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art - Page 6

  • Le feu

    J'avais fait, il a quelques temps, une note sur le feu. Je vous présente ici une vidéo artistique sur le sujet  type HD ( détails ici ) et vous conseille la visualisation en plein écran.

     


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  • La géométrie du coton-tige

    Toujours sur l'excellent site Design-Matin de Rodolphe Dogniaux ICI dans la catégorie " observatoire du quotidien", on peut trouver des photos de la géométrie réalisée avec notre " bâtonnet ouaté " bien connu . Les géométries planes et dans l'espace prennnent une toute autre dimension...

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  • L'exposition "Sugimoto" se termine le 12 février à l'atelier Brancusi

    Si vous êtes parisienne ou parisien, profitez des dernières journées de cette exposition consacrée à Sugimoto au Centre Pompidou.

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    Formes conceptuelles
    Hiroshi Sugimoto a choisi de présenter dans la Galerie de l'Atelier Brancusi deux photographies monumentales de 2004 (Mathematical forms : 0004, Onduloid et 0006, Kuen's surface), ainsi que trois nouvelles oeuvres réalisées en aluminium en 2006, dont deux « colonnes » en spirale (Conceptual forms : 004 et 005) et une forme très effilée s'étirant à la verticale, Conceptual form 006.

    Ces « formes conceptuelles » en trois dimensions sont issues de formules mathématiques développées à l'ordinateur. Elles matérialisent le résultat d'une écriture scientifique et s'inscrivent dans une démarche de recherche pragmatique. Dans un jeu de « comparaison entre l'art et la science », cette installation permet de confronter l'oeuvre de Sugimoto à celle de Brancusi, qui relève quant à elle entièrement d'une volonté artistique.

    Ces structures « sans fin » ont été inspirées par les modèles mathématiques en plâtre d'origine allemande, conservés au musée de l'université de Tokyo et analogues aux formes stéréométriques à vocation didactique de l'Institut Poincaré, appartenant aux collections du Palais de la Découverte et photographiés par Man Ray en 1936. Après avoir photographié à son tour ces modèles, Sugimoto crée des formes en trois dimensions qu'il ne « considère pas comme des sculptures » mais comme « de pures applications de formules mathématiques ».
    Mises au regard des réalisations intuitives et « artisanales » de Brancusi, ces formes étirées jouent sur l'illusion d'une similitude avec les célèbres Colonnes sans fin, taillées directement à la main dans le bois et le plâtre, dont le processus de création est pourtant opposé. En ajoutant un socle en fer à deux de ses « colonnes », et un miroir réfléchissant sous la structure effilée de Conceptual form 006, Sugimoto attribue autant d'importance au support qu'à l'oeuvre, une référence « accidentelle » à l'oeuvre de Brancusi, inventeur du concept de la base intégrée à la sculpture. Sugimoto a également choisi de présenter – à l'entrée de la Galerie de l'Atelier et sur l'une de ses cimaises – deux de ses photographies monumentales des modèles mathématiques en plâtre conservés au Japon. Leur rencontre avec les formes courbes et en torsion de Brancusi est également, pour Sugimoto, le fruit du hasard.

    Honka-dori : allusions subtiles
    Dans la totalité des affaires humaines et de toutes nos créations, y-a-t-il quoi que ce soit de vraiment original ? La reproduction humaine est-elle autre chose que la copie répétitive de l'information génétique héritée par moitié de chacun de nos parents ? Curieusement, cependant, si la copie peut ressembler aux parents, elle n'est jamais identique, héritant tantôt de la solidité de l'un, tantôt des défauts de l'autre. Ainsi, les différences qui surgissent au cours de la répétition viennent enrichir la diversité biologique et l'évolution de l'énergie, et constituent en effet la force conductrice même qui a créé l'espèce humaine. Néanmoins, même ainsi, le spectre du clonage menace de changer tout cela. Les clones humains pourraient-ils préserver les mêmes sensibilités, les mêmes aspirations et les mêmes désirs propres ? Allons-nous engendrer un monde immuable, un monde sans évolution, un prolongement éternel qui ôterait tout sens au temps, ou encore signalerait la fin du temps lui-même ?

