Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poésie - Page 8

  • Adolescence - texte écrit à 15 ans

    Tous mes espoirs s'échappent
    Toutes mes idées s'enfuient
    Tout mon être s'annihile et mon inspiration s'évapore
    Cependant cette pluie glaciale me transperce
    La foudre pénètre mon crâne tel un glaive incandescent m'executerait
    La pâleur du jour m'assourdit
    La froideur des tons m'écrase
    Des cigarettes à demi fumées s'entassent toujours dans un cendrier déjà plein
    En levant la tête, je me heurte à l'atroce vision d'un mur déchiqueté par les assauts du temps
    Ma plume, si lourde, refuse d'écrire...
    Je suis seul, mais des ombres malsaines voilent mon esprit, le volent, le violent
    La hantise du néant s'installe
    Elle m'assassine mais je ne suis pas encore prêt à bien mourir
    Aujourd'hui les dieux sont contre moi
    Les souvenirs enterrés rejaillissent de l'oubli, tourbillonnent dans mon corps, ils m'envahissent et m'emprisonnent
    Une faible lueur apportée par un léger rayon de soleil s'est glissée par l'oeil de boeuf pour venir ensuite s'écraser sur le bureau déjà encombré
    Aujourd'hui n'est pas le bon jour mais demain sera peut-être pire
    Je me suis laissé emporter par le sommeil, quand j'ouvre les yeux, le soleil est déjà là, le ciel azur et je suis plus calme
    Je me lève pour attraper la bouteille de Whisky, cela ne remplit même pas un demi-verre
    Je fume ma première cigarette, ce sera la dernière, le paquet est vide
    La journée se présente bien
    Aujourd'hui, je sens cette force qui vient de l'intérieur, je sens cet élan que rien ne peut réfréner, ni la raison, ni la passion
    Je sens que de cette excitation va naître l'inconnu, l'inexploré. Je sens ces pulsions qui mettent mon cerveau en effervescence, mes sens en instance et mon corps en balance
    Je deviens prêt, je deviens vierge
    Je m'efface et tout s'efface, dedans, dehors, ici et ailleurs
    Je me libère, je peux penser
    Je viens d'accoucher tous ces haillons qui me gênaient, pas un seul n'est resté, le vise à pris sa place, ce vide originel, pur et imparfait. Le vide de la vie
    Aujourd'hui mon cordon ombilical vient de se rompre, je suis nu et libre, ma mère s'éloigne de mon enfant qui nait. Elle veut le prendre dans ses bras, il est encore trop tôt, je suis encore trop fragile
    Je lui donnerai un peu plus tard quand je serai prêt, ce jour viendra et je serai finalement heureux
    Aujourd'hui je vais vivre, simplement, tranquillement, sans penser à rien, libéré, frais et traversé par le doux voile du bonheur