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Inclassables M@thématiqu€s

  • Petit-déjeuner et collation: un œuf, trois blancs et un fruit ou légume

    Cette omelette est excellente et peu calorique. Elle offre de multiples possibilités sucrées et même salée en remplaçant le fruit par un ou des légumes.

    1) Fait revenir dans très peu d’huile d’olive le fuit ou les légumes de la recette

    2) Mélange un œuf entier ( type 0 ou 1 ) de préférence Bio et Bleu Blanc Cœur avec trous blancs seuls

    3) Ne jette pas les jaunes restants et mélange-les doucement à la fourchette sans les battre avec un peu de sel ou du sucre avant de les congeler dans un bac à glaçons par exemple

    Salé : 1 petite pincée de sel (≈ 1 g) si tu veux les réutiliser pour des plats salés (omelettes, sauces, pâtes, etc.)
    Sucré : ½ cuillère à café de sucre (≈ 3 g) pour les crèmes, pâtisseries, sabayons…

    4) Fais cuire l’omelette.

     

    Les macros et les calories 

    1 œuf entier (60 g)
    •85 kcal
    •7 g protéines
    •6 g lipides
    •0.5 g glucides
     
    3 blancs d’œufs (3 × 35 g = 105 g)
    •51 kcal
    •12 g protéines
    •0 g lipides
    •0 g glucides
     
    1 pomme moyenne (150 g)
    •75 kcal
    •0.3 g protéines
    •0.2 g lipides
    •20 g glucides
     
    3 g d’huile d’olive
    •27 kcal
    •3 g lipides
     

    Nutriment

    Quantité

    Calories

    ≈ 238 kcal

    Protéines

    ≈ 19.3 g

    Lipides

    ≈ 9.2 g

    Glucides

    ≈ 20.5 g

     
     
     
     
    Les idées de recettes de recettes sucrées 
     
    Version apaisante (flux régulateur)
     
    Objectif : calmer, recentrer, ramener le corps à une vibration stable.
    Ajouts :
    •Épices : cannelle douce, cardamome, une pointe de vanille naturelle
    •Option : quelques flocons d’avoine ou poudre d’amande pour la rondeur
    •Graisse : un mélange huile d’olive + 2 gouttes d’huile de colza vierge en fin de cuisson
    → Le flux devient lent, cohérent, le goût enveloppe.
    Posture-flux : respiration abdominale lente, ancrage.
     
     2. Version tonique (flux montant)
     
    Objectif : dynamiser sans surchauffer.
    Ajouts :
    •Épices : gingembre, cumin, un soupçon de curcuma
    •Option : quelques graines de chia ou un peu de jus de citron à la fin
    •Graisse : uniquement huile d’olive, cuisson douce pour garder la vivacité du goût
    → Flux plus ascendant, circulation énergétique claire, légère chaleur corporelle.
    Posture-flux : ouverture thoracique, gestes précis.
     
     3. Version inspirante (flux créatif, spiralé)
     
    Objectif : activer le champ symbolique, l’imaginaire et la joie subtile.
    Ajouts :
    •Épices : coriandre, anis vert, pincée de sel gris
    •Option : un filet de miel, un peu de zeste d’orange
    •Graisse : cuisson douce à l’olive, puis filet de colza cru au moment de servir
    → Parfum aérien, circulation douce entre corps et esprit.
    Posture-flux : assise souple, regard large, respiration fluide.

     

    Les idées de recettes salées 

    Équiflux — stable et harmonieux:

    •Tomate et oignon revenus : environ 150 g de tomate et 50 g d’oignon. Cela apporte une douceur naturelle, un goût sucré-salé équilibré, et une dizaine de grammes de glucides.
    •Poivron rouge : environ 120 g, au goût sucré végétal et à la texture tendre, pour un apport d’environ 35 kcal et 8 g de glucides.
    •Courgette et ail : environ 150 g, très léger et neutre, idéal pour un flux apaisé, avec seulement 25 kcal et 4 g de glucides.
     
