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Les mathématiques à l’école : programmes, liberté pédagogique et réussite scolaire

695af8549810a45ec0bf4f0d97f52d04.jpgSpécialiste de la didactique des mathématiques, Rémi Brissiaud analyse en finesse les nouveaux programmes du primaire. Il y découvre un esprit étroit (avec la remise en question de la liberté pédagogique des enseignants) et une conception traditionnelle et peu exigeante des mathématiques. Dans l'ignorance des apports récents de la recherche, ou même des pratiques de l'enseignement des maths chez nos voisins, les rédacteurs des nouveaux programmes risquent de retarder l'apprentissage du calcul. " Lorsqu’on l’examine à l’aune des connaissances scientifiques disponibles et des pratiques effectives dans les classes, on a envie de dire que le projet de programmes Darcos incite à une précocité dangereuse dans certains cas et qu’il incite à un manque d’ambition dangereux dans d’autres".

 

L'article du Café pédagogique : ICI

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Commentaires

  • L'opposition systématique aux réformes devient stupide et inefficace. C'est lassant.

  • Effectivement une opposition systématique est suspecte. Cela ne signifie pas pour autant que toutes les réformes se valent, ni pédagogiquement, ni idéologiquement. Il y en a sans doute de plus pertinentes que d'autres à un moment donné et c'était le but de ma question de savoir si cette réforme va plutôt dans un "bon" sens ( et dans quel sens ?)lorsqu'on l'intègre dans la réalité sociétale actuelle. Entre l'école pour tous et l'école pour chacun, le gouvernail du navire n'est pas facile à tenir et l'inertie est importante.

    Mathématiquement 2.0 votre , Max

    A bientôt ici, j'espère.

  • "Mesurons bien le scandale : Darcos voudrait donc que l’école primaire apprenne à lire, écrire et compter – et à maîtriser les dates-phares, les grands personnages, et les œuvres plastiques majeures de l’Histoire de France. Comment ? Rien sur les masques nègres de la porte de Clignancourt ? Plus de « découverte de l’environnement », de rubrique « koa 2 neuf », d’éducation à la diététique et de « production d’écrits » ? Non : des dictées et des rédactions, du calcul mental, de la mémorisation. De surcroît, un peu plus de sport – il faut bien que testostérone passe…
    Insupportable prétention. Le ministre affirme même que, tout en laissant les instituteurs libres de leur pédagogie, il conviendra d’enseigner le code alphabétique aux enfants, parce-que le sens vient de la maîtrise du code, et non de l’Observation Réfléchie de la Langue , superbe périphrase inventée par les Pédarogues pour désigner la vacuité
    grammaticale"

    Extrait de http://bonnetdane.midiblogs.com/
    C'est l'opinion de Jean Paul Brighelli et c'est aussi la mienne .

  • J'ai bien peur que la question de l'école ne devienne une question hyperpolitisée ( mais elle devait déjà l'être ). Je suis aussi plutôt d'accord avec l'analyse de Brighelli. Si les nouveaux programmes évitent l'écueil du saupoudrage et de l'éparpillement tout en rassurant les enfants avec des procédures systématiques, il y aura déjà un pas de franchi. Le problème c'est que je ne lis pas intégralement tous ces rapports et que j'ai bien du mal ( comme tout le monde, je crois ) à déméler le bon grain de l'ivraie.
    A écouter certains, l'usage et l'apprentissage des règles, qui permettent et utilisent une mémorisation aisée à cet âge là, serait un frein à la liberté, au contraire je pense que c'est la condition d'une plus grande liberté future.
    Nos élèves même plus agés sont en demande permanente de "règles". Si elles doivent être clairement énoncées et apprises, l'apprentissage ne se limite pas à ça. Cependant l'école ne peut pas répondre à toutes les demandes qui sont souvent incompatibles. L'éveil et la structure d'un enfant ne sont pas, à mon avis, des notions qui s'opposent. En primaire, faire fonctionner la mémorisation me parait le plus adapté à cet âge. Je pense que le raisonnement abstrait commence à se développer en fin de primaire, pour être mature vers 14-15 ans et pouvoir compter sur un raisonnement. On voit bien en collège comment s'apprend la géométrie " Je sais que... J'utilise.. je conclue que..." car il n'est pas facile de tellement faire autrement pour la grande majorité des élèves, même si l'on sait qu'enfermer les élèves dans des procédures systématiques n'est pas une finalité de cet enseignement, mais c'est certainement un passage obligé pour tous, plus ou moins long, suivant la personnalité et l'environnement de chacun. La ritualisation est un des piliers de la maternelle. L'abandon de cette ritualisation est source d'anxiété pour l'enfant et ne doit pas être engagée sous couvert d'un accès possible à son éveil dont l'école n'est qu'un des acteurs et certainement pas le principal aujourd'hui.

