La vulgarisation mathématique est-elle possible?
Je lis en ce moment un livre très intéressant qui est en fait la réédition de la thèse de Baudoin Jurdant intitulée "Les problèmes théoriques de la vulgarisation scientifique". Je me suis toujours demandé si la vulgarisation mathématique était vraiment possible, principalement pour répondre à la mission qu'elle se fixe implicitement, celle de développer l'image et la vision des mathématiques auprès d'un public qui n'y est pas nécessairement disposé. Il y a quelques temps, j'avais lancé un petit sondage sur l'utilité de la vulgarisation. Le questionnaire ci-après permettra peut-être de mieux cerner le sujet. N'hésitez pas à y répondre même de façon très incomplète, c'est aussi un indice de la difficulté de la vulgarisation et en particulier de la vulgarisation mathématique.
Commentaires
Il me semble que le premier problème est l'indifférence du public à la démarche scientifique. Les gens veulent des réponses, pas des motifs de réflexion ou de doutes.
Je me rappelle avoir croisé le fer sur un forum avec une dame qui m'assurait connaître l'état civil de ses ancêtres (qu'elle jugeait "français de souche") jusqu'au 15e siècle. J'ai fait un petit calcul pour lui expliquer ce que ça impliquait mathématiquement, mais elle ne m'a pas cru. À ma grande surprise, personne sur le forum (parmi ses détracteurs comme ses soutiens) n'a voulu croire que le nombre (idéal, abstraction faite des doublons notamment) d'ancêtres d'un individu (qui a forcément deux parents) était une puissance de deux. et que par exemple, 35 générations d'ancêtres signifiait 2^35 ancêtres. Ils se sont fichus de moi comme si j'avais sorti une énormité. Mon bagage mathématique est pourtant rudimentaire, j'ai cessé l'école en 3e ! J'en déduis que les gens sont essentiellement mal formés en matière de mathématiques, mais aussi peu intéressés, ils cherchent avant tout à savoir qui détester, quel dieu adorer et autres billevesées. En fait l'idiocratie est en marche et vous ne l'arrêterez pas.
le reste du questionnaire ainsi que la case"envoyer" sont cachés par une publicité.
Cordialement
Aristote dans son exemple du volcan, différenciait le pourquoi du comment.
L'approche sous forme de questionnaire me semble bien sympathique car cela permet d'identifier ceux qui sont encore dans les sciences, et ceux qui se sont égarés dans les dogmes.
cordialement