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Pensées - Page 33

  • Méta-structure

    J'entend de plus en plus que l'être humain serait l'élément d'une méta-structure qui penserait à travers lui... Le vieux truc de Gaïa qui remonte à la surface, le cerveau global, le réseau planétaire. L'être humain comme simple récepteur d'une pensée qui le dépasse. J'avais déjà entendu ça, mais d'une façon un peu moins réductrice. J'espère que je me trompe, sinon mieux vaut arrêter de penser, on risquerait de dérégler cette horloge qui fonctionne tellement bien sans nos interventions sauvages. Et puis je suis sûr que si la mayonnaise prend , il va y avoir plein de chefs mécanos pour mettre de l'ordre là dedans. C'est peut-être une solution au chômage de masse.

  • Pas le pied

    Une collègue vient de me dire que Lacan analysait le mot "genou" comme associé au " je nous " ! Personnellement je trouve que ce n'est pas le pied.  S'il voyait là une clé, elle n'aurai jamais pu être anglaise !

  • Le piège

    Le temps nous piège mais nous l'avons bien cherché car nous avons aussi voulu le piéger en le nommant. Et l'homme, jamais guéri de vouloir être l'égal des Dieux, a cru ainsi pouvoir le dominer.

  • La nature des choses

    Quand viendra le moment où l'on pensera que l'espace entre les choses est de même nature que les choses elles-mêmes ? Il arrivera peut-être aussi un moment où l'on se dira que le temps entre les choses est de la même nature que les choses! C'est d'ailleurs peut-être cela que les riches tentent désespéremment d'acheter mais parviennent exactement à l'inverse en remplissant l'espace et en occupant le temps.

  • Le décalage

    J'ai toujours associé les difficultés rencontrées à des décalages. On apprend à tout âge et  qu'il est difficile d'apprendre. Je ne parle pas de la difficulté rencontrée dans le processus d'apprentissage liée au contenu, mais de la difficulté à incarner une connaissance transmise par un tiers. J'éprouve souvent dans la relation à l'autre ce sentiment d'étrangeté, que ce qu'il me dit, me transmet ou m'enseigne, me parle certes, mais ne me correspond pas intégralement. Il y a toujours ce maudit décalage. Et combien de fois le rencontre-t-on, lorsque le médecin me parle de la maladie mais pas exactement de la mienne, de celle que j'éprouve et quoi lui répondre? Il y a aussi la loi que l'on doit connaître bien loin de celle que l'on connait, ce que me dit le journaliste et ce que j'aimerai qu'il me dise, à moi. On le rencontre aussi lors de tous les processus d'apprentissage, le décalage entre le savoir de l'enseignant et celui incarné de l'élève. Parfois c'est dans l'autre sens, combien de mots  ne parviennent pas au but escompté lorsque nous les recevons. Le savoir est toujours celui de l'autre, dès qu'il nous parvient, il est mangé, dévoré, détruit ou parfois laissé simplement à la porte de soi. Dans tous les cas, il ne reste que des ruines du savoir initial. La destruction du savoir de l'autre par appropriation ou refus, élimine le décalage par dissolution ou par fuite. Combien de décalages entre celui qui émet et celui qui reçoit, je ne parle pas là de la distinction entre le signifiant et le signifié, mais bien de cet espace irréductible entre soi et l'autre, cet espace que rien ni personne ne pourra éliminer, cet espace entre mon expérience et celle de l'autre qui est d'autant plus important que la société crée du savoir et donc des savoirs différentiels. La société de communication serait-elle celle du décalage et du paradoxe en même temps que celle d'une plus grande liberté ?