Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le début de l'histoire

Cette histoire qui commence est mon histoire. Elle est écrite au présent. Au fil du temps qui est en train de s'écouler. Non que je n'ai pas de souvenirs, que je n'en raconterai pas, que je n'ai pas déjà parcouru quelques chemins que je vais redécouvrir avec vous, mais la narration et le narrateur s'expriment comme elle est en train de se faire, comme elle est en train de se vivre, de se construire, comme je suis en train de la consommer. Saccadée. Fluide, à l'aune de mes sensations, de mon intuition exacerbée qui renifle de tous ses sens, dans tous les sens.

C'est l'histoire d'une quête infinie plongée dans le pays de Lam. J'y suis déjà allé. Un peu. J'y ai trempé un pied et puis je m'en suis extrait, par fatigue et facilité. J'y ai vu que le pays de Lam pouvait être magnifique, à certains endroits, à certains moments qui parfois ne durent qu'un instant. Lors de mes précédentes courtes expéditions, j'ai ressenti la puissance d'une présence à soi. J'y ai rencontré deux personnes, une femme et un homme. Le pays de Lam est habité. Je veux le connaître, renaître en lui.

Je sais aussi que le pays de Lam est celui de nombreuses tempêtes aléatoires, violentes, soudaines et insensées, qui font perdre tout appui, nous envolent comme des fétus de paille, nous emportent dans les tourbillons de non-sens, les vents de contre-sens,  des vortex d'incommunicabilité, qui nous plaquent sur des interfaces d'inconnaissance et nous attirent dans les trous noirs du manque, de l'incomplétude et de l'insuffisance. La confusion devient tornade, l'inversion est une saison qui dure la moitié d'une année. L'entrée en résistance ne fait que de décupler l'effet de ces phénomènes violents.

Aujourd'hui, happé par l'envie de l'expérience totale, j'ai décidé d'y retourner et de ne plus en ressortir, pour me confronter à moi-même. Nu. C'est l'histoire de ma conversion ferme et définitive que je vais vous compter. Un retour n'est plus envisageable. Je ne sais pas ce qu'il adviendra.

Il est possible qu'un jour je reprenne quelques unes de ces lignes, avec un peu de recul et que ce que tu lises aujourd'hui ne soit pas ce que tu y trouveras demain. Mais comme le récit est là, inconscient à lui même, sans mémoire, il sera difficile de savoir si nous sommes aujourd'hui, hier ou avant hier. Il faudra se contenter, cher lecteur, de ce que tu ressens, considérer le récit comme l’œuvre originale, car moi, de mon côté, je ferai de mon récit, une œuvre vivante pour moi et seulement pour moi. Égoïste. Signifiante. Mais ce n'est pas parce que je suis encore au pays de Lam, que je ne dirige plus rien dans ton monde. Il y a des liens, des fils. Ariane et Sisyphe. Suis moi. Suis Je Moi ou jeu?

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel