Modes de gestion du flux et hypersensibilité
Les 7 modes principaux de gestion du flux :
- Blocage – arrêt, figement, interruption du flux.
- Expulsion – rejet, déversement brutal, évacuation sans transformation.
- Infusion – pénétration progressive, absorption consciente du flux.
- Diffusion – rayonnement vers l’extérieur, partage harmonisé.
- Infraflux – sous-investissement, flux minimal, latence.
- Surflux – surcharge, pression excessive, perte de cohérence.
- Equiflux – équilibre dynamique, stabilité fluïenne, régulation incarnée.
Les modes secondaires de gestion du flux (transitoires ou modulants) :
- Réfraction – déviation du flux, contournement fluïen ou défense symbolique.
- Condensation – accumulation concentrée, tension créatrice potentielle.
- Capillarisation – micro-circulation, diffusion subtile dans les niveaux fins de l’ICPMe.
- Cristallisation – figement structurant, passage du flux en forme ou en symbole.
- Oscillation – alternance rapide entre états (ex. surflux/infraflux), tension instable.
- Dissipation – perte d’intensité par fuite non régulée, flux qui se dilue sans cap.
- Polarisation – orientation univoque du flux vers un pôle (utile mais risqué si prolongée).
Les 7 modes principaux décrivent des axes fondamentaux de rapport au flux, chacun marquant un type d’ajustement ou de désajustement dans la circulation énergétique, sensorielle, cognitive ou symbolique.
Les 7 modes secondaires apportent des affinages dynamiques, utiles pour saisir les états intermédiaires, les transitions, ou les stratégies fines de modulation — sans être constitutifs du squelette de base.
Comment l’hypersensibilité module les modes principaux
- Blocage
Souvent utilisé comme mécanisme de protection. L’hypersensible bloque pour ne pas être submergé par un surflux. Mais ce blocage crée une tension qui nuit à l’ICPMe. - Expulsion
Réaction fréquente en cas de surcharge non régulée : l’émotion ou le stimulus est expulsé sans médiation. Cela peut être interprété à tort comme “débordement émotionnel”. - Infusion
Mode naturellement favorable à l’hypersensible : il peut laisser le flux entrer profondément, mais à condition qu’il soit filtré, sécurisé et dosé. Nécessite un bon ancrage en RIACP. - Diffusion
Potentiel fort : l’hypersensible peut rayonner subtilement, mais s’il ne sent pas un cadre sécurisant, il risque soit de s’éteindre, soit de surdiffuser et se vider. - Infraflux
Stratégie d’auto-protection : le flux est volontairement restreint pour éviter d’être traversé. Cela peut donner un repli ou une forme d’auto-effacement. - Surflux
Très fréquent : le système hypersensible capte trop, trop vite. Sans mécanismes de régulation, cela mène à l’épuisement ou à des réactions intenses. - Equiflux
C’est l’objectif thérapeutique ou fluïen : apprendre à danser avec le flux sans le bloquer ni le subir. Chez l’hypersensible, cela passe par des rituels, des médiateurs symboliques, et une posture incarnée.
Modes secondaires pertinents pour l’hypersensible
- Condensation : permet d’encapsuler le flux pour mieux le traiter ensuite. Utile s’il y a accès à un espace d’intégration (écriture, création, silence).
- Capillarisation : peut être un mode d’aisance naturelle : circulation fine dans les couches sensibles, à condition que le cadre soit stable.
- Cristallisation : permet de figer un trop-plein dans une forme (dessin, mot, geste). Mode de survie ou de transmutation.
- Réfraction : souvent inconsciente — le flux est dévié en ironie, retrait, ou dissociation légère.
- Oscillation : typique en cas de régulation difficile entre surflux et infraflux. À pacifier.
- Dissipation : attention aux fuites énergétiques (hyper-empathie non filtrée, sur-adaptation).
- Polarisation : fuite dans un seul canal (ex. : mentalisation, ou hyper-esthétisation). Réduit la plasticité fluïenne.
En résumé
L’hypersensibilité n’est pas un désavantage en soi, mais elle demande une maîtrise fine et rituelle des modes de gestion du flux. Elle peut devenir une force fluïenne majeure si l’ICPMe est pleinement intégré. Le cœur du travail est de reconnaître les seuils personnels, et de cultiver une écologie du flux adaptée à la sensibilité du système.