    L'originalité véritable au sens de quelque chose survenant ex nihilo doit appartenir au royaume du divin. Les peuples ont longtemps cru avoir été créés eux-mêmes par un Dieu ou des dieux, bien qu'en Occident, au cours des derniers siècles, l'opinion a prévalu que Dieu était une invention des hommes, que Dieu ne nous avait pas créés à Son image, mais que nous avions créé Dieu à notre propre image. Au Japon, cependant, les choses diffèrent quelque peu de la situation occidentale, étant donné que les descendants des dieux nés du néant sont encore considérés comme des dirigeants. La culture d'un tel régime tend à la nostalgie. De tels sentiments envahissent, au douzième siècle, la poésie du prêtre Saigyo qui, lors de son pèlerinage au Temple Ise, le site le plus sacré de Shinto, la « Voie des Dieux », s'exclama :

    Combien indicibles/les présences/je ne sais/
    pourtant mes pleurs débordent / dans la crainte

    Les textes classiques japonais Kojiki (1) [Chronique des faits anciens] et Manyô-shû (2) [Recueil d'une myriade de feuilles] abondent en fragments «indicibles», en traces de mémoire, où l'axe du temps ramène en arrière, à contre-courant, vers le passé d'une antiquité inconnaissable. Versifier dans la vie présente, c'est revisiter les versets du Manyô-shû chantés à travers les siècles, c'est incorporer ces traces indicibles à notre être même – une forme d'allusion profondément enracinée que nous, Japonais, appelons honka-dori ou « prendre en charge le poème originel ».

    Très bien, alors, quelle originalité peut-il y avoir dans la photographie ? Debout, au-dessus des poissons minuscules qui demeurent dans les eaux peu profondes du rivage, un pêcheur lance son filet à l'eau. Ou bien les plombs du filet couleront d'abord ou bien les poissons se libèreront les premiers ; le pêcheur sait que le lancer du filet est essentiel, mais sa seule certitude, ce sont les poissons pris au filet et non ceux qui se sont sauvés. Le filet du photographe est son appareil-photo, et le sujet photographique sa prise qui tente de s'évader au moment où l'obturateur se déclenche. Ou bien, comme les amants surpris en flagrant délit s'arrachent l'un à l'autre, la réalité nue se transforme devant le photographe et affecte une apparence correcte et convenable. Une fois seulement, le sujet n'a pas réussi à s'échapper de la photographie, la première au monde prise par un certain Joseph Nicéphore Niepce en 1824. Semblable au premier pionnier qui peut s'emparer de créatures sans méfiance dans un territoire vierge, Niepce a capturé un monde sans prétention: prise d'une fenêtre au-dessus des toits voisins, brumeuse et sombre comme le souvenir d'une vie antérieure, l'image est à peine distincte à l'oeil. Après de tels débuts, presque magiques et épineux, la photographie a depuis peu obtenu le statut d'art. Tandis que celle-ci s'est largement popularisée, le monde se tient avec méfiance sur ses gardes contre l'invasion de l'objectif. Maintenant, chacun se dissimule devant l'appareil, prenant des poses et une allure flatteuse. Toute vérité est ici complètement cachée à la vue, fermée à la photographie.

    Non seulement les sujets humains, mais aussi les bâtiments, même les montagnes, les rivières et les champs essaieront de paraître sous leur « meilleur jour » devant l'appareil photographique. Vraiment, aucune île ne joue un rôle naturaliste, cependant nous nous sommes habitués à voir la dissimulation depuis si longtemps que la dissimulation elle-même est devenue une réalité en soi. Nous ressemblons à un reclus qui se nourrit de « cartoons » et en vient à voir le monde extérieur comme une construction irréelle.

