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Au pays de Lam -III-

Au pays de Lam, les maîtres étaient vénérés. L'usage depuis la nuit des temps faisait que les maîtres de nombres étaient les plus haut placés, au dessus des maîtres des images et au dessus des maîtres des mots. Ainsi l'équilibre était établi car les premiers prenaient le temps de la reflexion, les seconds avaient l'imagination fertile et les troisièmes détenaient la légèreté de l'instant et la pesanteur des catégories. Mais un jour, nul ne su comment cela arriva, un maître des mots pris la parole et fut écouté comme un maître des nombres. Il dit " Et si l'on construisait des maisons !", alors un maître des images commença à les imaginer et le maître des nombres qui était là, eu à peine le temps de prendre la parole que le maître des mots lança " Allons au pays de Ter pour les construire, là-bas il y a de la place, ici ce n'est guère possible", et le maître des mots de faire des promesses de bonheur, celui des images y répondant par de grands gestes imageant le contours des palais, chateaux et maisons futurs. Le maître des nombres voulu intervenir, pour expliquer que l'ordre des choses n'était pas respecté, mais déjà, une foule importante était aglutinée autour des deux maîtres charismatiques pour partir au pays de Ter. C'est pourquoi, depuis ce jour, le pays de Lam est presque désert, le pays de Ter est surpeuplé et au pays de Ter, les maîtres des mots dominent les maîtres des images et les maîtres des nombres sont au service des deux autres.

 

 

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