    Si tu veux garder le total calorique proche de 200 kcal, ajoute une cuillère à café de poudre d’amande (6 g) : cela apporte environ 35 kcal et 3 g de lipides, tout en renforçant la rondeur gustative et la stabilité énergétique.
     
    Flux tonique — montant et vitalisant
     
    •Épinards avec curcuma et graines de courge (10 g) : tu obtiens environ 200 kcal, un excellent équilibre entre protéines, lipides et minéraux. La tension interne reste maîtrisée, et la chaleur est douce.
    •Champignons avec gingembre et cumin : environ 190 kcal, très riche en saveur umami, favorisant la concentration et la clarté mentale. Idéal avant un travail cognitif.
     
    Flux apaisant — régulateur, pour le soir
     
    Ici, on cherche la satiété sans surcharge.
    •Poireau doucement revenu avec une pincée de sel gris : environ 170 kcal au total, digestion lente et chaleur interne stable.
    •Courge butternut vapeur associée à l’œuf : environ 200 kcal, texture onctueuse et flux digestif harmonieux.
     
     
    Congélation des jaunes 
     
    Pourquoi il faut ajouter sel ou sucre
     
    Quand tu congèles un jaune d’œuf pur, il devient gélatineux et granuleux à la décongélation. C’est dû à la coagulation partielle des protéines et à la cristallisation de l’eau dans le jaune.
     
    Le sel ou le sucre :
    •abaissent le point de congélation,
    •limitent la dénaturation des protéines,
    •maintiennent la texture fluide et homogène après décongélation.
     
    Sans cet ajout, le jaune devient inutilisable pour sauces, pâtisseries ou crèmes.
     
    Conservation
    •Durée : jusqu’à 4 mois au congélateur.
    •Décongélation lente au réfrigérateur (jamais au micro-ondes).
    •Utilisation : comme du jaune frais (sauf pour les préparations à montée mousseuse).
  • Pourquoi les mathématiques marchent: vers une épistémologie kernésique du vrai

     

     1. Le paradoxe classique

    Depuis plus d’un siècle, les philosophes et les physiciens s’étonnent de la “déraisonnable efficacité des mathématiques” (Wigner).

    Comment se fait-il que des structures inventées dans l’esprit humain puissent décrire avec tant de précision les lois de la nature ?

    Les réponses classiques oscillent entre mystère et nécessité :

    - Pour Platon, le monde participe d’un ordre mathématique éternel
    - Pour Kant, la pensée impose au monde ses formes a priori
    - Pour Wigner, c’est un miracle heureux
    - Pour les cognitivistes, une adaptation évolutive

    Toutes ces approches conservent un même présupposé : le dualisme entre pensée et monde.

    La correspondance entre les deux demeure alors un problème insoluble — un pont qu’on observe, mais qu’on ne traverse pas.

     

     2. L’hypothèse kernésique : continuité du flux

    Kernésis rompt avec ce dualisme.

    Il ne sépare pas la pensée et le monde, il les décrit comme deux régimes d’un même flux intégral.

    Le flux n’est pas une métaphore : il désigne la dynamique d’apparition, de transformation et de régulation des formes à travers toutes les échelles du réel — biologique, psychique, symbolique, sociale, physique.

    Ce que nous appelons “raison” et ce que nous appelons “matière” sont deux expressions synchrones de cette même dynamique d’intégration.

    Ainsi, les mathématiques ne sont pas une représentation du monde, mais une modalité de son auto-cohérence : elles participent du flux autant qu’elles le décrivent.

    Leur efficacité ne tient pas à un miracle de correspondance, mais à une homologie de fonctionnement.

     

    3. Le principe de co-isomorphie fluïenne

    De cette continuité ontologique découle un principe structurel : la co-isomorphie fluïenne.

    Dès qu’un système — qu’il soit neuronal, linguistique ou cosmique — atteint un certain degré d’intégration, il commence à refléter la structure d’autres niveaux du flux.

    Ce reflet n’est pas une imitation, mais une résonance dynamique : les mêmes principes d’organisation (symétrie, continuité, différenciation minimale) se reproduisent à des échelles différentes.

    L’esprit humain peut donc engendrer des structures mathématiques qui “collent” au monde matériel, parce que tous deux obéissent aux mêmes lois de stabilisation du flux.