    Tel un pêcheur avec son appareil-photo en guise de filet, à la poursuite acharnée de la photographie comme art, j'ai pris et perdu des images, travaillant à parfaire ma pratique malgré les épreuves et les erreurs. Là où certains brandissent leur appareil comme un fusil de chasse, au tir rapide et claquant – la façon la moins décente de prendre une photographie –, j'ai concentré mon attention sur un ensemble de travaux de plus en plus clos. Sans le réconfort du soleil ou du vent, j'essaie de réduire mes sujets à un état inactif. Au moment où le firmament toujours si réel s'efface, et où l'espace d'un instant les choses apparaissent ce qu'elles sont, seulement alors je tire ma plaque photographique installée avec soin. Nombreux sont les poissons qui échappent à mes efforts, car les détails du monde réel sont beaucoup plus fins que les mailles de mon filet. Quand je fais le compte de ma maigre pêche, à la recherche de traces amenant au monde primordial, photographié par Niepce avant que tout ne se referme, parfois un petit galet luit dans le sable et me remplit de la joie de savoir – ou du moins d'espérer – avoir réussi l'allusion au honka, au « poème originel ».
    Enfin, laissez-moi citer l'un de mes poèmes préférés.

    Hors de la nuit / je m'avance /
    sur un sentier sombre / une lune lointaine
    l'éclaire / au bord des collines

    L'achevé d'imprimer du Shuishu – une anthologie de la poésie impériale du douzième siècle, attribuée à la « Fille du Seigneur Masamune, Gouverneur de Oe » – indique « écrit d'après sa sainteté Shoku Shonin ». D'éducation aristocratique, la poétesse connue plus tard sous le nom d'Izumi Shikibu, dont la vie amoureuse imprudente nous est parvenue dans le Journal d'Izumi Shikibu, a du être imprégnée de poésie dès son plus jeune âge. Jeune fille au coeur déjà empli de ténèbres, elle envisageait son avenir sous un jour encore plus sombre ; nous voyons sa figure troublée implorant une lumière qui la guide, craignant le pire, qui fut en effet le lot de sa vie.
    Le honka, auquel ce vers fait allusion, n'était pas un poème mais une ligne du Sûtra du Lotus :

    De ténèbres en ténèbres, ne jamais entendre
    le nom béni de Bouddha

    Le fait qu'une jeune vierge puisse être si bien lue dans le canon bouddhique, sans parler de l'art avec lequel elle sut y faire allusion, révèle un rare talent. Elle eut, de surcroît, l'intelligence de déposer son verset aux pieds du prêtre Shoku, celui qui propagea le Sûtra du Lotus comme l'essence de la foi populaire de la Terre Pure, auprès de la communauté bouddhiste ésotérique établie au Temple Enryakuji, sur le Mont Hiei, au-dessus de Kyoto. Avec ce verset, la poétesse avait peut-être l'intention de manifester sa gratitude envers Shoku et son enseignement. Le Sûtra du Lotus était l'un des plus anciens textes sacrés bouddhistes du Mahâyâna à parvenir au Japon ; dès l'an 614, le Prince Shotoku en fit le commentaire. Ainsi, Izumi Shikibu se réfère à Shoku et fait allusion au texte sacré qu'il préférait, un texte chinois traduit du sanscrit au quatrième siècle. Un honka renvoyant à un autre honka, allusion sur allusion, m'entraînent sans cesse vers des rêves sans fin – des rêves de réalité.

    Hiroshi Sugimoto
    Traduction en français de la version anglaise par Marielle Tabart

    (1) Première chronique historique rédigée en japonais, achevée en 712
    (2) Première anthologie poétique rédigée en japonais, v.760

    Pour consulter la vidéo d'un entretien non diffusé de la BBC avec l'artiste , c'est ICI

    Le diaporama des oeuvres mathématiques de Sugimoto : ICI

     

  • L'An@Chronique Numérique - number wane

    27c81d9a44aa86d55f0959ad7e6c72b6.gifQuelques notes : et en avant la musique...

    Aujourd'hui les profs notent les élèves mais bientôt les étudiants vont aussi noter leurs profs, les chefs d'établissement vont s'y mettre de concert ( de musique !) et les inspecteurs seront plus nombreux à noter en coeur. Espérons que la note ne soit pas trop salée  pour l'enseignant de demain : un flexiprof qui croulera sous les notes et terminera certainement sa carrière en Numérisation Progressive d'Activité.

