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“L’univers, ferme les cieux”-Texte de Clément Bonpoil-

Texte de Clément Bonpoil, ingénieur, humoriste, et passionné des étoiles. 
-Crédit image de la Nébuleuse de la Carène du télescope spatial James Webb-

Ferme les cieux. L’univers. Un seul mot de 1694 qui veut dire tous ensemble. Et les milliards de questions qu’il entraîne. Naître rien dans un tout. Ou naître tout dans rien. C’est à dormir debout. Ou à insomnier allongé. Les deux vont de pair dans cette basse-quête.
Notre espèce ne vivrait pas plus d’un milliard d'années sur cette Terre. Les étoiles sont donc l’avenir. Mais lever les yeux au ciel c’est regarder le passé. L’étoile Merak de la Grande Ourse émet une lumière vieille de 79 ans quand on la voit aujourd’hui avec nos yeux. On voit donc une lumière de quand Hitler était au pouvoir dans un avenir de guerre. Et les étoiles sur les cœurs n’étaient guère signe d’avenir à l’époque. Le twist ironique du temps sûrement.  En la regardant, on regarde en 1943. Cette lumière a mis 79 ans pour nous atteindre, avec dans son faisceau qui nous fait sot tout le poids de son souvenir.. 

En 1969 on a crié Alunissons. On a posé le pied sur un caillou à 2 cm de nous à l’échelle de la galaxie. C’est tellement incroyable. Et tellement rien si on dézoome. Comme un bébé qui fait son premier pas. La lune, aussi appelée Artémis, Luna ou Sélène autrefois, peut être “le truc blanc” bientôt. Notre petite sœur, chez qui on espère habiter sans payer de loyer, histoire de survivre quelques secondes de plus. L’univers il doit bien se marrer à nous voir, les êtres humains, la seule espèce capable de se croire propriétaire d’une chose qu’il nous loue à durée déterminée.
Notre cerveau humain nous force à concevoir les choses définies rationnelles situées dans notre espace. L’univers n’en a pas, mais comment concevoir le sans limites alors qu’on est fondé sur elles et qu’on vient de lui ?

A l’heure actuelle j’écris. Et il y a l’univers en expansion, avant ça la lumière qui est apparue et s’est diffusée, les noyaux atomiques où le curé du temps a assisté au mariage des électrons, avec en témoin la nucléosynthèse primordiale donnant naissance à ces noyaux  dans les dizaines de minutes qui ont suivi le Big Bang il y a 13 milliards d’années, selon la théorie de la relativité générale. Pourquoi c’est si dur de relativiser sur la relativité ? Einstein a créé son équation de champs, mais pas pour nous y semer, mauvaises graines. Elle permet de définir comment la matière et l'énergie modifient la géométrie de l'espace-temps.

Rμν  -(½)gμν R - Λ gμν =  ((8πG)/c⁴ ) Tμν 

A tes souhaits. J'ai πG R ("je n'ai rien compris" en AyaNakamurien LV1) Avec au casting de cette Space Montagne : Rμν le tenseur de Ricci (Lionel?), R la courbure scalaire, gμν le tenseur métrique de signature , Λ la constante cosmologique (pas cosmétologique comme ces faux rats?), G la constante gravitationnelle, c la vitesse de la lumière ( 299 792 458 m.s-1 genre un peu moins rapide que Balkany pour sortir de prison), le nombre pi et Tμν tenseur énergie-impulsion.

Nouvelle carte Pokémon, Tabouret attaque Théorie des cordes. Du coup y’avait peut-être quelque chose avant le Big Bang. Avec une phase vide en contraction. Puis l'accouchement de l’univers en expansion. Cette théorie qui grandit depuis 30 ans est venue voir gentiment la théorie de la relativité générale, elle lui a dit “Le Big Bang c’est pas cool” ou un truc genre “T’es une théorie mais t’es pas quantique ? Nan mais allo quoi. Prends ton flambeau et quitte l'aventure". La théorie des Cordes c’est la Nabila Brogniart du cosmos. Une claque intellectuelle comme y’en a eu depuis des centaines d’années. 
Le problème c’est que le jour où la science dit “Je ne sais pas” bah y’a plus de science. Et j’aurais pas eu mon bac en 2009 du coup.
Mais surtout, ça implique que le temps n’existerait pas vraiment vu que qu’il n’y aurait pas eu de réel début.  Et que du coup les montres sont un lobby extra-terrestre. Si tu changes toutes les lettres de Vénus, ça fait Rolex. Comme par hasard. Plutôt barbant ou rasoir ce raisonnement ? Vénus qu’on a appelé notre étoile du Berger, preuve que notre troupeau a besoin d’être guidé. Le temps et l’espace ne seraient pas rigides et absolus, comme ils peuvent le paraître à nos yeux, mais l’influence de la matière les rendrait déformés et du coup, dynamiques. “Namiques”.
Que pense notre matière grise de l’antimatière, toujours irrésolue à ce jour, qui pourrait potentiellement mettre fin en un rien de temps au tout. Pourquoi on n’invente pas la notion d’anti-temps, celui qu’on perd à essayer de le rattraper ? Ouroboros cartésien je pense donc je suis, mais suis-je ce que je pense être ?

Car on a 3 scénarios de fin.
Tout d’abord le Big Rip, une expansion violente de l’univers entraînant la déformation de toutes ses structures. Si l’univers c’est un ischio on est sur un bon claquage. Des chercheurs ont montré que l’énergie du vide, qui pour moi a longtemps été un oxymore, jusqu’à ce que je vois les clashs de la Villa des Coeurs Brisés sur TF(X), bah cette énergie du vide pourrait déchirer tous les noyaux atomiques dans 3 milliards d’années.  
Ensuite, le Big Crunch, qui n’est pas un gros match France-Angleterre, mais un effondrement de l’univers sur lui-même. Le cas KO, et paf, ça fait des chocapics. Parce que l’antimatière c’est genre Voldemort. et après le Big-Bang, l’antimatière se serait pris un Avada Kedavra par la matière, mais si on considère l'effondrement de l’univers, bah Voldemort aurait-il une chance de revenir? 
On a enfin le Big Freeze, un nouveau sandwich de McDo. Ou la mort thermique de l’Univers je sais plus. Las, tu pousses le bouton clim au max et t’attends la crève. Car y’aura plus d’énergie donc plus de chaleur car plus de mouvement. 

En attendant, vu que chaque astre qui naît ou meurt émet des rayons ultraviolets, si on était capable de projeter des ultraviolets depuis la terre en grande quantité, on ne verrait plus d’étoile tel qu'on en voit mais un spectacle fou de naissances et de mort d'astres en permanence et ça pourrait rassurer, on n’aurait pas l’impression de voir quelque chose de fini alors qu’on ne l’est pas. La terre nous a sûrement mis ce filtre Instagram pour nous rassurer, nous dire qu’on n’est pas rien dans un tout. C’est peut-être ça notre paradoxe.

Au final, peut-être qu’on se met des étoiles plein les yeux pour oublier les larmes qu’elles nous en sortent, et ne plus regarder celles qui nous regardent. 

Clément Bonpoil

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