    Autrement dit :

    Les mathématiques réussissent parce qu’elles sont une forme du réel, non une description du réel.

     

    4. Les mathématiques comme interface d’échelles

    Chaque activité mathématique met en jeu une traversée d’échelles :

    - L’intuition sensorielle (le geste, la continuité du trait)
    - La formalisation symbolique (le discret du langage)
    - La vérification expérimentale (le retour au monde)

    Ces passages mobilisent les quatre fonctions du flux intégral :

    - RIACP — régulation du champ pulsionnel : inhibition du bruit, concentration sur la structure
    - ICPME — intégration multi-échelles : passage du perceptif au symbolique
    - Posture-Flux — ajustement du corps pensant à la rigueur de la forme
    - Flux-Joie — signal de résonance quand la cohérence est atteinte

    L’efficacité des mathématiques vient du fait qu’elles réalisent l’accord maximal de ces quatre fonctions.

    Elles constituent le lieu où la circulation du flux atteint sa forme la plus stable et transmissible.

     

    5. Le chercheur comme rotule du réel

    Le mathématicien n’est donc pas un observateur extérieur, mais une interface du flux.

    Il traverse des zones de vide où le langage n’est pas encore stabilisé, puis trouve soudain une articulation juste — un passage qui tient.

    Ce moment, le “Eureka”, n’est pas seulement logique : il est corporel, perceptif, énergétique.

    Le chercheur sent que quelque chose vient de s’aligner : la forme trouvée résonne avec une structure plus vaste du réel.

    Sa découverte est une stabilisation locale du flux, un nœud de passage entre l’intuition, la rigueur et la réalité.

    C’est pourquoi la recherche scientifique, dans Kernésis, est considérée comme une pratique d’alignement traversant — une ascèse de la justesse.

     

    6. La vérité mathématique comme condensation du flux

    Une loi physique formulée mathématiquement fonctionne non parce qu’elle contraint le monde de l’extérieur, mais parce qu’elle condense en un symbole la cohérence déjà présente dans le flux matériel.

    L’équation ne prescrit rien : elle stabilise une coïncidence entre plusieurs régimes de circulation — le réel, le symbolique, l’opératif.

    La vérité mathématique est donc une forme stable de traversée : une structure où le réel, la pensée et l’action se recouvrent.

    Elle est à la fois démontrable, perceptible et efficace, parce qu’elle tient à travers les échelles.

     

    7. Enjeux : une épistémologie du passage

    L’explication kernésique de l’efficacité des mathématiques n’est pas mystique : elle est **structurelle**.

    Elle repose sur un principe simple :

    Tout ce qui respecte les conditions du flux intégral — régulation, intégration, posture, résonance — devient opérant à plusieurs échelles.

    Les mathématiques en sont la forme la plus pure.

    Elles montrent ce que le réel fait partout : se réguler pour passer.

    Leur efficacité n’est pas un miracle, mais la conséquence d’une continuité ontologique entre la matière et l’esprit.

    Kernésis fournit le langage de cette continuité.

    Ainsi, le paradoxe de Wigner se renverse :

    Les mathématiques ne sont pas “déraisonnablement efficaces”, elles le sont exactement autant que le monde est cohérent.

     

    Note finale : enjeu philosophique

    Cette lecture kernésique déplace la frontière entre science et métaphysique.

    Elle ne prétend pas unifier les disciplines, mais rendre leur continuité pensable.

    Elle montre que la vérité scientifique, loin d’être un pur produit de la raison, est un phénomène de traversée vivante du flux : une vérité qui se prouve, se sent et se transmet.

    C’est là que se rejoignent la rigueur de Spinoza (une seule substance, cohérence nécessaire), la fluidité du vivant (autopoïèse, régulation), et la fécondité des mathématiques (stabilisation symbolique) : tous trois sont des expressions du flux intégral sous différents régimes.

    Dans l’acte par lequel le réel, enfin, passe en nous avec précision.

