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Je continue avec l'apprentissage dynamique

Je ne sais pas si je m'approche d'un but ou si je m'égare mais je continue...

Je viens de réaliser une carte de l'apprentissage dynamique ainsi qu'un court texte explicatif pour en faciliter l'interprétation. Il est à lire avec le travail que j'ai déjà réalisé sur les logos et la présentation des processus d'apprentissage simultanément à la présentation des contenus.

apprentissage_dynamique.jpg

Commentaires

  • Je ne suis pas certain de comprendre tout le schéma. Quel est le sens des relations sans flèches ? Par exemple entre "apprentissage" et "agir" ? Les couleurs ont-elles un sens ?
    Si tout cela est implicite, ça m'a totalement échappé et je suis preneur de quelques explications :)

  • Je ne suis pas certain de comprendre tout le schéma. Quel est le sens des relations sans flèches ? Par exemple entre "apprentissage" et "agir" ? Les couleurs ont-elles un sens ?
    Si tout cela est implicite, ça m'a totalement échappé et je suis preneur de quelques explications :)

  • En fait l'origine de ce schéma provient de deux sources distinctes. D'une part mon travail sur les logos que j'ai cité dans le billet. J'ai testé positivement avec des élèves. Il vise à rendre explicite les procédures d'apprentissage en même temps que la présentation du contenu. D'autre part la confirmation que les connaissances ne sont pas compartimentées : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67440.htm
    Il est en conséquence très difficile de concevoir de beaux schémas synthétiques sur l'apprentissage, avec des boites et des tiroirs, en utilisant de jolis mots et de belles couleurs. Bien souvent ce type de schéma renvoit à des concepts impossibles à transférer et à mettre en oeuvre chez l'apprenant car trop vagues ou trop complexes (motivation, compréhension, connaissances, organisation...).
    L'idée du schéma a donc été de distinguer en gros 3 phases temporelles dans l'apprentissage: Je commence à apprendre, je fais quelque chose pour apprendre et je restitue (couleur jaune). Le problème c'est que ces trois phases se répètent pendant la durée de l'apprentissage, d'où la notion d'apprentissage fractal que j'avais tenté de définir : http://maths-au-lycee.wikispaces.com/Apprentissage+fractal ( point de vue de l'enseignant). L'autre difficulté est que ces trois phases ne sont pas des caissons étanches dans lesquels on place des boites bien libellées. J'ai donc tenté de dégager les principaux concepts (couleur verte) intervenant à ces différents stades de l'apprentissage. Le premier stade est celui du démarrage, de l'initialisation de l'apprentissage et pour moi il est relativement passif car il fait appel à l'observation, l'attention, la distinction. Cependant, ces opérations assez passives doivent être orientées dès le départ, en accord avec le but visé. L'apprenant doit commencer à distinguer ce qui va relever de l'automatisme (apprentissage par coeur), du processus (la méthode) et des analogies et corrélations (les liens). Cet apprentissage grossier va s'affiner au fur et à mesure de l'apprentissage mais les distinctions devront toujours faire référence aux trois concepts de couleur bleue. Ils sont aussi rapportés à trois logos de base que je montre en cours d'apprentissage ( automatismes, méthodes et liens).
    J'ai nommé la seconde étape "action" car il y a beaucoup de choses à faire et en particulier rendre effectif les distinctions vues précédemment. Ce sont les deux flêches qui montent de "automatiser structurer" vers "distinguer". Il s'agit en fait d'intérioriser les trois catégories de l'apprentissage et de les remplir aux mieux, par du stock, des processus et des relations.
    Les autres bulles vertes sont aussi essentielles. La création d'indices de récupération ( moyen mnémotechnique, image, symbole ...) permet de retrouver plus facilement des contenus secondaires ou complexes. Ce sont des ballons gonflés à l'hélium qui disposent d'un contenu utile au bout de leur ficelle. Il suffit de les reconnaitre et de tirer la ficelle.
    La reconnaissance des situations me parait très importante car bien souvent l'apprenant sait faire une chose mais ne sait pas qu'il faut la faire dans cette situation précise. Il doit donc s'exercer à reconnaître les situations. La destructuration et la variation permettent d'une part de prendre confiance en étant en mesure non pas de traiter un exemple mais une catégorie de problèmes de même type et d'autre part une meilleure meilleure structuration, comme des cailloux qui s'organisent mieux en les remuant.
    La dernière phase est elle aussi principalement passive car en fait l'essentiel est réalisé. J'ai cependant noté l'importance de l'essai/erreur pour réaliser les opérations précédentes. Cette stratégie est est la base de l'apprentissage. Pour ceux qui souhaitent se diriger vers la performance, l'obligation est d'automatiser les tâches complexes et de transférer le niveau haut ( liens- Méta) vers le niveau bas(automatisation). C'est le sens des flêches bleues en bas du graphique.
    Pour les bulles oranges à droite, c'est juste l'application de mon schéma au cours de maths.

