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Il faut que...

Nous vivons, dans notre société, entourés par des flux organisés dont nous faisons nous même partie. En effet, toute source de désordre d'un flux quelconque devient une affaire d'état. Nous sommes conditionnés malgré nous à raisonner en matière de finalité. Il faut que le flux passe, que le train parte, que j'arrive à l'heure , que le supermarché soit organisé, que je ne fasse pas la queue. Il faut que le monde autour de moi soit organisé, si ce n'est pas ainsi ce n'est pas "normal", une secte à d'ailleurs fait de ce point de vue son cheval de bataille. Les choses doivent être ainsi. Malheureusement, analyser le monde sous cet angle est une grave erreur qui occasionne d'ailleurs nombre de déconvenues. Que le monde s'organise afin de fonctionner un peu mieux, est une chose, que l'organisation et la régulation du monde soit une finalité souhaitable en est une autre. Penser un monde sans rencontres de tiers, sans hasard au détour des chemins est  voué à le faire disparaitre. Ce sont les rencontres improbables qui engendrent la diversité et la vie, la rencontre d'idées, de personnes, les hasards de vie qui en font la richesse. Suzuki dit " Les possibilités sont multiples dans l'esprit du débutant, dans l'esprit de l'initié elles sont peu nombreuses". Acceptons un peu de voir le monde sous l'angle du hasard, de la rencontre improbable, de la surprise, de la naïveté un peu éclairée, de l'incohérence et de l'incompatibilité assumée. Ce sera, de mon point de vue une grande libération de l'esprit.

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