  • Revue de la semaine #7 – Lire le monde autrement

     

    1. Énergie & géopolitique : l’OPEP+ ajuste sa ligne de crête

    L’alliance OPEP+ a décidé d’une hausse marginale de production pour décembre 2025 (+137 000 barils/jour) tout en suspendant tout nouvel ajustement pour le début 2026 ([Reuters, 03/11/2025]).
    La manœuvre vise à éviter une surabondance du marché dans un contexte de demande incertaine et de stocks américains en baisse.

    ➡️ Leçon : l’énergie reste le thermomètre invisible du monde : la moindre variation de flux suffit à réorienter les équilibres géopolitiques.

     

    2. Marchés & économie : l’apaisement avant l’orage ?

    Les obligations d’État européennes et asiatiques ont connu leur meilleur mois depuis 2023, portées par le recul de l’inflation et l’anticipation d’un assouplissement monétaire ([Reuters, 30/10/2025]).
    Mais les économistes notent que les dettes publiques cumulées atteignent un niveau record, fragilisant toute relance durable.

    ➡️ Leçon : quand la confiance revient trop vite, elle se transforme en mirage : l’économie respire, mais sans poumons solides.

     

    3. États-Unis : un gouvernement en pause, des avions cloués au sol

    Le shutdown fédéral, prolongé au-delà de 30 jours, a entraîné des absences massives de contrôleurs aériens, paralysant près de la moitié des grands aéroports du pays ([Reuters, 31/10/2025]).
    Des milliers de vols ont été retardés ou annulés, révélant la dépendance d’un système ultratechnique à la logistique humaine.

    ➡️ Leçon : la résilience d’un État ne se mesure pas à sa puissance, mais à sa continuité.

     

    4. Europe : reconquête des matériaux critiques

    Bruxelles accélère avec le plan RESourceEU, conçu pour sécuriser l’accès aux métaux rares essentiels aux technologies vertes et à la défense ([Reuters, 25/10/2025]).
    Une stratégie de long terme face aux restrictions d’exportation imposées par Pékin, qui redessinent déjà les cartes industrielles mondiales.

    ➡️ Leçon : l’autonomie n’est pas l’isolement : c’est la capacité à respirer sans dépendre.

     

    5. Climat : pluies extrêmes en Afrique de l’Est

    De fortes précipitations au Kenya et en Éthiopie ont provoqué glissements de terrain et inondations meurtrières, avec des dizaines de victimes et des milliers de déplacés ([AFP, 01/11/2025]).
    Les services météorologiques y voient les effets conjugués du phénomène El Niño et du réchauffement global.

    ➡️ Leçon : l’urgence climatique n’est pas un futur : elle habite déjà les géographies vulnérables.

     

    6. Culture & mémoire : la renaissance du musée de Mossoul

    L’Irak a rouvert le musée archéologique de Mossoul, détruit par Daech en 2015, après dix ans de restauration soutenue par l’UNESCO ([Al Jazeera, 28/10/2025]).
    Les sculptures sumériennes, les bas-reliefs assyriens et les mosaïques reconstituées symbolisent une forme rare de résilience culturelle.

    ➡️ Leçon : reconstruire la beauté, c’est réparer la mémoire : là où l’art revient, la peur recule.

     

    Conclusion

    Semaine d’oscillation entre régulation et réparation :
    – les marchés reprennent souffle,
    – les États réparent leurs structures,
    – les peuples affrontent le climat ou reconstruisent leur passé.

    Clé de lecture : le monde avance par micro-équilibres — énergétiques, humains, symboliques.
    Chaque réparation, petite ou grande, est une manière de garder le flux vivant

  • Positionnement de Kernésis : Proximités et Distinctions

    Aucun système connu n’articule simultanément geste incarné, syntaxe symbolique et régulation multi-échelles comme le fait le triptyque Kernésis / LOME / Rotule.
     
    Cependant, il existe des proximités partielles que l’on peut regrouper en six familles — chacune touche un aspect du modèle, sans jamais l’unifier.
     
