Pendant 10 ans j'ai fait des heures supplémentaires ( travailler plus pour gagner plus ) dans un établissement qui me le permettait. J'ai demandé une mutation, mes heures supplémentaires ont disparu et mes terminales S se sont transformées en terminales ES. La différence, l'heure de première chaire. En effet la configuration horaire dans mon ancien établissement me permit de bénéficier d'une heure de première chaire  alors que la seconde configuration ne me le permettait plus. La loi Robien était passée par là. Mes 4 h 00  en terminale ES n'étaient plus suffisantes pour passer le cap des 6 h 00 hebdomadaires devant une classe d'examen, barrière à franchir pour conserver cette heure de chaire. Tout était pourtant bien expliqué dans les textes : la première et la terminale composent le cycle terminal. Mais visiblement ce n'était plus vrai pour la rémunération. Il semblait que seule la classe d'année d'examen dans une matière non optionnelle devenait méritante et encore fallait-il pouvoir obtenir suffisamment d'heures devant ce type de classe, 6 h 00 c'est énorme dans la plupart des matières et des sections. Une loterie, une année c'est oui, une autre non.  La première S que je juge difficile comme beaucoup de premières, compte tenu de choix d'élèves et de parents parfois "limites", un conseil de classe qui donne un avis que chacun est libre de suivre ou non en fin de première, font de ce niveau, une charnière qui demande, à mon avis, au moins autant d'investissement que la terminale où l'échéance du bac travaille pour l'enseignant. Alors oui je jugeais la suppression de cette heure de chaire comme une punition personnelle. Nicolas Sarkozy, en suivant les recommandations du rapport Darcos lève l'hypothèque du décret Robien. Je vis cela comme un soulagement. Attendons la suite...