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preuve - Page 2

  • Le séquencement du génome mathématique : la preuve formelle

    Comment les mathématiciens prouvent-t-il un théorème ?

    Lorsqu'ils le prouvent d'une façon traditionnelle, ils présentent les arguments les uns à la suite des autres, comme un récit. Ils s'appuient sur des résultats précédemment démontrés ( par eux ou par d'autres), ils cachent les détails dont ils sont certains que les experts qui les liront n'auront pas besoin pour les comprendre, ils prennent des raccourcis pour rendre la lecture moins ennuyeuse. 
    La validité des arguments avancés est accordée après un examen minitieux par d'autres mathématiciens de la longue ( très longue parfois ) preuve ou au cours de discussions informelles, lors de séminaires, de cours ou après publication dans des revues spécialisées.
    Lorsque ces experts parviennent au coeur de la démonstration, ils affinent la lecture et généralement les erreurs qui ont pu se glisser dans la démonstration sont trouvées. Cependant l'histoire des mathématiques n'est pas exempte d'exemple où il a été mis un temps très important pour que la communauté mathématique découvre une erreur ou un résultat faux. De plus, dans quelques cas récents, la lecture des preuves a été particulièrement longue et compliquée, d'autant plus que maintenant de plus en plus de preuves utilisent du code informatique.

    Comment les mathématiciens peuvent-ils être sûrs que de telles preuves sont fiables ?

    De façon habituelle, les mathématiciens, s'ils ne savent pas résoudre un problème, le ramènent à un problème qu'ils savent résoudre. S'ils ne peuvent plus faire de démonstration à la main, il suffit qu'ils fassent faire à l'ordinateur ce qu'ils faisaient usuellement à la main. Mathématiciens et informaticiens  ont donc commencé à développer le vaste champ de la preuve formelle. La preuve formelle nécessite la vérification de chaque inférence à partir des axiomes de départ. Si les mathématiciens ne produisaient auparavant aucune preuve dans un langage formel, c'est qu'il aurait été impossible de la faire lire par la communauté mathématique, mais maintenant qu'un ordinateur peut lire et valider une preuve, il risque d'en être autrement. Les avancées dans la preuve formelle sont telles qu'il est maintenant possible de l'utiliser pour des tâches difficiles.

    Mais jusqu'où iront-ils ?

    Si les ordinateurs ( aidés par les mathématiciens et les informaticiens ! ) sont maintenant capables de se lancer dans les démonstrations, ils sont aussi en mesure de se lancer dans l'exploration des mathématiques elles-mêmes et d'émettre des conjectures ( hypothèses pour les autres disciplines). On peut ainsi les laisser chercher quelques relations qui n'auraient pas été vues par l'oeil du mathématicien. Les mathématiciens peuvent aussi se lancer dans l'observation des ordinateurs qui parcourent les mathématiques et apprendre ainsi de nouvelles choses. Il s'agirait d'un changement profond dans la façon de concevoir les mathématiques et de les faire. Un rêve serait d'ailleurs de voir les ordinateurs en mesure de valider toutes les preuves des théorèmes fondamentaux, activité qui s'apparenterait au séquencement du génome mathématique.

    La source en anglais Science Daily

     

    L'INFORMATIQUE: UN METIER D'AVENIR ! - THE COMPUTING: A PROMISING FIELD !

    Un mathématicien post-moderne

     

  • Preuve mathématique de l'existence de Dieu de Gödel

    Axiome 1 : ( Dichotomie ) Une propriété est vraie si et seulement si sa négation est fausse.
    Axiome 2 : ( Fermeture ) Une propriété est vraie si elle contient nécessairement une propriété vraie.
    Théorème 1 : Une propriété vraie est logiquement consistante ( i.e. il est possible de trouver au moins un exemple ).
    Définition : Quelque chose est semblable à Dieu si et seulement si il contient toutes les propriétés vraies.
    Axiome 3 : Etre semblable à Dieu est une propriété vraie.
    Axiome 4 : Etre une propriété vraie est (logique, donc ) nécessaire.
    Définition : Une propriété P est l'essence de x si et seulement si x possède P et P est nécessairement minimale.
    Théorème 2 : Si x est semblable à Dieu, alors être semblable de Dieu est l'essence de x
    Définition : NE(x): x existe nécessairement s'il a une propriété essentielle.
    Axiome 5 : Etre NE est être semblable à Dieu
    Théorème 3 : Il existe nécessairement x tel que x est semblable à Dieu.