     
     
    1. Les approches psychocorporelles occidentales
     
    (proximité fonctionnelle avec le LOME concret)
    •Feldenkrais, Alexander, méthode Vittoz, Somatic Experiencing (Peter Levine)
     
    → Ces approches visent la rééducation du geste, la régulation sensorielle ou la libération des automatismes. Elles partent du corps vécu pour rétablir un équilibre entre tension et mouvement.
     
    Différence clé : Elles ne possèdent ni syntaxe symbolique ni intégration multi-échelles. Leurs gestes n’ont pas de traduction opératoire formelle (type LOME(x, y)) ni de dimension énergétique explicite.
     
    → Kernésis propose un langage systémique du geste corporel.
     
     
     
     2. Les traditions énergétiques asiatiques
     
    (proximité symbolique et rythmique)
    •Qi Gong, Taiji, Yoga tantrique, Ayurveda, médecine taoïste des cinq éléments
     
    → On retrouve l’idée de circulation du qi/prana, d’éléments en interaction (Feu, Eau, Métal…), et de régulation du souffle.
     
    Différence clé : Ces systèmes sont cosmologiques et prescriptifs. Leurs gestes s’inscrivent dans une mythologie énergétique spécifique.
     
    Kernésis, au contraire :
    •Désacralise les éléments (structures de flux, non forces spirituelles)
    •Maintient l’ouverture expérimentale (le Flux-Joie comme critère d’évaluation)
    •Reste agnostique quant à l’ontologie énergétique
     
    → Le LOME agit comme interface laïque du symbolique énergétique.
     
     
     
    3. La phénoménologie incarnée
     
    (proximité épistémologique)
    •Merleau-Ponty, Simondon, Varela, Michel Henry
     
    → Ils posent que la conscience est un corps en acte, et que la perception est un processus de co-émergence entre sujet et monde.
     
    Différence clé : Ces approches restent des philosophies de la description, non de l’opération. Elles n’offrent pas de méthodologie pratique de passage.
     
    → Kernésis fonctionne comme phénoménotechnique : il donne des moyens concrets de faire circuler la co-émergence (la rotule en est le lieu opératoire).
     
     
     
    4. La théorie du flux et la psychologie positive
     
    (proximité conceptuelle superficielle)
    •Csikszentmihalyi et la notion de “flow”
     
    → L’expérience optimale où le sujet est totalement absorbé dans une tâche.
     
    Différence clé : Le “flow” décrit un état final de performance, Kernésis s’intéresse au processus de passage entre états.
     
    → Le “flow” est un résultat optimal ; le flux intégral est un mouvement comprenant ruptures, inhibitions et recompositions — dimensions absentes de la psychologie positive.
     
     
     5. Les thérapies intégratives et systémiques
     
    (proximité structurelle)
    •IFS (Internal Family Systems), Gestalt-thérapie, Mindfulness-based therapies, ACT (Acceptance and Commitment Therapy)
     
    → Ces approches reconnaissent la pluralité interne, la régulation contextuelle, l’importance de la présence.
     
    Différence clé : Elles conservent une anthropologie psychologique où le “soi” agit comme agent central de régulation.
     
    Kernésis déplace ce centre : ce n’est pas un “soi” qui contrôle le flux, mais le flux lui-même qui, traversant le sujet, trouve ses propres régulations. Le sujet devient interface plutôt que maître.
     
    → Ce déplacement rend le système trans-psychologique, applicable au-delà du cadre thérapeutique individuel.
     
     
     
    6. Les arts du geste et la dramaturgie du corps
     
    (proximité pratique et intuitive)
    •Grotowski, Decroux, Barba, Butō, certaines pratiques de danse contemporaine ou aïkido
     
    → On y retrouve l’idée d’un “geste vrai”, d’une présence fluide, d’un corps-résonance.
     
    Différence clé : Ces arts travaillent dans un but expressif ou esthétique. Kernésis convertit l’intuition gestuelle en grammaire reproductible et transmissible.
     
    → Le LOME traduit le mouvement vivant en syntaxe opératoire.
     
