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  • Synonymes

    En CE2, on apprend ce que sont les synonymes et les antonymes, mais dans la pratique ce n'est pas si évident que cela. Les mots capitalisme, libéralisme, ultra-libéralisme, libre-échange ne sont pas synonymes, ils possèdent donc des différences essentielles, mais de quel ordre sont-elles ?

  • Pétition

    Appel à pétition

    Il me vient l'idée de lancer une pétition concernant les médias francophones afin de rappeler à l'ensemble des journalistes de la presse radio et télé que le verbe "aller" conjugué à la troisième personne du présent ne prend pas de T à la fin et qu'il ne faut donc pas faire la liaison maltapropos ! Si vous aussi vous êtes indignés par cette erreur flagrante qui devrait être résolue dès l'école primaire, je vous propose de laisser un commentaire ainsi qu'un petit mot d'encouragement aux journalistes pour les efforts qu'ils devront entreprendre.

  • Il faut que...

    Nous vivons, dans notre société, entourés par des flux organisés dont nous faisons nous même partie. En effet, toute source de désordre d'un flux quelconque devient une affaire d'état. Nous sommes conditionnés malgré nous à raisonner en matière de finalité. Il faut que le flux passe, que le train parte, que j'arrive à l'heure , que le supermarché soit organisé, que je ne fasse pas la queue. Il faut que le monde autour de moi soit organisé, si ce n'est pas ainsi ce n'est pas "normal", une secte à d'ailleurs fait de ce point de vue son cheval de bataille. Les choses doivent être ainsi. Malheureusement, analyser le monde sous cet angle est une grave erreur qui occasionne d'ailleurs nombre de déconvenues. Que le monde s'organise afin de fonctionner un peu mieux, est une chose, que l'organisation et la régulation du monde soit une finalité souhaitable en est une autre. Penser un monde sans rencontres de tiers, sans hasard au détour des chemins est  voué à le faire disparaitre. Ce sont les rencontres improbables qui engendrent la diversité et la vie, la rencontre d'idées, de personnes, les hasards de vie qui en font la richesse. Suzuki dit " Les possibilités sont multiples dans l'esprit du débutant, dans l'esprit de l'initié elles sont peu nombreuses". Acceptons un peu de voir le monde sous l'angle du hasard, de la rencontre improbable, de la surprise, de la naïveté un peu éclairée, de l'incohérence et de l'incompatibilité assumée. Ce sera, de mon point de vue une grande libération de l'esprit.

  • Le hasard

    Il est difficile de comprendre que le hasard nait facilement  de règles, de procédés s'appliquant  à eux-mêmes et  l'existence de ce hasard venu d'un déterminisme profond fait que le cadre des vérités est plus large que le cadre des preuves. Il semble donc que toutes les théories fermées soient à remettre en question dès leur naissance. Une théorie un peu plus juste que les autres est une théorie qui laisse suffisamment de place au hasard et doit accepter par là-même son insuffisance. On a des doutes sur le passé, on a bien du mal à comprendre le présent, alors prévoir l'avenir...

  • L'oxymore

    L'oxymore conceptuelle semble être à la mode, telle une redécouverte des traces du yin et du yang. Les analyses fines seraient celles qui mettent le doigt sur cette néo-trouvaille. Cependant l'idée de cette ambivalence n'est pas si bien répandue dans le sens commun et c'est ce qui fait sa force souterraine.

    Qu'un éminent scientifique puisse être un homme à femmes, un alcoolique invétéré ou que chacun d'entre nous se livre à des pratiques illégitimes  rapporté à son milieu, qu'un savant regarde la Star Ac ou qu'un ouvrier écoute de la musique classique, contredit largement ce que l'on peut penser par paresse intellectuelle. A ce propos deux ouvrages me semblent illustrer ce point de vue, d'une part La culture des individus- Dissonances culturelles et distinction de soi de Bernard Lahire qui remet en cause l'analyse de La distinction de Bourdieu en augmentant le nombre de facteurs étudiés rendant ainsi la notion de distinction bien moins nette et d'autre part Il était sept fois la révolution d'Etienne Klein qui remet en question notre vision idéalisée de quelques chercheurs qui ont fait le 20e siécle. A part cela, et c'était plutôt là le sens recherché pour cette note, je trouve de plus en plus fréquent dans les analyses, l'apposition de contraires, sans grande finesse, dans le simple but de jouer d'esprit afin de montrer que l'on sait placer de la verticalité sur des concepts platement monolithiques ou sur une pensée outrageusement intransigeante.

    Ca me fait un peu le même effet  lorsque l'on demande de dire, lors un entretien d'embauche, en réponse à la question " Quel est votre défaut principal ? ": "Euh ( hésitation ) , je crois que je suis trop gourmand et que je mange trop de chocolat ". C'est l'arbre qui masque la forêt ! Tous ces concepteurs de concepts archi-rigides, les enrobant d'une teinture oxymorique adoucissante semblent à la mode. Et que plane au dessus de nos têtes un discours poly-sémantique...