    Pour conclure, je n'ai pas tenté de faire un joli schéma synthétique très propre mais juste une ébauche d'un schéma que j'ai eu de façon instantanée. Il correspond assez bien à mon expérience et je le remplacerai dès que j'avancerai encore d'un pas dans la compréhension des mécanismes facilitant l'apprentissage.

  • Je crois avoir compris l'essentiel du schéma. En gros, on apprend, on agit, on restitue, et on reboucle, pas forcément dans le même ordre. C'est effectivement fractal, ou itératif.

    Pour ce qui est de la reconnaissance des situations, c'est l'image de la boite à outil qui me vient à l'esprit, et c'est souvent comme cela que je présente les maths à mes élèves. Les mathématiciens (en tout cas selon ma conception, qui est fortement empreinte de mon background de physicien) sont des artisans qui se balladent dans un univers à expliquer, à modéliser, avec une boîte à outil. Ces outils sont les concepts, les définitions, les théorèmes, etc.

    Il faut dans un premier temps connaître ses outils (ta boîte jaune "apprendre"), savoir qu'ils existent et savoir à quoi il servent. Dans un second temps, il faut savoir comment s'en servir en les utilisant dans des cas académiques (boîte jaune "agir"). Et enfin, dernière phase d'assimilation et de maîtrise ("restituer"), savoir lequel de ces outils utiliser à bon escient face à un problème donné. A l'issue de ce cycle, l'élève est capable en quasi autonomie de résoudre tout un ensemble de problèmes dans le champ d'application de ces outils.

    En tout cas, ce travail de formalisation est intéressant et je le suis avec attention.

    A propos de ton travail sur les logos, je trouve ça très bien et je souhaiterais le réutiliser dans mes cours particuliers. Le concept est-il libre de droit ?

  • Il n'y a aucun problème Florian, tu peux utiliser tout ce que tu souhaites, c'est fait pour cela. L'essentiel étant de toujours demander à l'apprenant si ce que tu mets en place lui est utile. Il faut aussi que tu développes tes propres logos/outils, peut-être que les miens ne te conviendront pas tous. Il est de plus nécessaire qu'il y ait une certaine idée d'ensemble dans ta démarche. Les choses ne sont pas figées. Ce qui relève de la méthode aujourd'hui (ex: résoudre une équation du second degré) peut relever de l'automatisme demain... etc.
    Et puis si un jour, tu fais un billet de blog sur le sujet, tu me mettra en lien :)

    Pour résumer: Stella Baruk a montré l'importance du langage dans l'apprentissage des mathématiques, moi je pense qu'il faut rendre le plus explicite possible les stratégies d'apprentissage pendant l'acquisition des contenus.