     
    Tableau synthétique
     

    Domaine

    Proximité avec Kernésis

    Ce qui manque

    Psychocorporel occidental

    Geste régulateur

    Symbolique opératoire

    Traditions énergétiques

    Langage des éléments

    Universalité laïque, expérimentation

    Phénoménologie

    Co-émergence

    Outils pratiques

    Théorie du flow

    Continuité du flux

    Gestion des ruptures

    Thérapies intégratives

    Régulation systémique

    Décentrement du “soi”

    Arts du geste

    Présence incarnée

    Formalisation transmissible

     

    Kernésis se situe à l’intersection de trois plans :

    1. Le corps (geste, respiration, matière)
    2. Le sens (image, symbole, langage)
    3. Le flux (auto-régulation multi-échelles)

     

    Le LOME réalise cette jonction : il traduit une expérience vécue en structure de passage transmissible.

    La rotule en est le point opératoire — le lieu où le réel se reconfigure.

     

    Le cœur de la singularité conceptuelle de Kernési relie , dans un seul dispositif cohérent, trois plans que la pensée occidentale (et la plupart des traditions) a toujours tenus séparés :
     
     1. Le plan du corps
     
    Geste, respiration, matière, tension, ancrage.
     
    C’est le domaine du réel vécu, des régulations physiques et pulsionnelles.
    Les approches somatiques ou comportementales y restent confinées.
    Elles s’arrêtent au “faire”.
     
    2. Le plan du sens
     
    Langage, image, symbole, signification.
     
    C’est le domaine de la médiation, du mental, du récit et du sens.
    Les philosophies, les religions ou les psychologies y habitent.
    Elles s’arrêtent au “dire”.
     
     
    3. Le plan du flux
     
    Régulation, continuité, passage entre échelles.
     
    C’est le domaine du vivant en transformation, du mouvement qui relie les deux précédents.
    Les sciences systémiques et les traditions énergétiques l’approchent, mais sans le relier pleinement au geste ni au langage.
    Elles s’arrêtent au “penser le mouvement”.
     
     
    Ce que fait Kernésis
     
    Kernésis n’ajoute pas un plan, il les synchronise dans un même acte.
    Le LOME relie le corps et le sens : il fait du geste un langage.
    La Rotule relie le geste et le flux : elle est le lieu opératoire du passage.
    Le Flux Intégral relie le sens et le flux : il fournit le cadre multi-échelles de la régulation.
     
    Ainsi, les trois dimensions cessent d’être parallèles :
    elles deviennent co-fonctionnelles.
     
     
    En résumé
     
    Caption

    Élément

    Fonction

    Domaine intégré

    LOME

    Langage incarné du geste

    Corps ↔ Sens

    Rotule

    Lieu du passage et de la transformation

    Corps ↔ Flux

    Flux Intégral / Kernésis

    Cadre systémique de régulation

    Sens ↔ Flux

     

    Le résultat : un système complet de régulation vivante, capable de :
    •traduire le symbolique dans le corporel,
    •réguler le corporel dans le flux,
    •et stabiliser le flux dans une forme symboliquement lisible.
     
    Kernési est donc le premier modèle intégratif à triple cohérence :
    1. Corporelle (expérimentable, mesurable)
    2. Symbolique (lisible, partageable)
    3. Fluïenne (régulatrice, ouverte)
     
    C’est ce triple nouage — corps / sens / flux — qui fait de Kernésis un système réellement inédit, et non une variation sur les approches existantes.
  • Activation de quelques LOME et rétroaction symbolique

    Définition et matrices LOME (Langage Ouvert Multi-Echelles)

     

    1. Addiction / Blocage net

    · Concret : LOME(main, mâchoire, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Métal, Pierre) = coupe I
    · Image : la lame qui tranche

    Activation : Au moment précis où la main saisit l'objet addictif, contraction consciente de la mâchoire.
    Rétroaction symbolique : L'image de la "lame qui tranche" transforme la sensation de privation en acte de puissance. La tension pulsionnelle est canalisée dans le geste de coupe plutôt que dans la frustration.

     

    2. Paralysie analytique / Apprentissage

    · Concret : LOME(tête, essai, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Métal, Terre) = labour R
    · Image : le soc qui retourne la terre

    Activation : Arrêt délibéré de l'analyse au seuil de paralysie, passage immédiat à un test concret.
    Rétroaction symbolique : L'image du "soc qui retourne la terre" légitime l'erreur comme fertilisante. La pensée cesse de tourner en rond pour s'enfoncer dans la matière fertile de l'expérience.