    J'ai découvert avec stupéfaction une grille de mots-croisés que doit faire mon fils de CM2 pour la rentrée où il devait trouver les mots " adret, ubac, dent, névé " sans que ces notions aient été vues en classe. Je doute de la pertinence de tel devoirs et me demande ce que doit répondre un enfant qui n'a pas un prof à coté de lui? Est-ce cela qui est supposé éveiller une majorité d'enfants alors qu'il en est encore aux révisions de tables des multiplication? Je suis effectivement sceptique.

  • J'ai deux enfants : un qui vient de quitter l'école primaire et l'autre qui y est encore.
    Nous avons déménagé pendant leur scolarité et j'ai donc pu voir différentes pratiques de différents enseignants.

    Eh bien, tous les enseignants font apprendre des récitations, des chansons, font faire des dictées (préparées), font apprendre des listes de mots invariables, les tables d'addition, les tables de multiplication.

    Je me demande si toutes ces personnes qui parlent de l'école, voir qui la réforment, ont mis les pieds dernièrement dans une classe.

  • Je ne sais pas si le coeur du débat est celui de la pratique enseignante ou de la difficile sortie du primaire pour certains élèves avec des lacunes trop importantes en lecture, écriture et calcul. L'affaire est à suivre...

  • Je sais que le débat est celui-là, mais quand on dit que ce problème est du à l'absence d'apprentissage de règles, ou, comme c'était le cas il y a quelques temps, à la méthode globale, on indique juste qu'on a pas mis les pieds dans une classe depuis très très longtemps puisque l'apprentissage se pratique systématiquement et la méthode globale nulle part (il y a juste une phase dans l'apprentissage où l'on demande aux enfants d'apprendre à reconnaître des mots).

  • Mon commentaire a visiblement été mangé par Hautetfort, alors je recommence. La caricature et la radicalité des débats n'aide pas à la lisibilité d'ensemble. Ce qui est règle et laxisme pour certains s'appellera rigidité excessive et ouverture d'esprit pour d'autres. Ce qui sera vécu négativement pour l'un sera perçu favorablement par l'autre. Je cherche toujours à faire progresser les élèves les plus en difficultés, en blocage. Je cherche et trouve quelques clés. Je les réultilise une seconde fois mais elles ne fonctionnent pas forcément. J'ai par contre un point de vue assez marqué concernant le primaire: celui de fixer son objectif à n'envoyer au collège que des élèves sachant lire, écrire et compter, mais je pense que tu as raison en disant que c'est déjà un objectif actuel. Vaste débat, changer, garder, "revenir"... Si l'on possédait la clé qui ouvrent toutes les serrures....

    Merci David pour cette participation et il ne faut pas hésiter à venir rejoindre le réseau "Maths 2.0" pour la faire grandir.

    A bientôt ici et félicitations pour le design très réussi de ton site.

  • Les excès de discours sont toujours préjudiciables à la clarté des sujets. La diversité des élèves doit aussi être prise en compte, telle pratique ou approche bien ressentie par l'un sera vécue négativement par l'autre. Là où certains y verront de la structure ou du laxisme, d'autres y verront des règles trop dures ou de la formation à l'autonomie. Personnellement je n'ai pas encore fait le tour de tout cela. J'ai encore bien du mal à comprendre tous les mécanismes sur lesquels je peux m'appuyer pour faire progresser un élève en grandes difficultés ou e blocage. Y-a-t-il une méthode qui fonctionne sans démagogie? Certainement, j'essaye, je cherche, parfois je trouve quelque chose que je réutilise mais qui ne fonctionne pas forcément une seconde fois... J'ai par contre un avis assez tranché sur un point. Je pense que l'objectif principal du primaire doit être celui d'envoyer des enfants sachant lire, écrire et compter au collège mais là aussi je crois que tu as raison en disant que c'est déjà l'objectif depuis longtemps... Et c'est vrai que je ne suis pas un spécialiste de ce niveau...

    Merci David pour ta participation et il faut intégrer Maths 2.0 pour le faire grandir un peu.....

    A bientôt. Et félicitations pour le design de ton blog, une réussite !

  • Beh le design est magnifique oui, mais je n'en suis pas l'auteur : c'est niss (http://www.niss.fr/) qui a tout fait.

    Je n'ai pas bcp de temps pour m'investir dans autre chose que ce que je fais déjà (site + cours + famille), donc pour maths2.0 ça attendra. Bonne continuation ^^

  • OK David pas de problème, à bientôt.

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