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La France championne du monde de redoublement scolaire

Le dernier rapport de l’OCDE sur les caractéristiques des différents systèmes éducatifs souligne que la France détient le record absolu du redoublement et dépense plus pour ses élèves que la moyenne des pays évalués, sans pour autant figurer parmi les premiers de la classe.

À Lâge de 15 ans, 38 % des jeunes Français déclarent avoir au moins une fois redoublé. Ce chiffre est l’une des surprises du dernier numéro de Regards sur l’éducation, la publication annuelle de l’OCDE, parue le 12 septembre dernier. En effet, parmi tous les pays évalués, seul un tiers affiche des taux de redoublement qualifiés de fréquents (entre 15 et 38 % des élèves), dont aucun n’égale celui de la France.
Ce redoublement massif ne semble pas, pour autant, être gage de réussite scolaire, puisque lors de la dernière enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), les résultats français n’étaient que légèrement supérieurs à la moyenne (16e en mathématiques, 13e en sciences et 17e en compréhension de l’écrit sur 39 pays). A titre de comparaison, en Norvège et au Japon, deux pays qui obtiennent systématiquement des scores supérieurs à ceux de la France, le redoublement n’existe pas.
De plus, les experts de l’OCDE soulignent que ce recours récurrent au redoublement est inutile car, en plus de son inefficacité contre l’échec scolaire, il coûte cher en augmentant le nombre d’années passées à l’école.
Cette dernière indication se vérifie également dans le rapport : en France, les dépenses d’éducation publiques et privées sont supérieures à la moyenne des pays évalués (6,3 % du PIB, contre 5,9 %). « Ce pourcentage élevé est certes rattaché à la pratique fréquente des redoublements, mais provient également du grand nombre d’heures de cours dispensés par les enseignants », souligne Eric Charbonnier, analyste à la direction de l’éducation de l’OCDE.
Il semble qu’en France, le poids des inégalités soit plus important qu’ailleurs. Un élève issu d’un milieu défavorisé a en effet 4,3 fois plus de risques qu’un élève de milieu privilégié de se situer en bas de l’échelle d’aptitudes en mathématiques. Chiffre qui n’est que de 3,5 dans les autres pays évalués.

Lien PDF - regards sur l'éducation 2006 - OCDE : ICI

Sciences humaines - décembre 2006 

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