Journal de contemplation et de gratitude #1
Offrande discrète d’un instant banal transfiguré par l’attention. La joie affleure là où le regard s’arrête.
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Offrande discrète d’un instant banal transfiguré par l’attention. La joie affleure là où le regard s’arrête.
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Feuilles debout dans la vaisselle du silence
À la manière de René Char
Le rouge ne s’excuse pas.
Il flambe entre les tasses comme un cri qu’on aurait déposé pour calmer la lumière.
Les feuilles dressent leur douleur en lisière du matin :
une blessure offerte sans plainte,
repeinte chaque jour par le souffle du rien.
La vaisselle attend, muette,
porteuse d’anciens éclats,
mais c’est la plante qui parle —
à qui sait ne pas répondre.
Chaque veine d’écarlate
est une prière sans maître.
Chaque tasse, un sablier renversé
où le thé a oublié le feu.
Gratitude :
ce n’est pas remercier.
C’est respirer en connaissant le nom
de ce qui brûle sans nommer.