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Genèse

Le Réel n’a pas son mot à dire.
Le mouvement engendre l’échange.
Et le Verbe nait de l’échange au pays de Lam, pour le meilleur et pour le pire.
Car au pays de Lam, Passé, Présent et Futur habitent ensemble, peuvent parfois se superposer, d’imbriquer, s’échanger, s’inverser.
Le Haut peut être le Bas, Le Nord peut se décaler.
Au pays de Lam, ce qui est fixe peut devenir mobile et réciproquement. Le temps est cyclique ou continu, aucune limite. Tout est limité. Tout est dans Tout et Rien n’est dans Rien.
L’Humain est un Bord, un Bord ouvert, à l’interface entre le pays de Lam et le Réel. Précipice, montagne, océan, forêt, l’Autre, feu, Paradis, Enfer... Le Réel est un ensemble non clos d’objets non identifiables. Et les habitants du pays de Lam courent après leur sens dans une quête effrénée d’Amour et de Haine, selon que l’on est Joie ou Tristesse accompagnées d’une cause extérieure, elle même bien sûr inaccessible au Sens et aux sens. Les mots nous en tombent! C’est la Chute de l’Humain qui perd sa naïveté et se retrouve dépossédé du Paradis fantasmé. Il devra être au travail du matin au soir, et même la nuit le Réveur viendra frapper à la porte du Pays de Lam.
J’ai un peu piqué à Clément Rosset la formalisation de ce que j’avais fouillé. Mon Réel à moi était A-symbolique, la Psyché faisant son travail de Symbolisation à tout va. Nécessairement toujours active, et même parfois dans l’excès, ce que j’appelle la Sur-Symbolisation. Il n’y a donc pas une seule Âme sur terre qui ne fasse un travail constant de Symbolisation du Réel.
De ces prémisses, j’induis que l’Humain est nécessairement un Bord, une interface entre l’abîme du Réel au Manque de Sens et la montagne de l’impérative Symbolisation. Il doit à tout prix  éviter son absorption, sa digestion par l’appel du Vide du Réel.

On ne peut avoir qu’un maître, courir après un seul lièvre, ne viser qu’une cible ( je crois que vous avez compris l’image), alors je vais courir, le reste de ma vie restant (oui je sais mais j’aime bien!)  après l’idée du bonhomme fil, si chère à l’enfant, l’idée de l’Humain Bord, Frontière ou Interstice. Écartelé ou comprimé, déchiré, égratigné,dépossédé, sécure ou insécure, infime paroi d’échange impossible entre deux espaces qui n’en font qu’Un. Il n’y a ni Roue, ni Route. Il y a juste une tout petit espace de Je, un minuscule espace de Jeu. L’enfant l’a bien compris et l’adulte l’oublie souvent. La Joie est plus profonde que la Tristesse. C’est sans doute pour celà que l’enfant cherche toujours à jouer. L’Adulte, gavé de son incompréhension du monde, écartelé dans et par ses contradictions, lui enseigne souvent un Monde Absurde, ou le Non-Sens est celui de la Vérité, ou le Paradoxe non résolu a valeur de Dogme, ou le Mensonge et la Vérité s’échangent sans complexes. Mais c’est tout naturel car nous sommes au pays de Lam et dans ce pays, Mensonges et Vérités sont les faces d’une même pièce cherchant l’inaccessible Complétude  d’un Réel qui ne se laissera jamais enfermer.

 

 

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