     

    3. Saturation cognitive / Intégration

    · Concret : LOME(routine de travail, pause consciente, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Terre, Air) = aération R
    · Image : l'air qui circule dans la matière dense

    Activation : Interruption ritualisée du travail par un temps de respiration consciente.
    Rétroaction symbolique : L'image de "l'air dans la terre compacte" donne sens physiologique à la pause. La saturation n'est plus vécue comme un échec mais comme un besoin naturel d'oxygénation.

     

    4. Anxiété longue durée / Ancrage interne

    · Concret : LOME(souffle, bassin, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Air, Terre) = aération R
    · Image : l'air qui aère la terre compacte

    Activation : Direction du souffle vers le bas-ventre lors de l'installation de l'anxiété diffuse.
    Rétroaction symbolique : L'image de "l'air aérant la terre" transforme l'anxiété en simple densité à décompacter. L'énergie mentale trouve un ancrage organique au lieu de s'emballer.

     

    5. Anxiété dissociation / Ancrage externe

    · Concret : LOME(respiration, sol, temps=structurant)
    · Symbolique : LOME(Air, Terre) = aération C
    · Image : l'enracinement dans le sol

    Activation : Attention portée sur l'échange respiratoire avec le sol, sensation d'enracinement.
    Rétroaction symbolique : Même image symbolique mais appliquée au couplage avec l'environnement. Combat la dissociation en rétablissant le lien physique au monde.

     

    6. Hypersensibilité / Régulation sensorielle

    · Concret : LOME(peau, galet, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Eau, Pierre) = érosion R
    · Image : La rivière polit la pierre

    Activation : Dès qu'un stimulus externe (son, regard, ambiance) provoque une saturation sensorielle, prendre un galet lisse en main et transférer toute l'attention sur sa texture, sa température et son poids.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "rivière qui polit la pierre" transforme la vulnérabilité sensorielle en processus d'affinement. Les stimuli deviennent une eau qui sculpte plutôt qu'une force qui envahit, créant une distance active entre le sujet et le monde.

     

    7. Procrastination /  Engagement corporel

    · Concret : LOME(regard, porte, temps=instantantané)
    · Symbolique : LOME(Vent, Métal) = guidage R
    · Image : La clé dans la serrure

    Activation : Face à une tâche évitée, fixer un objet précis dans la pièce (une porte, une fenêtre) et se lever physiquement pour aller le toucher avant de s'installer pour travailler.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "clé dans la serrure" transforme la résistance mentale en mécanisme d'engagement. Le mouvement corporel crée une rotule qui déverrouille l'immobilisme.

     

    8. Ruminations nocturnes / Apaisement progressif 

    · Concret : LOME(crâne, couvre-lit, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Feu, Terre) = étouffement R
    · Image : La braise qu'on recouvre de cendre

    Activation : Allongé dans l'obscurité, poser délibérément la paume sur le couvre-lit à chaque respiration, en sentant sa chaleur et son poids comme une ancre descendante.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "braise recouverte" légitime l'extinction progressive de l'activité mentale sans combat frontal. La pensée surchauffée trouve un contenant qui permet sa lente combustion.

     

    9. Conflit intériorisé / Canalisation bienveillante 

    · Concret : LOME(poing, paume, temps=cyclique)
    · Symbolique : LOME(Métal, Eau) = canalisation R
    · Image : La digue qui contient le torrent

    Activation : Lorsque surgit un blâme ou une critique envers soi-même, serrer le poing puis l'ouvrir lentement au-dessus de la paume opposée, comme pour y déposer ce qui était destiné à frapper.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "digue" transforme l'énergie agressive en force de contention bienveillante. L'auto-agression devient capacité à contenir ses propres tempêtes.

