Haïku du jour
Alexis Lemaire, prodige français des mathématiques
Il arrache vite
72 secondes
Pour une racine
Dans son contexte original sur le blog POESIES GAUDEAMUS "Le Moulin à Farine"
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Alexis Lemaire, prodige français des mathématiques
Il arrache vite
72 secondes
Pour une racine
Dans son contexte original sur le blog POESIES GAUDEAMUS "Le Moulin à Farine"
Il y a une croyance de ma part que je voudrais examiner. Je considère en effet que la poésie est « l’opposé » des mathématiques ». Mais est-ce pertinent ? Il se trouve que j’ai longtemps été et je suis plutôt encore « à l’aise » avec les mathématiques. Inversement, je suis « mal à l’aise » question poésie. Mais ce constat n’est qu’un indice pour établir l’opposition entre les 2 « démarches ». C’est en effet sur le plan de la « démarche » ou de la « prétention » que j’oppose les 2 corpus.
Il y a un point commun : c’est la pérennité des productions de ces démarches. En effet, les mathématiques sont une construction incrémentale : les résultats de l’antiquité ont pleine validité. Ainsi par exemple la géométrie euclidienne et ses théorèmes sont toujours valides. Bien sûr on a progressé : on a trouvé des géométries non euclidiennes. C’est la seule « science » qui présente cette caractéristique. Les résultats des autres sciences sont profondément transformés par le progrès scientifique : quelquefois les anciennes théories sont complètement fausses (Ptolémée), parfois ce ne sont que des cas limites de théories plus vastes (Newton). Cela se traduit notamment par l’évolution du vocabulaire. Mais cette évolution du vocabulaire n’est pas que superficielle : c’est le reflet d’une profonde évolution des concepts. De la même façon il me semble que l’on peut dire qu’un poème est tout aussi « vrai » dans l’antiquité qu’aujourd’hui.
La suite sur le blog "CE N'EST PAS PARCE QUE C'EST ECRIT QUE C'EST VRAI" : ICI
La catégorie " Maths et poésie" du blog " Je voudrais pas crever avant d'avoir..." où l'on retrouvera ce texte de Vian et ceux de Desnos: ICI
Après l’abbé Tuet, je maudissais Bezout ;
Car, outre les pensums où l’esprit se dissout,
J’étais alors en proie à la mathématique.
La suite sur le blog d'ABC Maths : ICI
Si vous voulez connaître la sextine et les permutations qui lui sont associées, comme l'inventa Arnault Daniel au 13ème siècle et peut être en réaliser une en suivant son modèle :
Lo ferra voler qu 'el cor m'intra
no 'm pot ges becs escoissendre ni ongla
de lauzengier qui pert per mal dir s'arma ;
e pus no l'aus batr'ab ram ni verja,
sivals a frau, lai on non aurai oncle,
jauzirai joi, en vergier o dins cambra.
Quan mi sove de la cambra
on a mon dan sai que nulhs om non intra
— ans me son tug plus que fraire ni oncle —
non ai membre no 'm fremisca, neis l'ongla,
ainsi cum, fai l'enfas devant la verja :
tal paor ai no 'l sia prop de l'arma.
Del cor Li fos, non de l'arma,
e cossentis m'a celât dins sa cambra,
que plus mi nafra 'l cor que colp de verja
qu 'ar lo sieus sers lai ont ilh es non intra :
de lieis serai aisi cum carn e ongla
k non crairai castic d'amie m d'oncle.
Ane la seror de mon oncle
non amei plus ni tan, per aquest 'arma,
qu'aitan vezis cum es lo detz de l'ongla,
s'a lieis plagues, volgr'esser de sa cambra :
de me pot far l'arnors qu 'ins el cor m'intra
miels a son vol c 'om fortz de frevol verja.
Pus floric la seca verja
ni de n'Adarn foron nebot e oncle
tan fin'amors cum selha qu'el cor m'intra
non cug fos une en cors no neis en arma :
on qu 'eu estei, fors en plan o dins cambra,
mos cors no 's part de lieis tan cum ten l'ongla.
Aissi s'ernpren e s'enongla
mos cors en lieis cum l'escors'en la verja,
qu 'ilh m'es de joi tors e palais e cambra ;
e non am tan paren, fraire ni oncle,
qu 'en Paradis n'aura doble joi m'arma,
si ja nulhs hom per ben amar lai intra.
Arnaut tramet son chantar d'ongl'e
d'oncle a Grant Desiei, qui de sa verj'a l'arma,
son cledisat qu'après dins cambra intra.
Mais peut-être préférez vous le carré Gréco-latin ou les pseudo-quenines.
Si vous avez aussi quelque intérêt pour l'Oulipo et leurs membres célébres, mais que vous ne détestez pas les mathématiques....
Rendez-vous ICI ( ou ICI ) pour la lecture de l'article (PDF): "Mathématiques et littérature" de Michèle Audin sous-titré à très juste titre et non sans humour " Un article avec des mathématiques et de la littérature".