     Anniversaire du moi

    Sur la toile, beaucoup jouent au jeu de l'égo: un jeu de Lego qui fête justement ses 50 ans cette année. Et dans Lego, il y a des maths... car trouver le nombre de manières possibles d'assembler 6 briques à 8 plots n'est pas si facile que ça... et il y en aurait la modique somme de 915 103 765. Certains comme Andrew, non satisfaits des seules difficultés mathématiques de dénombrement, s'amusent à plagier les tableaux d'Escher en Lego, mais malheureusement la copie n'est pas parfaite, on voit apparaître les petits plots des briques, je ne sais pas si c'était une bonne idée! Ce même Andrew, s'est aussi lancé dans les sculptures d'objets mathématiques en Lego.

    Culture pas physique mais Mathématique

    Le Coyote qui aime beaucoup les dessins animés nous propose la sortie culturelle du moment: une visite au musée virtuel des mathématiques. L'entrée est ICI. Si vous voulez profiter des animations, il faut faudra vous munir d'un environnement Java. Ainsi vous pourrez goûter aux plaisirs subtils de la courbe du dragon (  D-XplorMath J-Applet ) et autres fractales, vous pourrez essayer la salle des noeuds, sans vous y perdre bien sûr. Le mieux, je pense est de faire une visite libre puis d'y revenir car, le Musée est immense. Dans l'une de ses ailes, on y découvre l'exposition de nombreux artistes, c'est ICI. Il est impératif de visiter la galerie de chacun d'entre eux avant de repartir. Tenez par exemple, regardez la page  d'animations fractales de Paul Nylander qui a même joué aux Legos lorsqu'il était petit ! IL y a aussi l'incontournable George Hart , l'incontournable Jos Leys et le surprenant Paul Bourke qui a eu l'idée d'introduire des objets mathématiques dans Second Life. Là encore je vous préconise la visite libre, de prendre son temps et de revenir à loisir.

     


    La valse des zéros

    Pour dire qu'une personne est de peu d'utilité, les Antillais disent que c'est "un zéro devant un chiffre", mais à la lumière de l'actualité financière on peut se demander si les zéros qu'il y a derrière, ont plus de signification. Un homme ( seul? ) peut en effet déclencher d'un seul clic de souris ( une tête à clic ? ), l'évaporation de quelques 6 zéros après un chiffre. Alors je me suis demandé ce que représentait environ 5 milliards d'€. C'est en gros le montant des Crédits de paiement de l'état de la loi  de finances 2007 pour les régimes péciaux et les retraites ou 10% du montant des crédits associés à l'enseignement scolaire... ( Source Wikipédia ). Je me pose donc la question du sens de ces zéros lorsqu'un seul homme possède le pouvoir de les rayer en une fraction de seconde, c'est plus de pouvoir donné qu'à un chef d'état.
    On peut auss, par exemple, s'interroger  sur le nombre de zéros utilisés par la seule mémoire du Net. Jean-Paul Delahaye nous indique dans son livre Complexités, que celle-ci s'élève à 2 péta-octets en 2006 soit un 2 suivi de 15 zéros octets. Un octet est un ensemble de huit chiffres binaires et comme il n'y en a que deux différents, le 1 et le 0 on peut supposer  ( et je ne sais pas si c'est à juste titre ) que les octets du Net sont composés en moyenne d'autant de zéros et de 1, c'est à dire de quatre zéros. La mémoire du Net de 2006 nécessitait donc environ  8 péta-zéros soit 8 000 000 000 000 000 de zéros ! Et s'il fallait les rayer tous, cela prendrait certainement un peu de temps... Allez, un petit effort: à raison d'un zéro par seconde, notre homme mettrait environ... 254 millions d'années. Ouf, ce blog a encore de beaux jours devant lui, d'autant plus que  la probabilité que notre courageux trouve rapidement  les zéros des Inclassables est assez faible, ce qui devrait lui laisser quelques bons  millions d'années d'espérance de vie. Vive la valse mathématique des zéros et en avant la musique.