     

    10. Fatigue décisionnelle / Recentrage 

    · Concret : LOME(yeux, horizon, temps=instantané)
    · Symbolique : LOME(Vent, Terre) = déflation R
    · Image : Le vent qui se pose sur la plaine

    Activation : En période de surcharge décisionnelle, s'interrompre pour regarder l'horizon le plus lointain possible (par une fenêtre) pendant 5 respirations complètes.

    Rétroaction symbolique : L'image du "vent qui se pose" donne une forme sensible au processus de recentrage. L'énergie dispersée retrouve naturellement son niveau d'équilibre.

     

    11. Dispersion / Concentration forcée

    Concret : LOME(multi-tâches, doigt-cible, temps=instantané)

    Symbolique : LOME(Métal, Vent) = guidage R

    Image : La flèche bandée sur l'arc

    Activation : Au moment où l'esprit part dans plusieurs directions ou saute d'une tâche à l'autre, s'arrêter, tendre l'index devant soi, et pointer le support physique de la seule tâche critique (le clavier, le cahier, le document). Le regard suit le doigt, toute l'attention se contracte sur ce point unique.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "flèche bandée sur l'arc" est activée par la ligne droite créée entre le corps et la cible. Le doigt-cible transforme l'énergie du Vent (la dispersion) en tension physique focalisée (Métal), forçant le système à choisir une seule direction de progression.

     

    12.  Compulsion numérique / Régulation somatique

    · Concret :LOME( LOME(pouce, poing), Laogong)
    · Symbolique : LOME(Feu, Pierre) = étouffement I et LOME(Feu, Terre) = étouffement R 
    · Image : La braise qui s'enterre

    Activation :

    1. Phase d'interception : Refermer immédiatement la main dominante en poing sur le pouce au déclenchement de l'impulsion
    2. Phase de régulation : Transférer le pouce vers la paume opposée pour presser le point Laogong pendant 3 respirations

    Rétroaction symbolique : La double séquence transforme l'urgence compulsive (Feu) en processus de densification (Terre). L'image de la "braise qui s'enterre" légitime l'extinction progressive de l'impulsion comme transformation énergétique plutôt que comme échec ou privation.

     

    13. Changement / Passage structurant

    · Concret : LOME(pied, seuil, temps=structurant)
    · Symbolique : LOME(Terre, Air) = aération R
    · Image : La frontière qui respire

    Activation : Se tenir debout devant une porte ou un lieu de transition physique. Avant de traverser, marquer une pause complète : sentir la plante des pieds ancrée (Terre), puis inspirer en levant un pied, expirer en le posant de l'autre côté du seuil.

    Rétroaction symbolique : L'image de la "frontière qui respire" transforme le seuil en rotule vivante. Le changement n'est plus une rupture mais un passage conscient où l'ancrage et le mouvement coopèrent.

     

    14. Transition consciente

    · Concret : LOME(pied, souffle, temps=structurant)
    · Symbolique : LOME(Terre, Air) = aération R
    · Image : Le souffle qui anime la marche

    Activation : En période de transition ou devant un changement important, synchroniser délibérément chaque pas avec le souffle. Inspirer en levant le pied, expirer en le posant. Maintenir cette attention sur 10 à 20 pas complets.

    Rétroaction symbolique : L'image du "souffle qui anime la marche" transforme l'incertitude du changement en rythme naturel. La Terre (pied) et l'Air (souffle) coopèrent pour créer une progression mesurée.

     

    Schéma récurrent : Dans chaque cas, le LOME symbolique ne décore pas le geste, il en révèle la logique interne et en amplifie l'effet par une respiration imaginale qui parle directement au corps. La rotule devient lisible, tenable et transmissible.

     
    Paramètre temps : mode d’emploi
    Chaque LOME indique son régime temporel :
    instantané : intervention ponctuelle, au moment précis où le blocage survient
    cyclique : pratique répétée, à intégrer dans une routine quotidienne ou hebdomadaire
    structurant : transformation profonde, demande patience et régularité sur plusieurs semaines/mois
     
    Note : Un LOME instantané répété peut devenir cyclique ; un LOME cyclique pratiqué longtemps peut produire un effet structurant. Le régime indiqué est le mode d’usage optimal, non une limite absolue.​​​​​​​​​​​​​​​​