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Apprendre des maths...

J'apprends des mathématiques, comme on dirait que j'apprends de la vie, de la nature ou des autres. L'article "des" est à prendre au sens de "à partir de". Une fois le premier pas posé, le Tout est ouvert, mon Tout, mon histoire personnelle de l'apprentissage et des découvertes. C'est mon épistémologie personnelle. Les mathématiques dont je parle ne s'entendent pas au seul sens interne, dans la manipulation du code, du formalisme et de cet "art spécifique de penser". Elles sont elles-mêmes et leurs effets sur une humanité qui se cherche en même temps qu'elle les cherche et les trouve (ou construit) en interne comme elle les aperçoit de l'extérieur pour s'en approprier quelques "objets" sous une forme particulière ou transformée. Formée initialement d'objets de science, les mathématiques se trouvent tiraillées à l'envi, vers l'enseignement, la psychologie ou la politique, pour ne citer que quelques directions principales de déformations. Cisaillées dans leur essence, elles n'en sont que plus passionantes.

"J'apprends donc je suis". Certains agissent pour apprendre. Moi je fais partie de ceux qui doivent apprendre pour agir. C'est comme ça! Il y a les primaires et les secondaires. Je fais certainement partie de ces EAS: "Emotif-Actif-Secondaire", dont il semble qu'ils soient associés aux caractères des passionnés. Les amoureux de la combinatoire y trouveront certainement une esquisse de leur caractère personnel dans le lien précédent.

Je vois la vie comme un apprentissage continu qui  s'impose à moi et qui m'impose, en passant, une impérative réflexion constante sur cet apprentissage et donc sur la vie elle-même. C'en est tellement évident que c'est inextricable. C'est sans doute encore un coup foireux des fractales qui m'attendent avec leur tire-boulettes à chacune de mes réflexions, et qui me crient "mais ce n'est pas aussi simple que ça!". Ma philosophie personnelle est sans doute posée.

L'apprentissage est peut-être ce rituel sacrificiel anxieux devant le sujet barré lacanien, inaccessible à lui-même et sans cesse à la recherche de l'Autre toujours inatteignable. C'est aussi sans doute la quête, un peu comme celle de Scrat à la recherche perpétuelle de son gland,




du symbole au sens étymologique du terme, ou bien pythagoricien, permettant laborieusement de réassocier les morceaux brisés, ou d'aller chercher un  sens caché. Sans relâche. 

J'ai peut-être choisi, à dessein, mais inconsciemment, l'un de ces trois métiers que Freud a définis comme impossibles: "Eduquer, guérir, gouverner". C'est sans doute cette impossibilité ontologique qui assure l'infini des possibles dans laquelle je me sens à l'aise. Mon cadre psychologique est sans doute posé.

Le langage est trop étriqué. Il faut lui adjoindre le code, le codage pour raisonner juste, pour dépasser les paradoxes, les approximations douteuses et les sorites. Seule difficulté, le code, souvent caché ou secret, reste ésotérique. Il peine à devenir "exo", pour faire un jeu de mot bien à propos.

Pour moi, le caractère exotérique des mathématiques, c'est leur aspect culturel, ou transversal. Transversales. Cette caractéristique m'a été donnée pour justifier leur absence dans les thèmes des Bulletins Electroniques. Une présence cachée immanente qui pousse à la transcendance. Certains diront qu'elles sont ludiques, d'autres que c'est une formation de l'esprit, une école de la rigueur, etc, etc... A chacun son packaging! Elles seront de toutes façons toujours trop quelque chose pour les uns et pas assez pour les autres... La barre est sensible. Difficile de garder la voie du milieu.

Les maths sont donc très émotives, actives et secondaires... Elles sont sans aucun doute passionnées et passionantes! 

Commentaires

  • "J'apprends donc je suis". Certains agissent pour apprendre. .

    Perso, je suis plutôt quelqu'un qui agît pour apprendre. Que ce soit dans la vie ou en mathématiques, Soit je réalise des expériences contradictoires (parfois abstraites) dont j'observe le résultat, soit j'observe des faits contradictoires , puis j'en déduis une conjecture. En mathématiques, je commence à valider ma conjecture par la recherche de contre exemples, puis si je ne trouve aucun contre exemple, je cherche à prouver ma conjecture. c'est exactement ce que j'ai fait pour le texte "sur les racines d'éléments d'un groupe"

    C'est un processus qui ne me demande pas d'effort et qui explique pourquoi, je suis à l'aise avec l'inconnu et le fait de résoudre seul un problème même compliqué. Je pense que cela conditionne également la méthode de travail que je préconise qui est très axée sur les exercices. Par ailleurs, je ne comprends (quand j'écoute) les résultats des autres que quand j'ai déjà étudié le sujet. Par contre, cela m'arrive fréquemment de lire un article sur un travail même si je n'ai pas débroussaillé le terrain auparavant. Je creuse le sujet au moment oú je lis.

  • Je ne connaissais ni la caractérologie, ni l'épistémologie personnelle.

    Je signale qu'il existe un site (http://www.caracterologie.org/) qui a l'air d'expliquer plus en détail ce que sait que wikipedia. Je pense me classer plutôt parmi les EAP (émotifs, actifs, primaires)

    En ce qui concerne l'épistémologie personnelle, j'ai téléchargé et lu les documents que tu avais mis en lien. Mais il faudrait que je travaille un peu plus le sujet.

    Enfin pour répondre au thème "Apprendre des maths". Il y a 5 ans, je n'aurais pas su quoi dire. Aujourd'hui par les rencontres que j'ai faites, par les façons différentes de faire des maths que j'ai vues, je peux dire que l'on apprend des maths. 

    Plus je cotoie d'amateurs (au sens qui aime) et plus je me rends compte qu'il existe autant de façons de faire des maths que de gens qui en font. Cela me pousse naturellement à m'interroger sur: "Comment est-ce qu'on apprend ?". Je ne me posais pas ces questions, il y a 5 ans.

     

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