  • Merci Olivier. Je tâcherai de m'inspirer au mieux de ton travail sur les logos pour faire progresser mes élèves. Le cas échéant, si j'ai développé quelque chose de consistant et de plus personnel, je ne manquerai pas de te tenir informé et de te citer en tant qu'inspirateur ;)

    Je voudrais rebondir sur ta dernière remarque "je pense qu'il faut rendre le plus explicite possible les stratégies d'apprentissage pendant l'acquisition des contenus".
    Peux-tu développer ?

  • En fait, mes logos sont ni plus ni moins que les panneaux indicateurs de l'apprentissage. Lorsque l'on débute l'apprentissage de la conduite, les panneaux indiquent ce qu'il faut respecter, mais plus que cela, ils expliquent la conduite à tenir (avec l'aide du moniteur), l'attitude à avoir et cela en même temps que l'on évalue l'environnement. Celui qui apprend à conduire découvre les procédures en même temps qu'il agit. La vision d'un Stop enclenche le processus d'arrêt, la pente de la route est à prendre en compte ainsi que les véhicules et piétons. Le Stop, en tant que logo d'apprentissage est une procédure complexe à respecter. Ensuite il devient bien sûr panneau indicateur à respecter. D'ailleurs ce qui n'est pas visible est plus difficile à automatiser (regarder dans le rétroviseur par exemple!.
    Il suffit de penser que les panneaux indicateurs routiers correspondent à des logos d'apprentissage. L'analogie ne doit pas être simpliste mais s'il faut des panneaux pour rouler correctement sur la route, pourquoi n'aurait-on pas besoin d'indicateurs pour dire comment apprendre en même temps que l'on apprend? Imaginons ce que serait une route sans panneau ni signalisation... Ne peut-on pas imaginer ce que serait un apprentissage sans expliquer les stratégies qui permettent d'y parvenir et d'expliciter le plus possible le chemin pour y parvenir? Expliquer une notion est à mon avis insuffisante pour beaucoup. Il faut expliciter la façon de l'apprendre et de la restituer. Cependant les enseignants ne sont pas vraiment les mieux placés pour faire se travail car la plupart d'entre eux n'ont justement rencontré aucun problème (ou peu) dans l'acquisition et la restitution de ce qu'ils enseignent, et cela d'autant moins qu'ils sont diplômés dans la discipline!
    Sur un réseau routier sans indications, les plus habiles et les habitués s'y déplaceront sans encombre mais la majorité des autres restera incapable de se diriger correctement et le fera au hasard. Sans tomber dans l'excès, je pense que lorsqu'une notion est très nouvelle et technique, lorsqu'un problème est complexe ou long, il est important d'ordonner dans un premier temps la démarche en "Automatisme, méthode, liens" et de définir quelques stratégies de base pour que la notion s'assimile plus efficacement comme on balise la route de panneaux suffisamment réguliers pour ne pas être en "manque" d'information.
    Par exemple, si une démonstration est explicative en mathématiques, elle ne doit pas être associée à un automatisme en début d'apprentissage et il faut le préciser. C'est bien souvent trop difficile. En fin d'apprentissage, elle peut par contre être associée à une méthode clé et être exigée. Si l'on place dès le départ, la démonstration en automatisme, c'est qu'elle en possède les caractéristiques et qu'on retrouvera la démarche dans tout le reste du cours, ce qui est rarement le cas.
    Il est donc impératif de dissocier la façon dont sont présentés les contenus avec la façon de les acquérir même lorsque ceux-ci semblent simples. La plupart du temps les notions vues ont été reconstruites, principalement dans le but d'une présentation cohérente mais qui ne coïncide pas nécessairement avec la façon dont on les assimile.
    Les logos ( indicateurs de stratégies d'apprentissages) servent à combler cet espace de "jeu", le mot étant à prendre au sens de l'amusement pour les uns et au sens de d'espace vide pour les autres. Ils seront au pire inutiles pour les premiers et certainement des points de repères pour les seconds.

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