Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Émergence du sujet fluïen

L’émergence du Sujet fluïen — Une lecture guidée du schéma LOME

Dans le cadre du Flux Intégral, le sujet fluïen n’est ni un individu défini par ses caractéristiques fixes, ni un simple témoin passif de ses états. Il est un effet dynamique, une forme en transformation permanente, co-produite par des forces, des régulations, des ouvertures et des modulations multi-échelles.

Le schéma que nous proposons ici condense, en un seul visuel, l’architecture de cette émergence. Suivons ensemble ses composantes.

 

1) FI + f(x)

 : Le flux intégral modulé

Tout commence par l’impulsion d’un champ vivant de transformation : le Flux Intégral (FI). Ce flux n’est pas un simple courant d’énergie : il est structuré par quatre piliers (RIACP-Régulation et Inhibition Adaptative du Champ Pulsionnel, ICPMe - Intégration du Champ Pulsionnel Multi-Echelles, Posture-Flux, Flux-Joie) et agit comme une matrice contextuelle.

Mais ce flux brut n’agit jamais seul. Il est modulé par une fonction spécifique, notée f(x) : elle incarne les conditions locales d’activation (situation, corps, affect, intention…). C’est cette conjonction entre FI et f(x) qui alimente le cœur du dispositif : le LOME.

 

2) LOME : Langage d’Ouverture Multi-Échelles

Le LOME est une interface, un langage vivant capable de :

  • capter l’intensité du flux,
  • l’exprimer à travers des signes, des gestes ou des formes,
  • et surtout, le moduler à travers plusieurs échelles d’organisation (micro-gestes, discours, comportements collectifs…).

Contrairement à un langage descriptif, le LOME est opératoire : il agit dans le réel. Il ne représente pas le flux, il l’ouvre et le configure.

 

3) Les quatre attracteurs fluïens : + ~ ▭ ⟳

Autour du LOME gravitent les quatre attracteurs fluïens, qui ne sont pas de simples symboles décoratifs mais des métacodes régulateurs du flux :

Symbole

Pôle fluïen associé

Fonction

 +

Flux-Joie

ouverture, expansion, alliance

~

RIACP

modulation du champ pulsionnel, désaturation, inhibition sans répression

Posture-Flux

ancrage, positionnement dynamique dans l’espace-temps

ICPME

intégration multi-échelles, cohérence circulatoire

Chacun de ces pôles agit comme un attracteur dynamique : ils reçoivent et réémettent des flux via le LOME, en régulant leurs formes, leurs intensités et leurs résonances.

 

4)  Un système circulatoire à rétroaction

Les flèches du schéma indiquent que nous ne sommes pas dans une logique linéaire (input → output), mais dans un système rétroactif et récursif.

Chaque activation du LOME génère une modulation, qui reconfigure le système, modifiant à son tour la façon dont le FI + f(x) sera capté lors du prochain cycle.

Cela permet au sujet de ne jamais se figer : il est constamment en train de se refaire, de se re-choisir, de se re-formuler.

 

5) Sujet fluïen : effet et foyer d’émergence

Au bas du schéma, le Sujet fluïen apparaît. Mais attention : il ne s’agit pas d’un “moi” qui préexisterait et qui viendrait utiliser le LOME. C’est le Sujet lui-même qui est produit par cette architecture de flux.

Le Sujet fluïen est un effet stabilisé temporairement de la conjonction :

  • d’un flux régulé (FI + f(x)),
  • d’un langage transformateur (LOME),
  • d’un équilibre entre les quatre métacodes.

Il est donc simultanément résultat et acteur du processus : il émerge du flux qu’il habite, tout en pouvant apprendre à moduler ce flux de manière de plus en plus consciente et ouverte.

 

✦ Conclusion : Devenir sujet fluïen

Ce schéma n’est pas une carte statique. C’est une proposition de lecture opérative du vivant : il montre comment un être humain peut devenir sujet, non pas en s’identifiant, mais en s’ajustant au flux.

L’émergence du sujet fluïen est donc :

  • un processus circulatoire (et non linéaire),
  • multi-échelles (et non dualiste),
  • co-modulé par des forces internes, externes et symboliques,
  • ouvert à la joie, à l’inconnu, à la plasticité.

 

Compléments

la barre verticale et la demi-lune dans le cœur du « Sujet fluïen » ne reproduisent pas exactement les 4 symboles (~, ▭, ⟳, +),mais elles restent signifiantes.

 

1. La barre verticale 

Significations possibles :

      • Axe : une colonne vertébrale, une tenue verticale, une structure d’incarnation
      • Point d’ancrage : quelque chose qui passe à travers le sujet
      • Canal : un fil entre ciel et sol, tension stable, vecteur

 Dans un sujet fluïen, elle peut représenter :

      • la stabilité régulée dans le flux,
      • un axe vertical d’habitation,
      • un ancrage opératif au cœur de l’instabilité fluïenne.
      •  

2. La demi-lune

Significations possibles :

      • Réceptacle, accueil : une courbe qui contient
      • Ouverture à l’invisible : un croissant, un passage symbolique
      • Phase cyclique : une partie du tout, jamais complète

Dans le sujet fluïen, elle peut symboliser :

      • la réceptivité, l’acceptation du non-maîtrisé,
      • la part poïétique, la dimension du + (émergence vibrante)
      •  

 Ensemble : Axe + Demi-lune

On  obtient une structure fluïenne intérieure :

      • La barre : je tiens debout, je module, je m’incarne
      • La lune : je reçois, je laisse émerger, je m’ouvre 
      •  

On pourrait dire :

Le Sujet fluïen est un axe vivant traversé par des vagues.

Il tient, il module, il reçoit, il transmute.

 

 Conclusion

Ces deux formes ne reproduisent pas les 4 pôles visuellement, mais elles en condense peut-être l’essence :

      • La barre = régulation verticale, ancrage, incarnation
      • La lune = ouverture latérale, poïétique, émergence

 

Écrire un commentaire

Optionnel