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Funky Khéops, par Clément Bonpoil.

 

La Pyramide de Khéops est l'un des plus grands mystères de notre civilisation. Avec la fabrication des fricadelles.
Elle est une énigme mathématique, humaine, et selon l’angle sous lequel elle est défendue, sur notre évolution.
Il n’y aura pas de prises de position dans cet article. Mais je suis partisan du fait que si les siècles d’avant étaient ceux des lumières, nous sommes à celui des lucioles.

 

 

Commençons par la base. La Grande Pyramide de Khéops est le plus grand édifice de pierre jamais réalisé de notre temps. On dit Grande Pyramide oui, soit parce que c’est historique, soit parce que les égyptiens ont un melon pas possible. Question fierté sur ce plan là, ce sont les algériens de la pierre, one two three viva maçonnerie.

Elle pèse aujourd’hui environ 4,7 millions de tonnes, soit à peu près 17 000 A380. Ouais j’ai fait le calcul.

La Grande Pyramide de Khéops a été construite 26 siècles avant notre ère pour abriter le corps de…Khéops. Jusque-là, on a perdu personne normalement.

Il existe de grands mystères plus ou moins fondés autour de cette pyramide, relevés par plusieurs documentaires dont on pense ce qu’on veut, offrant un tas de théories possibles.

Mais cette Pyramide est surtout l’occasion de voir les méthodes mathématiques utilisées. Les mathématiques déjà, c’est un mot plus ou moins chiant dans la tête des gens. Vu que les mathématiques ça sert à résoudre des problèmes, on va plûtot appeler ça les résolveurs. Ouais c’est une liberté. Et Georg Cantor, un mathématicien allema
nd à la chevelure soyeuse comme Fabien Barthez, a dit « L’essence des mathématiques, c’est la liberté ». Donc si j’ai envie d’appeler ça les résolveurs je peux. CQFD.

Et les résolveurs égyptiens, c’est une tambouille qui n'a pas le même goût que la nôtre franchement. Autant te dire qu’à l’époque c'était pas du calcul, c’était le juste prix.
Ils se sont rendus compte que la crue du Nil détruisait l
eurs repères chaque année, il fallait donc trouver un moyen de mesurer les bâtiments pour reconstruire ou anticiper. Le principal système utilisé était celui de la grande coudée royale, appelée aussi meh ni-sout. Cela leur a permis de prévoir les largeurs, les longueurs, et aussi les hauteurs de la Grande Pyramide. A noter que la coudée servait de hauteur de référence pour la crue du Nil chaque année. Et plus on avait de coudées, plus la crue était importante. D’où l’expression « se serrer les coudes ». Nan, je déconne, ça c'est pas vrai mais faut bien caser un instant patriotique. Une coudée = distance entre le bout du majeur et la pointe du coude.
Et à l’intérieur de cette mesure de meh ni-sout, on retrouve le djeba et les chesep, à savoir les doigts et les palmes.
Ca ne nous rappelle pas du tout notre système actuel des mètres, des décimètres et des centimètres nan ben nan. On n'a quand même pas plagié des mecs qui ont la même barbe que la Fouine, hein ?

C’est une évolution de cette méthode qui permet de calculer les surfaces, en utilisant l’Aroure, équivalent à un carré de 100 coudées.

Mais le plus genius, c’est leur système digital, utilisé notamment dans la Grande Pyramide. C’est là que tu vois que Steve Jobs, il aurait été en SEGPA au Caire en -2560 av. JC.

Ils ont un langage numérique spécifique, on y trouve le doigt donc, la palme, la main, la coudée royale, la sandale… tout ce qui leur « parlait » à eux et avec quoi ils pouvaient réfléchir efficacement et matériellement.
Tu ne vois pas le rapport ? Venons-y justement. Ils utilisaient un procédé particulier pour trouver le rapport de 2 nombres.

Ils ne se prenaient pas le chou à cultiver des techniques qui ne leur apportaient pas de résultats compréhensibles et parlants. Les fractions égyptiennes, ce sont des sommes de fractions avec des numérateurs toujours égaux à un et des dénominateurs des entiers différents.


Bon ok je le vends super mal, mais d’un point de vue pratique, v'la le bazar :

 

Si je te demade pour toi, c’est quoi le plus grand entre 2/3 et 3/5 ?

 

Avec une calculatrice : 2/3 = 0,66667 et 3/5 = 0,6. Donc 3/5 < 2/3.

 

Si on utilise la comparaison basée sur le même dénominateur ça fait :

10/15 > 9/15.


Alors que les égyptiens ils ne s’emmerdent pas et avec leur façon de voir les choses, on voit directement quel nombre est le plus grand, pour eux :

 

3/5= 1/2 + 1/10.

2/3= 1/2 + 1/10 + 1/15.

 

De manière plus pragmatique et utile, dans la vie de tous les jours, imaginons qu’il faut partager 2 pizzas entre toi et deux de tes potes. Ou plutôt deux 3,14zzas.
Et ben au lieu d'attendre l'inévitable question « Qui prend la dernière part ? » on peut la jouer à l’égyptienne.

 

Chaque personne prend une demi pizza. Ce qui fait qu’il resterait une demi pizza. Qu’on partage en dix. On remet trois dixièmes de la dernière moitié de pizza à chaque ami et on utiliserait le dernier dixième qu’on découperait en 15 parts égales. Et tout le monde aurait exactement la même portion.

Ouais, ça devait être sympa les soirées chez Dominos avec les égyptiens.

 

Tout ça pour revenir à la méthode de réflexion numérique égyptienne à laquelle on s'intéressera encore cet été, avec sa plus grande effigie, la Grande Pyramide. Où les égyptiens avaient en fait compris que les mathématiques permettaient de résoudre leurs maux thématiques. Et que c’était une belle façon de penser.


Je vous fais un smack de Khéops, pour un meilleur petit déjeuner.

 

Clément Bonpoil

 

Commentaires

  • Quel hurluberlu, ce Bonpoil !
    Pas totalement pile/poil, ses raisonnements loufoques!

  • Iconoclaste et sérieux, cet article et on ne peut pas s'empêcher de rêver d'explorer ces pyramides toujours mystérieuses !

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