigrelette
C'est moi qui suis le fossoyeur
Du cimetière de Pacy-sur-Eure
J'fais des trous, j'fais des trous
Je fais des grands trous
Des grands trous
Des grands trous, des grands trous
Des trous d'première classe
Des trous d'seconde classe
J'fais des trous, j'fais des trous
Je fais des grands trous
Et j'préfère les grands trous
Aux tout petits trous
Tout petits trous, tout petits trous
Tout petits trous, tout petits trous
Tout petits trous, tout petits trous
Tout petits trous, tout petits trous
Serge Gainsbourg - 1er avril 1966
Serge Gainsboug - L'intégrale et caetera - Bartillat